Les projets de développement de Baudelet soumis à enquête
publique
mercredi 21.03.2012,
05:16
Olivier
Ramackers et Caroline Poissonnier dressent le portrait de la
société dans l'avenir.
Une enquête publique concernant le centre de
valorisation de déchets de Baudelet Environnement est ouverte
depuis hier à Blaringhem, Boëseghem et Wittes. Les habitants
peuvent s'exprimer sur les axes de développement de la société
blaringhémoise, qui se projette jusqu'en 2048.
Le projet G3, comme « troisième génération » de la famille
Baudelet-Poissonnier, est soumis à enquête publique durant un
mois. Le fil conducteur du programme qui dessine le visage de
Baudelet Environnement pour les prochaines décennies est de
« développer la part valorisation de la société et diminuer la
part enfouissement », résument Olivier Ramackers, directeur
général adjoint du site, et Caroline Poissonnier, chargée de la
communication. Plusieurs nouvelles installations vont voir le
jour. Ce projet, préalablement présenté aux conseils municipaux
concernés, se décline en trois volets.
Première partie, un centre de valorisation organique (CVO),
qui naîtrait à l'entrée du site, sur des terres de la société.
Il nécessitera deux outils. Le premier traitera notamment les
déchets fermentescibles de l'industrie agroalimentaire, de
grandes surfaces, selon un processus de méthanisation sèche.
Avec la volonté de récupérer un marché. « Un flux de déchets
méthanisables part vers la Belgique, note Olivier Ramackers. Il
est dommage que les déchets locaux ne soient pas traités
localement. » Le deuxième outil utilisera un processus de
méthanisation humide, qui vise, par exemple, les ordures
ménagères résiduelles de collectivités. Cette biopresse -
présentée dès 2008 aux habitants et aux élus - produira
notamment du biogaz destiné à donner de l'électricité.
Deuxième volet, un centre de production de combustible. Pour
aller plus loin dans la chaîne du recyclage, Baudelet envisage
de valoriser « les refus de tri », déchets « trop petits ou pas
intéressants, qui partent à l'enfouissement ». La nouvelle unité
permettrait de les transformer en « combustible de
substitution », destiné à des cimenteries, à la fabrication de
plâtre, de chaux, des chaudières collectives.
Troisième volet, le prolongement de la durée d'exploitation
du centre de stockage. Le même site accueillerait un deuxième
niveau de déchets. L'arrêté d'autorisation concernera l'activité
de 2023 à 2048. « Les services de l'État reconnaissent la
nécessité de maintenir un centre de stockage de déchets ultimes,
au niveau départemental. On nous a reconnu site propice. C'est
une reconnaissance d'utilité publique », se félicite le
directeur adjoint.
Sept bureaux d'études ont travaillé sur cette partie
(technique, impact visuel...), précise la société, qui a mis
tous les atouts de son côté. Une fois l'enquête publique
bouclée, les avis des mairies rendus, etc., Baudelet espère
obtenir les avals des préfets du Nord et du Pas-de-Calais en
septembre. •
L'enquête publique se tient jusqu'au 20 avril. Le commissaire
enquêteur sera présent le 27 mars, de 14 h à 17 h, à la mairie
de Boëseghem, le 6 avril, de 14 h à 17 h, et le 20 avril, de 14
h 30 à 17 h 30, à la mairie de Blaringhem, et le 13 avril, de 16
h à 19 h, à la mairie de Wittes.
PAR MARIE JANSANA
Flamoval : le torchon brûle encore entre les promoteurs
et les opposants à l’incinérateur
Le flambant neuf Flamoval (Pas-de-Calais) expérimente le
brûlage des déchets depuis mercredi 29 février 2012.
Pourtant, la cour administrative d'appel de Douai a confirmé
le 31 janvier la décision de justice annulant la signature
du marché de génie civil.
Edifiant. Le marché des travaux de génie civil du très
controversé incinérateur de la région de Saint-Omer – le
siége de Bonduelle est implanté à moins de 2 km – a été
attribué de façon irrégulière.
C’est ce qu’a confirmé la cour administrative d’appel de
Douai le 31 janvier, enjoignant le Syndicat mixte
Flandre Morinie (SMFM, 159 communes adhérentes) de
saisir le juge du contrat sous 3 mois.
Elus non habilités à voter
- « En 2008, la commission d’appel d’offre du
SMFM a attribué le marché de travaux alors qu’il venait
d’y avoir des élections municipales. Or, les élus qui
siégeaient ce jour-là n’étaient habilités qu’à traiter
les affaires courantes en attendant que soient installés
leurs successeurs. Je le leur avais signalé mais ils ont
quand même voulu délibérer », décrypte Thierry Willaey,
adjoint au maire (EELV) à Hazebrouck et nouvellement
élus en 2008 au SMFM.
L’opposant au projet attaque alors le SMFM pour cette
irrégularité. Le tribunal administratif de Lille va lui
donner raison une première fois le 5 octobre 2010 puis
la cour d’appel en janvier.
« Cette fois cette dernière a prononcé une mesure
d’injonction. Le marché est cassé. La construction est
illégale. Il faut régulariser. De plus, nous avons fait
constater par huissier que le bâtiment ne correspondait
pas au permis de construire déposé. Et il existe bien
d’autres irrégularités », ajoute Thierry Willaey qui se
félicite de voir petit à petit d’autres élus commencer
aussi à se poser des questions.
Il semble étonnant que le syndicat mixte Flandre
Morinie ait traité avec autant de légèreté ce dossier si
controversé depuis l’origine. « Le contrôle de légalité
n’a rien dit, mais je n’étais pas là à l’époque », se
défend Joël Duquenoy, le président du SMFM et maire
d’Arques qui a repris le dossier en cours en 2009 après
la démission de son prédécesseur au syndicat mixte.
Deux autres recours en
cours - « Ce jugement n’est qu’administratif ; il
ne touche pas à l’autorisation d’exploiter. Il ne va
donc pas nous empêcher de démarrer », positive le
président qui doit également faire face à deux recours
portés par des associations opposées à l’équipement :
les Riverains du Smetz et l’association pour la
protection de la santé des habitants de la région de
Saint-Omer.
Thierry Willaey garde espoir de convaincre le nouveau
préfet de suspendre l’autorisation d’exploiter : « Cet
équipement a coûté plus de 87 millions d’euros. C’est
regrettable, mais avec un coût de traitement des déchets
50 % plus élevé que l’enfouissement aujourd’hui
pratiqué, il en coûtera beaucoup plus au citoyen s’il se
met à fonctionner. De plus, tous les projets visant à
réduire la production de déchets sont paralysés car il
faut désormais réussir à alimenter l’incinérateur à
hauteur des 92 500 t prévues par an. »
Menace de fermeture de
l’usine - De son côté, l’industriel Bonduelle a
menacé depuis longtemps, au moindre dysfonctionnement de
Flamoval, de mettre la clef sous la porte de son usine
voisine.
« Mettant ainsi en péril un millier d’emplois locaux »,
déplore Thierry Williaey qui signale qu’un début
d’incendie s’est déjà produit sur leur site le 1er
février.
DÉCHETS
Flamoval : le torchon brûle encore entre les
promoteurs et les opposants à l’incinérateur
Le flambant neuf Flamoval
(Pas-de-Calais) expérimente le brûlage des déchets depuis
mercredi 29 février 2012. Pourtant, la cour administrative
d'appel de Douai a confirmé le 31 janvier la décision de
justice annulant la signature du marché de génie civil.
Edifiant. Le marché des travaux de génie civil du très
controversé incinérateur de la région de Saint-Omer – le
siége de Bonduelle est implanté à moins de 2 km – a été
attribué de façon irrégulière.
C’est ce qu’a confirmé la cour administrative d’appel de
Douai le 31 janvier, enjoignant le Syndicat mixte
Flandre Morinie (SMFM, 159 communes adhérentes) de
saisir le juge du contrat sous 3 mois.
Elus non habilités à voter
- « En 2008, la commission d’appel d’offre du
SMFM a attribué le marché de travaux alors qu’il venait
d’y avoir des élections municipales. Or, les élus qui
siégeaient ce jour-là n’étaient habilités qu’à traiter
les affaires courantes en attendant que soient installés
leurs successeurs. Je le leur avais signalé mais ils ont
quand même voulu délibérer », décrypte Thierry Willaey,
adjoint au maire (EELV) à Hazebrouck et nouvellement
élus en 2008 au SMFM.
L’opposant au projet attaque alors le SMFM pour cette
irrégularité. Le tribunal administratif de Lille va lui
donner raison une première fois le 5 octobre 2010 puis
la cour d’appel en janvier.
« Cette fois cette dernière a prononcé une mesure
d’injonction. Le marché est cassé. La construction est
illégale. Il faut régulariser. De plus, nous avons fait
constater par huissier que le bâtiment ne correspondait
pas au permis de construire déposé. Et il existe bien
d’autres irrégularités », ajoute Thierry Willaey qui se
félicite de voir petit à petit d’autres élus commencer
aussi à se poser des questions.
Il semble étonnant que le syndicat mixte Flandre
Morinie ait traité avec autant de légèreté ce dossier si
controversé depuis l’origine. « Le contrôle de légalité
n’a rien dit, mais je n’étais pas là à l’époque », se
défend Joël Duquenoy, le président du SMFM et maire
d’Arques qui a repris le dossier en cours en 2009 après
la démission de son prédécesseur au syndicat mixte.
Deux autres recours en
cours - « Ce jugement n’est qu’administratif ; il
ne touche pas à l’autorisation d’exploiter. Il ne va
donc pas nous empêcher de démarrer », positive le
président qui doit également faire face à deux recours
portés par des associations opposées à l’équipement :
les Riverains du Smetz et l’association pour la
protection de la santé des habitants de la région de
Saint-Omer.
Thierry Willaey garde espoir de convaincre le nouveau
préfet de suspendre l’autorisation d’exploiter : « Cet
équipement a coûté plus de 87 millions d’euros. C’est
regrettable, mais avec un coût de traitement des déchets
50 % plus élevé que l’enfouissement aujourd’hui
pratiqué, il en coûtera beaucoup plus au citoyen s’il se
met à fonctionner. De plus, tous les projets visant à
réduire la production de déchets sont paralysés car il
faut désormais réussir à alimenter l’incinérateur à
hauteur des 92 500 t prévues par an. »
Menace de fermeture de
l’usine - De son côté, l’industriel Bonduelle a
menacé depuis longtemps, au moindre dysfonctionnement de
Flamoval, de mettre la clef sous la porte de son usine
voisine.
« Mettant ainsi en péril un millier d’emplois locaux »,
déplore Thierry Williaey qui signale qu’un début
d’incendie s’est déjà produit sur leur site le 1er
février.
Incinérateur de Flamoval : les riverains ne désarment pas
diffusée le 02/03/2012
Nouvelle plainte des riverains de l'incinérateur de Flamoval.
10 ans après sa conception, l'association des opposants continue
sa bataille juridique pour le faire fermer.
Nouvelle plainte des riverains de l'incinérateur de Flamoval.
10 ans après sa conception, l'association des opposants continue
sa bataille juridique pour le faire fermer.
samedi 25.02.2012, 05:33 - La Voix du
Nord
Philippe
Richard reste mobilisé contre le projet d'incinérateur.
| LE VISAGE DE L'ACTUALITÉ |
La
mise en service de Flamoval n'a pas refroidi Philippe Richard et
l'Association pour la santé des habitants (APSH) qui luttent
toujours, par tous les moyens, contre l'incinérateur.
«
On fait feu de tout bois. » L'expression utilisée par Philippe
Richard lors de sa conférence de presse, hier après-midi, peut
faire sourire quand on sait qu'elle concerne la lutte contre
l'incinérateur Flamoval. Mais la formule résume l'état d'esprit
du pneumologue audomarois. « Notre première préoccupation reste
l'aspect sanitaire du dossier. Mais tout ce qui peut faire
avancer la cause du sanitaire est bon à prendre et on s'en sert.
» Ainsi, tout est passé au crible par l'association. C'est le
cas par exemple du permis de construire affiché sur le chantier.
« C'est le même, daté du 11 janvier 2008, qui est visible depuis
le début, alors qu'en octobre 2010, dans le contexte
d'illégalité du marché de génie civil, nous avons étudié les
pièces administratives de ce marché. Nous en avons déduit qu'un
permis de construire modificatif devait exister. C'est le cas.
Un permis modificatif a été établi le 9 juillet 2010 et n'a pas
été affiché sur le chantier. Nous avons surveillé le panneau et
avons réalisé un constat d'huissier . »
Demandé par Joël,signé par Duquenoy
De plus, selon le président de l'APSH, « ce permis modificatif
fait état de modifications substantielles non mineures ».
La hauteur de Flamoval attire l'attention des opposants : « Sur
le permis initial, il devait mesurer 41,24 m de haut. Sur le
permis modificatif on annonce 37,60 m. Finalement, il culmine à
36,10 m, nous l'avons fait vérifier par un géomètre ». Autre
modification constatée par l'APSH, la disparition de la toiture
végétalisée. Ce n'est pas tout : « La charpente métallique a été
remplacée par une charpente en bois naturel, en contradiction
avec la notice de sécurité annexée au permis initial et en
contradiction avec l'avis du service départemental d'incendie ».
Et de poser la question à cent balles : « Est-ce que toutes ces
modifications ont vraiment permis d'abaisser le coût ? » La
question reste posée. Philippe Richard ironise sur le permis de
construire modificatif : « La demande a été signée par Joël
Duquenoy et l'autorisation donnée par Joël Duquenoy ».
Autre point soulevé par le pneumologue : l'état zéro. « Qui est
préoccupant » (lire ci-contre).
Enfin, dernier grief développé par l'APSH : « À ce jour,
Flamoval ne respecte toujours pas la directive européenne ». Il
développe : « La construction du CVE Flamoval ne respecte pas le
principe de la hiérarchie de traitement des déchets. Donner la
priorité à la construction de l'incinérateur avant le centre de
valorisation organique n'est pas compatible avec la directive
cadre déchets européenne. En l'absence d'un CVO, Flamoval
brûlera des déchets recyclables, 25 000 tonnes d'après nos
calculs ». Cette directive européenne autorise l'incinération
sous condition de rendement énergétique (65 %). « Aujourd'hui
rien ne permet d'affirmer que Flamoval est en mesure de répondre
à ses obligations de rendement énergétique et qu'il a le droit
de s'appeler centre de valorisation énergétique. » « Tout ça
alimente nos mémoires judiciaires », révèle Philippe Richard qui
dénonce : « Ce projet avance envers et contre tout. Contre la
population, contre la loi, contre le bon sens ». D'où sa «
colère et son indignation » contre ce « maudit » incinérateur. •
27.02.2012
Flamoval: Rien n'arrête le Président de la CASO
J.Duquenoy!!
Rien n'arrête le Président de la CASO J.Duquenoy, et
même pas le RESPECT du Droit de son pays, c'est
dire !!
Dernièrement la cour administrative d'appel de Douai
a donné raison à T.Willaey, opposant à
l'incinérateur Flamoval, qui avait gagné en première
instance au TA de Lille contre J.Duquenoy qui
aujourd'hui est condamné en appel pour les mêmes
motifs sur la tenue et la nature du marché de génie
civil pour la construction de l'incinérateur.
Soyons clairs, J.Duquenoy est condamné parce que la
'tenue' de sa commission d'appel d'offres en 2008
n'était pas légale et aujourd'hui pour lui ce n'est
qu'un détail. Il a bafoué tous les fondamentaux du
respect du Droit de son pays dans l'appel d'offres,
l'appel aux candidats avec leurs offres pécuniaires
ce n'est quand même pas rien et pour dire la
gravité, la Cour d'appel de Douai estime que:
'' la commission d'appel d'offres, d'avril 2008, ne
pouvait prendre que des décisions liées aux affaires
courantes, car il y avait eu des élections
municipales en mars et que la nouvelle assemblée
n'était pas encore installée et que l'attribution
d'un marché de travaux de génie civil (...) ne
relevait pas de la gestion des affaires courantes en
raison, d'une part, du coût, du volume, et de la
durée des travaux prévus et, d'autre part, de
l'absence d'urgence particulière ».
Et pour faire bonne mesure, et surtout pour gagner
deux ou trois ans de plus, le président de la CASO,
va sans doute, saisir le Conseil d'Etat, défendu par
un avocat qui coutera une somme indéterminée…On
sait très bien que plus personne à cette époque
n'osera fermer l'incinérateur Flamoval qui vient
encore d'être visité en grande pompe par tous les
élus socialistes du coin et dont l'illustre député
M.Lefait, qui sans trop se 'mouiller' dans cette
affaire, vient encore de déclarer à satiété:' qu'il
n'y a aucun problème pour la santé publique,
en l'état de nos connaissances actuelles'. Dit-il
!! C'est dire le tour de passe-passe
de ce Monsieur pour se dégager de ses
responsabilités si demain ça se passait mal, le
député pourra toujours dire : 'je vous l'avais bien
dit je suis responsable mais pas coupable parce que
nous ne connaissions pas le danger des dioxines
….alors que tous les pneumologues le mettent en
garde depuis des années contre ces poussières
extrêmement toxiques pour la santé et la
reproduction de la vie humaine !!
Qui sait d'ici là, les élus auront peut être changé.
Muriel VOLLE
Incinérateur Flamoval : le tribunal donne
raison aux opposants, mais les essais continuent
jeudi 16.02.2012, 14:00
La bataille judiciaire continue sur le
front de l'incinérateur.
Mardi dernier, Thierry Willaey a reçu la décision de la
cour administrative de Douai : l'élu vert du syndicat mixte
Flandres Morinie a obtenu confirmation de sa victoire dans
le dossier qui l'oppose à l'incinérateur Flamoval.
Il avait dénoncé des irrégularités de la commission d'appel
d'offre des travaux de construction du centre de
valorisation énergétique.
« En avril 2008, la commission d'appel d'offre a attribué le
marché de travaux de génie civil. Or, il y avait eu des
élections municipales un mois plus tôt, et les élus qui
siégeaient ce jour-là ne pouvaient traiter que les affaires
courantes, en attendant que soient installés leurs
successeurs », rappelle Thierry Willaey.
Le tribunal administratif avait tranché le 5 octobre 2010 :
l'attribution d'un marché de génie civil n'est pas une
affaire courante, la délibération du SMFM devait être
annulée. Le syndicat a décidé de faire appel : « selon moi,
c'était pour gagner du temps, et tenter de passer en
force », lance Thierry Willaey.
La cour d'appel a confirmé la décision.
« Ce n'est pas une surprise, puisque la décision rendue en
octobre 2010 reposait sur une jurisprudence. Le SMFM a voulu
faire appel, selon moi pour gagner du temps. Mais on ne
s'assoit pas comme ça sur une jurisprudence ».
Et maintenant ? « Cette fois, la cour a prononcé une mesure
d'injonction. Le SMFM a trois mois pour saisir le juge des
contrats. Il va devoir relancer la procédure d'appel
d'offre ». Joël Duquenoy va peut-être aller en cassation,
« pour gagner du temps, jusqu'à la mise en fonction de
l'incinérateur.
Il peut le faire, il a derrière lui un grand cabinet
d'avocats, moi je dois mettre la main à la poche pour
continuer. » Mais l'élu hazebrouckois ne baisse pas les
bras : « je persiste à dire que la construction est
illégale, et les tests continuent ! Pourtant, les élus se
doivent de respecter la loi. C'est mon travail d'y veiller,
et les encouragements de l'opinion publique me motivent,
même si c'est épuisant ».
Dernièrement, Thierry Willaey avait demandé au préfet de
suspendre l'autorisation d'exploiter : « mais il a changé
depuis, donc il me faut recommencer. Une nouvelle fois, je
demande à être reçu. » D'autres dossiers sont encore sur les
bureaux des juges, sur le fond cette fois, portés par les
Riverains du Smetz et l'APSH. « Les décisions ne devraient
plus tarder, on espère voir aboutir les dossiers vers le
mois d'avril. » En même temps que devraient être brûlés les
premiers déchets.
Hélène FRUCHART
Le four de Flamoval devrait être allumé dans la semaine
lundi 13.02.2012, 05:23
- La Voix du Nord
| L'ACTUALITÉ DE LA SEMAINE |
Allumage imminent. L'incinérateur Flamoval
est sur le point de brûler ses premiers déchets. Des opérations
de chasse-vapeur doivent d'abord débuter aujourd'hui à raison
d'une à deux fois par jour durant quelques minutes. ...
Cette opération vise à éliminer tous les résidus qui
auraient pu s'accumuler dans la tuyauterie de l'incinérateur
pour ne pas endommager le groupe turbo alternateur qui
produira de l'électricité à partir de la combustion des
déchets.
Passée cette phase, « une allumette sera craquée », pour
reprendre l'expression employée par Joël Duquenoy, président
du syndicat mixte Flandre Morinie (SMFM), afin de mettre le
four en route. Celui-ci doit entamer, cette semaine, sa
montée en puissance qui le portera à plein régime en
avril-mai, afin de brûler 92 500 tonnes de déchets par an
produites par les 282 750 habitants des 159 communes
composant le SMFM.
Une mise en route qui intervient quelques jours après que
la cour administrative d'appel de Douai a annulé la
délibération du SMFM autorisant la signature du marché de
génie civil pour la construction de l'incinérateur.
Flamoval va fumer
jeudi 09.02.2012, 14:00
La semaine du 13 février, des panaches
de vapeur d'eau sortiront de la cheminée de Flamoval.
- Après une phase de rinçage de la chaudière auront lieu
des opérations appelées "chasses vapeur" sur le site de
Flamoval, aux alentours du 13 février.
Celles-ci permettront de nettoyer le réseau de
tuyauteries des chaudières de toutes impuretés. Cela
produira donc d'importants dégagements de vapeur d'eau dans
l'atmosphère.
Les fours-chaudière produisent de la vapeur à une
température de 400 degrés. À son passage dans les tuyaux,
cette vapeur surchauffée permet de les débarrasser de leur
calamine (oxydation qui se forme à la surface des métaux) et
autres particules adhérentes. En bout de réseau, après
récupération des indésirables, la vapeur d'eau sous pression
est évacuée vers l'extérieur. « Cette dernière n'a aucun
impact sur la qualité de l'air », rassure le SMFM.
Ce dégagement de vapeur se matérialisera par un important
panache de vapeur blanc et un sifflement dû à l'échappement,
à grande vitesse de la vapeur des tuyaux. Le bruit sera
atténué grâce à un silencieux.
Ces chasses vapeur commenceront la semaine du 13 février, à
raison de 1 à 2 fois par jour pendant quelques minutes.
Indispensables pour ce type d'installation, les
« chasses-vapeur » visent à préserver l'intégrité du groupe
turbo alternateur (GTA), équipement produisant l'énergie
électrique à partir de la vapeur issue de l'incinération des
déchets, lors de sa mise en fonctionnement. En effet, un
indésirable qui serait projeté sous pression et à grande
vitesse contre la turbine risquerait de l'endommager
irrémédiablement.
Avant ces chasses vapeur, la production de vapeur est
susceptible de commencer, d'où la possibilité de voir un
panache de vapeur au niveau de la cheminée.
Arques
L'incinérateur Flamoval continue de faire parler de lui
Publié le 09/02/2012 à 13:57 | Lu : 94
Cette
fois par une décision de justice, la cour administrative
d'appel de Douai vient de confirmer le 1er jugement sur
un recours, concernant une décision du syndicat mixte
flandre morinie. Le SMFM, porteur du projet, avait
autorisé la signature du marché de génie civile pour la
construction, la justice lui reproche d'avoir pris cette
décision alors que la nouvelle assemblée n'était pas
installée après les élections de 2008.
La cour administrative d'appel de Douai donne raison à
Thierry Willaey
jeudi 09.02.2012, 05:29
- La Voix du Nord
«Flamoval manque de base légale»,
commente Th. Willaey.
| FLAMOVAL |
La cour administrative d'appel de Douai a
donné raison à Thierry Willaey, opposant à l'incinérateur
Flamoval ...
bien qu'élu au syndicat mixte Flandre Morinie (SMFM) porteur
de l'incinérateur. Une décision qui confirme le jugement en
première instance, en octobre 2010, qui annulait la
délibération du SMFM autorisant la signature du marché de
génie civil pour la construction de l'incinérateur.
« Flamoval manque de base légale », commente Thierry
Willaey. « C'est juste la commission d'appel d'offres »,
nuance le président du SMFM, Joël Duquenoy. La cour estime
en effet que la commission d'appel d'offres qui s'était
réunie en avril 2008 ne pouvait prendre que des décisions
liées aux affaires courantes, car il y avait eu des
élections municipales en mars et que la nouvelle assemblée
n'était pas encore installée. Or, contrairement au SMFM, la
cour estime que « l'attribution d'un marché de travaux de
génie civil (...) ne relevait pas de la gestion des affaires
courantes en raison, d'une part, du coût, du volume, et de
la durée des travaux prévus et, d'autre part, de l'absence
d'urgence particulière s'attachant à leur réalisation ».
Prenant acte de ce jugement, le président du SMFM
« regrette que le contrôle de légalité de la préfecture n'a
rien dit à l'époque et a laissé passer la délibération ». La
cour administrative d'appel l'enjoint de saisir le juge dans
les trois mois. Néanmoins, Joël Duquenoy n'exclut pas de
saisir le Conseil d'État, « et on serait reparti pour deux
ou trois ans ». Reste à savoir ce que tout ça peut changer
alors qu'une partie des factures d'un montant global de 80
millions d'euros, sont déjà honorées et que les premiers
déchets seront brûlés la semaine prochaine
...tD. M.
L'incinérateur Flamoval est sur le point de brûler ses
premiers déchets
mercredi 08.02.2012, 05:29
- La Voix du Nord
Des panaches de vapeur d'eau sortent
actuellement de la cheminée de Flamoval.
| ON EN PARLE |
De la vapeur d'eau sort de la cheminée de
Flamoval. La tuyauterie est en plein nettoyage, pour quelques
jours encore. Mais dès la semaine prochaine c'est bien la fumée
des déchets brûlés qui s'échappera. L'incinérateur entre dans sa
phase de montée en puissance pour tourner à plein régime d'ici
avril-mai et brûler 92 500 tonnes de déchets par an.
PAR DAVID MONNERY
saintomer@lavoixdunord.fr
La production de vapeur a commencé cette semaine à
l'incinérateur Flamoval, sur la porte multimodale de l'Aa à
Arques. C'est ce qu'indique le panache de vapeur qui sort
ces jours-ci de la cheminée, et ce que confirme un message
du syndicat mixte Flandre Morinie (SMFM) adressé aux
communes voisines et à la commission locale d'information et
de surveillance (CLIS).
Cette production de vapeur prépare une opération de
chasse-vapeur qui débutera lundi 13, à raison d'une à deux
fois par jour pendant quelques minutes.
« Les fours chaudière produisent de la vapeur à une
température de 400 degrés. À son passage dans les tuyaux,
cette vapeur surchauffée permet de les débarrasser de
l'oxydation qui se forme à la surface des métaux et autres
particules adhérentes. En bout de réseau, après récupération
des indésirables, la vapeur d'eau sous pression est évacuée
vers l'extérieur, sans impact sur la qualité de l'air. Ce
dégagement de vapeur se matérialise par un important panache
de vapeur blanc et un sifflement dû à l'échappement à grande
vitesse de la vapeur des tuyaux. Le bruit sera atténué grâce
à un silencieux », expose le message du SMFM.
Cette opération vise à « protéger le groupe turbo
alternateur (équipement produisant l'énergie électrique à
partir de la vapeur issue de l'incinération des déchets) »
car « un indésirable qui serait projeté sous pression et à
grande vitesse contre la turbine risquerait de l'endommager
irrémédiablement ». Reste à savoir ce que deviendra cette
énergie électrique ainsi produite.
La semaine prochaine également débuteront les essais du
four, de la chaudière et du traitement de fumées. « On va
craquer une allumette », illustre Joël Duquenoy, président
du SMFM.
« Le four ne devrait plus s'éteindre »
L'incinérateur brûlera ses premiers déchets. Combien ?
« On aura tous les détails la semaine prochaine », promet le
président du SMFM. Une chose est sûre : « Le four ne devrait
plus s'éteindre, il commence sa montée en puissance »,
explique Joël Duquenoy. Avec pour objectif de tourner à
plein régime en avril-mai. Et de brûler les 92 500 tonnes de
déchets prévues à l'année (*).
Pour le président de l'association pour la protection de
la santé des habitants de la région de Saint-Omer (APSH), le
docteur Philippe Richard : « C'est toujours funeste de voir
ce monstre de béton. Mais on ne lâche pas, et on n'a pas
terminé. Des nouvelles ne devraient d'ailleurs pas tarder.
Car Flamoval est quelque chose d'absurde, d'illégal, de
toxique, et de coûteux. » •
(*) Les 92 500 tonnes proviennent des 282 750 habitants
des 159 communes qui composent le syndicat mixte Flandre
Morinie. le coût estimatif de Flamoval était de 74 millions
d'euros.
Flamoval bientôt en fonction
mercredi 08.02.2012, 05:28
- D. M.
| ENVIRONNEMENT |
L'incinérateur Flamoval basé à Arques (près
de Saint-Omer) s'apprête à brûler ses premiers déchets ménagers.
...
Actuellement ce sont des panaches de vapeur d'eau qui
s'échappent de la cheminée. Des opérations de chasse-vapeur
sont en effet en préparation pour évacuer toutes les
particules dans la tuyauterie qui risqueraient d'endommager
le groupe turbo-alternateur qui produira l'énergie
électrique à partir de la vapeur issue de l'incinération des
déchets.
Dès la semaine prochaine en revanche, les premiers
déchets seront brûlés. Le four ne devrait plus s'éteindre
puisqu'il entamera alors sa montée en puissance qui le
conduira à brûler 92 500 tonnes de déchets par an en
provenance de 159 communes du Nord - Pas-de-Calais (282 750
habitants). Le plein régime devrait être atteint en
avril-mai.
L'Association pour la protection de la santé des
habitants de la région de Saint-Omer (APSH), principal
opposant, reste mobilisée contre ce projet toujours visé par
trois recours au tribunal administratif.
Le budget et Flamoval au menu
mercredi 25.01.2012, 05:17
- La Voix du Nord
Lundi, les élus se sont penchés sur le débat
d'orientations budgétaires. 271 000 E ...
ont été prévus pour l'achat de conteneurs, la pose de
garde-corps aux déchetteries de Nieppe et d'Hazebrouck, des
travaux à celle de Laventie, des aménagements pour faciliter
l'accessibilité des sites et le système de détection
incendie du centre de tri de Strazeele. Dominique Hallynck a
plaidé pour l'autofinancement de ces dépenses dans la
perspective d'une augmentation des taux d'emprunt et afin
d'éviter « de faire faire du yo-yo à la TEOM ».
Du côté des charges de fonctionnement, l'année sera
marquée par la mise en route de Flamoval : « Le débat
d'orientations budgétaires du syndicat mixte Flandre Morinie
fait apparaître un coût de fonctionnement prévisionnel de
2,47 E par habitant (avec une perspective de 1,29 E pour
2013) contre 5,07 E en 2011. Le coût de l'incinération à la
tonne sera de 93,43 E pour une mise en route en avril
(100,83 E si elle intervient en mai) hors transport. En
année pleine, pour 2013, elle sera de 97 E la tonne, plus 5
E de taxe générale sur les activités polluantes (TGAP). Le
coût actuel de mise en décharge est de 80 E la tonne hors
transport, dont 11 E de TGAP », a détaillé Dominique
Hallynck. Le coût de Flamoval est « conforme à la
prévision », a commenté le président.
Par ailleurs, un stagiaire sera chargé d'élaborer le
document unique d'évaluation des risques du SMICTOM, qui
liste l'ensemble des gestes du travail quotidien et indique
les consignes de prévention.
Un autre changement intervient au SMICTOM. Catherine
Thorez quitte sa mission de secrétariat administratif. Elle
était détachée de la ville d'Hazebrouck pour quelques heures
pour cette fonction. Les élus ont salué son travail.
Flamoval : l'APSH réagit après la tenue de la deuxième
commission locale d'information et de surveillance
samedi 10.12.2011, 05:18
- La Voix du Nord
Pour l'APSH: «Nous sommes confrontés dès
le départ à une défaillance du système de management
environnemental».
| ON EN PARLE |
La commission locale d'information et de
surveillance (CLIS) de Flamoval s'est réunie
pour la deuxième fois de son existence, cette semaine.
Une réunion non publique et donc fermée à la presse. Mais
l'Association pour la protection de la santé des habitants
de la région de Saint-Omer (APSH), membre de la CLIS, réagit
par la voix de son président, le docteur Philippe Richard.
Fumée.- « De nombreuses personnes ont été étonnées
de voir un panache de fumée sortir de Flamoval. Nous avons
appris après coup et, par la presse, qu'il s'agissait d'une
opération de chasse vapeur (...). L'arrêté préfectoral
demande la mise en place d'un système de management
environnemental. Un tel système impose une transparence de
l'information. La CLIS est un outil pour diffuser
l'information au plus grand nombre (...). Or aucun membre de
la CLIS n'a été informé de cette opération de chasse vapeur.
Nous sommes donc dès le départ confronté à une défaillance
du système. » Énergie.- « La valorisation de la
vapeur représente 80 % de l'énergie produite par Flamoval.
(...) Pour cela, il faut un repreneur d'énergie à proximité.
En décembre 2007, le dossier d'enquête publique annonçait un
repreneur. En septembre 2010, le président du Syndicat mixte
Flandre-Morinie (SMFM) promettait à nouveau l'annonce
imminente du repreneur d'énergie. Au cours de la CLIS (...)
, le président du SMFM a redit que c'était imminent sans
préciser d'identité. (...) La directive européenne tolère la
valorisation énergétique sous condition de rendement
énergétique suffisant, soit 65 %. Sans repreneur de vapeur,
Flamoval est loin de ce rendement. Flamoval sera donc en
infraction avec la loi française et la loi européenne s'il
fonctionne sans repreneur de vapeur. Dans ce cas, il ne
s'agit pas d'un CVE mais d'un incinérateur. Flamoval se
situe donc au même niveau que l'enfouissement. » Bio
déchets.- « Nous sommes à quelques mois du possible
démarrage de Flamoval et nous n'avons toujours pas
d'informations précises sur la façon dont seront traités les
bio déchets sans centre de valorisation organique (CVO).
(...) Au cours de la CLIS, nous avons appris que, parmi les
différentes solutions, il était envisagé de traiter les bio
déchets dans le CVO de Calais. Cette information est
stupéfiante à plus d'un titre : à quoi sert l'enquête
publique, à quoi sert le CODERST, à quoi sert la CLIS si
c'est pour faire autre chose que ce qui a été annoncé.
Le CVO est inscrit dans les statuts du SMFM depuis 2006,
il a été promis à la population en enquête publique et dans
Flamoval Infos, le SMFM a la réserve foncière pour sa
construction, le commissaire enquêteur a demandé de
concrétiser au plus vite le projet le CVO, et l'arrêté
préfectoral d'autorisation d'exploiter demande la
réalisation d'une étude technico-économique portant sur la
mise en place, en complément de l'unité d'incinération, d'un
centre de valorisation des déchets fermentescibles par
méthanisation. » « Surdimensionnement ».- « L'APSH
s'est procuré l'étude technico-économique auprès du préfet.
Il en ressort que, quel que soit le scénario, les apports de
déchets à Flamoval sont diminués et son surdimensionnement
est bien réel. (...) Au cours de la CLIS, il a été envisagé
l'éventualité d'un échange des bio déchets du SMFM vers le
CVO de Calais, en contrepartie d'ordures ménagères venant de
là-bas pour assurer un apport suffisant à Flamoval. Or, dans
le dossier d'enquête publique, les déchets admis sont ceux
du territoire du SMFM. (...) Cet engagement est clairement
repris dans l'arrêté préfectoral. L'agglomération de Calais
ne fait pas partie du territoire du SMFM. Les citoyens, les
élus et les associations ne comprendraient pas que le projet
soit complètement dénaturé au point de n'avoir plus rien à
voir avec l'enquête publique, le CODERST et l'arrêté
préfectoral d'autorisation d'exploitation. » •
J.-L. D.
FLAMOVAL
Thierry Willaey demande la suspension de
l'exploitation
jeudi 08.12.2011, 14:00
Flamoval devrait entrer en service au
premier semestre 2012.
L'élu vert et délégué du Syndicat mixte Flandre Morinie
poursuit son combat contre Flamoval. Il vient de demander au
préfet du Pas-de-Calais de suspendre l'autorisation
d'exploiter l'incinérateur.
Fort d'un jugement du tribunal administratif de Lille datant
du 5 octobre 2010 déclarant illégale la construction de
Flamoval, Thierry Willaey en appelle maintenant à Pierre de
Bousquet. Dans un courrier du 28 novembre, il demande au
préfet du Pas-de-Calais de suspendre l'autorisation
d'exploiter l'incinérateur. « Afin de permettre à la justice
de poursuivre sereinement les procédures engagées à
l'encontre de la légitimité de Flamoval », explique-t-il.
Pourquoi maintenant ?
Le jugement du tribunal administratif a plus d'un an. « On
ne peut suspendre un arrêté d'exploiter que lorsque la phase
d'exploitation a débuté. Ce qui est maintenant le cas
puisque les premiers essais ont eu lieu le 18 novembre »,
poursuit-il. Les riverains étaient aux premières loges
lorsque de la fumée blanche s'est échappée de la cheminée de
Flamoval. Il s'agissait de vapeur d'eau.
Thierry Willaey a construit son dossier sur plusieurs
points : la décision du tribunal administratif (qui fait
l'objet d'un appel), les trois recours en attente de
jugement (ceux de l'APSH, des riverains et de l'entreprise
Bonduelle), la décision de la commission européenne de
Bruxelles de retirer le label européen d'énergie durable en
juin et le non respect de l'arrêté d'autorisation. « Une
toiture végétalisée, un bardage bois et un parking
végétalisé ont été retiré du projet sans en informer le
préfet », avance Thierry Willaey. « De même, le centre de
valorisation organique initialement prévu n'est pas fait »,
insiste l'élu hazebrouckois. « Le permis de construire qui a
été validé en janvier 2008 n'a rien à voir avec la
construction d'aujourd'hui », indique-t-il. « Le SMFM a
voulu faire un incinérateur plus vert que vert mais
aujourd'hui les obligations du Grenelle ont disparu du
projet. Il faut savoir qu'il n'y a toujours pas de repreneur
pour l'électricité qui sera produite sur le site », enchaîne
l'Hazebrouckois.
De gros enjeux
Faisant valoir des enjeux en terme d'agriculture et
d'emploi, en plus des risques environnementaux, Thierry
Willaey espère pouvoir rencontrer le préfet du
Pas-de-Calais. « Si on peut arrêter Flamoval, on le fera.
S'il fonctionne, nous mettrons en place un comité de
vigilance et au moindre accident, il faudra qu'on rappelle
qui est responsable », prévient Thierry Willaey, qui est en
première ligne sur ce sujet depuis 2008. L'élu qui sera
candidat aux législatives dans la 15e circonscription pour
Europe Écologie-Les Verts reconnaît que son combat contre
Flamoval l'a probablement conduit à se présenter mais il
réfute totalement les propos de Joël Duquenoy : « Je n'ai
jamais fait de plan de carrière et je ne ferai pas de
politique professionnellement. Si je ne suis pas élu, je
continuerai à me battre contre Flamoval ».
A. ROHRBACH-MINETTE
Thierry Willaey demande au préfet de suspendre l'arrêté
d'exploitation
samedi 03.12.2011, 05:16
- La Voix du Nord
Thierry Willaey: «On ne laissera pas tomber».
| FLAMOVAL |
Thierry Willaey (Europe Écologie - Les
Verts), adjoint au maire d'Hazebrouck ...
et délégué titulaire au syndicat mixte Flandre Morinie (SMFM)
a écrit au préfet pour lui demander de suspendre l'arrêté
d'exploitation de Flamoval, dont la mise en route est prévue
au printemps.
Vous demandez au préfet qui a signé l'autorisation
d'exploiter Flamoval de revenir sur sa décision. Ce courrier
ne s'apparente-t-il pas à une lettre au Père Noël ?
« Non, car on a toujours dit qu'on ne laisserait pas
tomber. Je ne lui avais jusque-là pas demandé de suspendre
l'arrêté d'exploitation daté du 17 juin 2009 car nous
n'étions pas encore en phase d'exploitation. Désormais, on
voit bien que nous sommes entré en phase active pour
préparer l'exploitation, ça change tout. » Qu'est-ce qui
pourrait entraîner le préfet à se déjuger ?
« Dans la documentation que j'ai joint à ma lettre, je
lui rappelle que le tribunal administratif de Lille, suite à
mon recours, a jugé illégal le chantier de Flamoval, même si
la procédure d'appel est toujours en cours. Trois autres
recours ont également été déposés, dont on attend le
jugement pour le printemps. La commission européenne a
retiré le label européen d'énergie durable faute de
récupération d'énergie suffisante. Et enfin le projet de
centre de valorisation organique ne voit toujours pas le
jour. Par ailleurs, la structure en bois ou la toiture
végétalisée sont autant d'éléments environnementaux qui ont
été mis de côté pour des raisons purements financières. J'ai
également joint ce dossier au préfet de Région, Dominique
Bur et à la ministre de l'Écologie de l'Énergie et du
Développement Durable, Nathalie Kosciusko-Morizet. Avec tout
ça, j'espère au moins que le préfet prendra la précaution de
nous recevoir. » •
On les
entend moins ces derniers temps mais les opposants à
Flamoval restent mobilisés ! Ils n'ont pu que constater
la construction de l'incinérateur qui se dresse
désormais fièrement à l'entrée d'Arques. Ils ont été
consternés de voir s'échapper les premières fumées la
semaine dernière. Il ne s'agissait que de vapeur d'eau
envoyée dans les tuyaux pour les nettoyer… Mais cette
opération montre l'avancée du projet. Pour autant, les
opposants à Flamoval ne se découragent pas. Ils espèrent
toujours un jugement en leur faveur du tribunal
administratif pour empêcher le démarrage de l'activité.
FLAMOVAL
Les médecins ne désarment pas
jeudi 01.12.2011, 14:00
Le docteur Richard et l'association pour la protection de la
santé des habitants de Saint-Omer attendent la décision du
tribunal administratif.
Près du bureau du docteur Richard, pneumologue et président
de l'association pour la protection de la santé des
habitants de la région de Saint-Omer, trône la nouvelle
affiche de l'association.
Le temps passe, la silhouette du mastodonte de fer et
d'acier est aujourd'hui ancrée dans le paysage, mais les
opposants à l'incinérateur ne baissent pas les bras.
Notre région est dernière du classement français en ce qui
concerne la mortalité par cancer. Quand dans notre pays 100
femmes se meurent du cancer du sein, on en compte 163,3 dans
l'agglomération de Saint-Omer.
C'est encore pire pour le cancer de la prostate, le chiffre
grimpe à 247,2 ». Les arguments brandis par l'ASPH font
frémir, mais n'ont pas fait basculer le projet
d'incinérateur : Flamoval devrait entrer en service au
printemps. « Nous alarmons les élus et la population depuis
des années. Dans notre territoire déjà fragilisé, les
dirigeants devraient prendre toutes les précautions. Au lieu
de ça, on va brûler de l'argent et risquer d'intoxiquer
encore davantage la population... », lance Philippe Richard.
L'association ne baisse pas les bras : « nous ne pouvons pas
laisser faire, quand on sait que chaque jour 1 000 cas de
cancer sont diagnostiqués dans notre pays ! » Déjà, l'ASPH a
gagné un recours sur la forme déposé devant le tribunal
administratif de Lille. « Le SMLA a fait appel, et comme
cette décision n'est pas suspensive, les travaux
continuent ». Autre victoire des opposants : le retrait par
l'Europe du label d'énergie durable dont se vantait Flamoval,
en juin dernier. L'association attend l'examen d'un autre
recours, déposé en juillet 2009, elle y dénonce
l'insuffisance de l'étude d'impact et des irrégularités dans
l'enquête publique. Deux autres dossiers sont encore en
cours d'examen au tribunal administratif : celui déposé par
la société Bonduelle, et celui des riverains du Smetz et des
maires de l'Houtland.
Il y a deux semaines, un nuage de fumée s'échappant de la
cheminée avait alerté les riverains : il ne s'agirait que de
vapeur, de l'eau ayant été projetée pour nettoyer les
tuyaux. « Encore une fois, je déplore le manque de
communication à ce sujet. On nous promettait de la
transparence », soupire le pneumologue. En attendant les
décisions du tribunal, l'association est déterminée à
continuer le combat, elle sera notamment présente mardi
prochain, lors de la réunion du comité local d'information
et de surveillance (clis).
Hélène FRUCHART
16.11.2011
Flamoval, ça se précise en catimini
Malgré les tribunaux, malgré des protestations de
milliers d'audomarois et autres, malgré les mises en
garde des plus grands spécialistes des poumons sur
les dangers des dioxines et autres produits très
toxiques, l'incinérateur Flamoval d'Arques, devrait
être mis en fonction d'ici quelques semaines.
Occupé à faire des essais et tests sans que personne
ne dise rien. Je pense qu'il faut bien le dire
clairement que c'est en catimini que nos élus
socialistes de la CASO vont laisser démarrer une
usine de traitement des déchets ménagers.
Elle a non seulement coûté 100 millions d'euros aux
contribuables de l'audomarois, mais pire, cette
usine va petit à petit laisser tomber sur nos têtes,
et ingérer par nos organismes, des tonnes de
poussières comme les dioxines qui sont d'une
dangerosité sans nom pour la reproduction animale et
humaine que le monde de la médecine n'a plus assez
de voix pour nous mettre en garde.
C'est une honte pour des gens qui se disent élus et
que rien n'arrête et même pas la santé de leurs
concitoyens.
Muriel VOLLE
Flamoval perd son label écolo
Joël Duquenoy scandalisé par la méthode de
l'Europe
jeudi 23.06.2011, 14:00
La commission européenne a accordé un
label «développement durable» à Flamoval, avant de faire
volte face.
C'est dans la presse que le président du syndicat mixte
Flandres Morinie a appris que la commission européenne
retirait à l'incinérateur Flamoval le label « développement
durable » qu'elle lui avait accordé quelques mois
auparavant.
Et la pilule ne passe pas.
D'autant plus que Joël Duquenoy se montre fier des efforts
consentis par Arques et le Pays de Saint-Omer pour le
développement durable.
« Je trouve scandaleux la façon de faire cavalière de la
commission européenne, elle a changé les critères
d'attribution du label sans en informer les premiers
consternés ! » Pour l'élu, la « décision partisane a été
prise après avoir entendu les opposants au projet, alors que
nous, on ne nous a jamais reçus ni demandé notre position.
Nous sommes des élus du peuple, des élus de terrain, pas des
donneurs de leçon du haut de leurs bureaux ! » En ce qui
concerne les motivations des opposants, Joël Duquenoy
fustige : « mais où étaient-ils lors de l'incendie de
Baudelet ? Là, on aurait peut-être aimé les entendre un peu
plus... » En attendant, Joël Duquenoy n'a pas encore reçu de
confirmation officielle, « donc je continue d'apposer ce
label au projet ».
H.F.
L'Europe retire le label « développement durable » à
Flamoval
Une touche de vert en moins
jeudi 16.06.2011, 14:00
Suite à la décision du parlement
européen, l'imposant géant de béton a perdu un peu de sa
couleur verte.
Après la victoire de Thierry Willaey cet automne au
tribunal administratif, pour la deuxième fois, les opposants
font vaciller le géant de béton et d'acier.
Le label d'énergie durable accordé à Flamoval par le
parlement européen était resté au travers de la gorge des
opposants. Leur colère a été entendue : vendredi, le
parlement a reconnu avoir attribué la reconnaissance un peu
rapidement, et a retiré le label à l'incinérateur.
L'affaire remonte à janvier dernier. Alors que de son côté
le syndicat mixte Lys Audomarois se félicitait de voir le
projet reconnu compatible avec le développement durable par
l'Europe, les médecins de l'APSH (association pour la
protection de la santé des habitants de la région de
Saint-Omer), les riverains du Smetz et Thierry Willaey,
délégué du SMFM, prenaient leurs bâtons de pèlerins, guidés
par Hélène Flautre, députée européenne. « Ce label a pour
but de stimuler les changements, répandre les meilleures
pratiques et mettre en réseau les acteurs qui contribuent à
remplir les objectifs énergétiques de l'Union européenne. Or
le projet Flamoval est à l'opposé d'un changement de
pratique », expliquait Hélène Flautre.
Elle argumente : « les objectifs de réduction des déchets,
de tri sélectif, de création de nouvelles filières de
gestion des déchets deviennent caducs puisque, pour être
rentable, l'incinérateur devrait fonctionner à plein régime,
et qu'ici il est surdimensionné avec une capacité de 92 000
tonnes par an ». Elle cite également « l'augmentation de la
pollution atmosphérique, et les pollutions par les dioxines,
furanes et autres micro-particules cancérigènes ». Pour
elle, la réutilisation de l'énergie produite par
l'incinération des déchets, « en plus d'être à usage
interne, ne suffit pas à transformer un projet néfaste du
passé en innovation écologique d'avenir ».
« Le projet Flamoval n'aurait pas dû être sélectionné » Les
opposants sont allés faire entendre leur colère à
Bruxelles : « comment un projet qui ne respecte pas la
directive cadre européenne de 2008 peut être gratifié d'un
label en 2010 ? », explose le docteur Richard, pneumologue
et président de l'APSH. « Son éligibilité porte atteinte à
la crédibilité de la campagne Énergie durable et abuse les
citoyens », renchérit la députée européenne.
Pour les opposants, qui mettent en avant le risque
sanitaire, « la pilule était dure à avaler ». « D'autant
plus que quatre recours ont été déposés, dont un a été gagné
par Thierry Willaey en octobre, contre l'autorisation de
construction ».
Günther H. Oettinger, membre de la commission européenne, a
entendu l'indignation des opposants à Flamoval : dans un
courrier adressé à Hélène Flautre, il vient de confirmer
« la suspension immédiate du projet Flamoval à la campagne
européenne de l'énergie durable.
« L'argumentaire sur les risques sanitaires, l'absence de
valorisation énergétique, la contre efficacité d'une telle
politique d'énergie ont été entendus ainsi que certains
arguments de forme sur la manière dont le dossier a été
déposé sans informer les membres du SMFM en amont du dépôt
de la demande de label », commente Hélène Flautre.
« Par conséquence, les responsables de ce projet ne sont
plus autorisés à utiliser le label. Il n'aurait pas dû être
sélectionné » admet Günther H. Oettinger. Il explique que
l'intervention des Audomarois a permis « de réaliser les
défauts du processus d'évaluation », et de rendre plus
exigeantes les conditions d'attribution du sésame.
La nouvelle satisfait le docteur Richard : « d'autant plus
qu'il est rare de voir un tel label retiré... le bon sens
l'a emporté. Flamoval traîne derrière lui pas mal de
casseroles ».
Il attend maintenant la décision du tribunal administratif
concernant les recours déposés par l'APSH, le dernier a été
envoyé en février.
H.F.
Flamoval : retrait du label européen d'énergie durable
lundi 13.06.2011, 05:11
- La Voix du Nord
| ENVIRONNEMENT |
La commission européenne a décidé de retirer
le label européen d'énergie durable ...
qu'elle avait accordé à Flamoval, incinérateur en cours de
construction à Arques.
« La commission européenne a retenu le site de Flamoval
dans le cadre des projets de développement durable. Ça nous
conforte dans notre choix », notait Joël Duquenoy, président
du syndicat mixte Flandre Morinie, le 17 septembre, lors
d'une visite du chantier de l'incinérateur.
Il va désormais falloir faire sans. Députée au parlement
européen, Hélène Flautre vient de recevoir un courrier de
Günther H. Oettinger, membre de la commission européenne. Ce
dernier « confirme la suspension immédiate du projet
Flamoval à la campagne européenne de l'énergie durable. Par
conséquent, les responsables de ce projet ne sont plus
autorisés à utiliser son label ».
M. Oettinger poursuit en remerciant Hélène Flautre
« d'avoir porté à notre attention le cas Flamoval. Ce projet
n'aurait pas dû être sélectionné pour la campagne. Votre
intervention nous a permis de réaliser les défauts de notre
processus d'évaluation des projets et de les corriger ».
Le membre de la commission européenne ajoute que les
critères d'adhésion à la campagne ont changé et que si le
projet Flamoval venait à se représenter, il ne pourrait
« pas remplir ces nouvelles conditions d'adhésion qui sont
beaucoup plus exigeantes qu'avant ». •
LE RAT MASQUÉ
mercredi 08.06.2011, 05:24
- La Voix du Nord
Camouflage
Impossible de le manquer. Que vous voyagez par la route ou
par le chemin de fer, vous n'échappez pas à cette vue. À
Arques, le chantier de Flamoval avance. Ce qui ne bouge pas
en revanche, c'est la couleur verte qui s'affiche sur une
moitié de l'imposant édifice. Une tenue de camouflage ?
C'est pas dit que les Verts apprécient.
Tous en réunion
Conseillers municipaux, adjoints et maires du
Pas-de-Calais, ils seront tous en réunion le 17 juin. Chacun
dans leur commune pour désigner « les délégués suppléants
qui seraient éventuellement amenés à remplacer les
conseillers municipaux, au cas présent tous délégués
titulaires de droit, qui auraient un empêchement le 25
septembre », date de l'élection des sénateurs. Ça, c'est de
la prévoyance.
C'est génétique
« On produit les meilleurs légumes de la région ici »,
a affirmé Luc Barbier, du parc naturel lors de la visite du
comité MAB hier (lire ci-contre). « On a dix
siècles de légumes ici, c'est génétique ! », a-t-il
plaisanté. Tant que ça ne nous rend pas tous bêtes comme
chou...
Nous vous informons que l’Assemblée
Générale de l’Association des Riverains du Smetz
aura lieu le :
22
mai 2001
de 10h30 à 12h00
à l’ancienne école libre de Renescure
Rue du Pont d’Asquin
Ce sera l’occasion de vous présenter :
-Le compte rendu moral et financier
-L’exposé technique sur l’incinération et la présentation
d’autres méthodes de traitement des déchets
-Un exposé médical
-Le compte rendu de la position de l’Association, du
tribunal Administratif et du parlement Européen envers le SMMFM
Je vous invite à communiquer largement
cette information vers votre famille, vos amis et vos collègues.
A bientôt,
Cordialement,
Les membres du bureau de l’Association
Déchets
ménagers. L'objectif du compostage collectif
Le compostage individuel des déchets de cuisine entre peu à peu
dans les moeurs. L'opération Colibri, présentée hier à
Ploufragan, veut étendre cet usage aux quartiers et immeubles
collectifs.
«L'enjeu est considérable! 30% du contenu de nos
poubelles, c'est de la matière organique! Quand on sait que sur
le territoire du Smettral (*), la quantité des déchets ménagers
est de 250kg par an et par habitant, on voit le volume que cela
représente pour une population de plus de 284.600 habitants.»
Thierry Burlot, le président du Smettral, n'est pas le seul à
être convaincu de l'intérêt du compostage des déchets fermentés
cibles entrant dans la composition de nos ordures ménagères
résiduelles. Il suffit de voir aujourd'hui le succès grandissant
des bacs àcompost qui fleurissent de plus en plus dans les
jardins des particuliers.
Partenariat novateur
Mais, hier, au centre de tri Généris à Ploufragan, il s'agissait
d'une nouvelle étape avec de lasignature d'une convention avec
Côtes-d'Armor nature environnement. En se liant avec la
fédération départementale des associations de défense de
l'environnement des Côtes-d'Armor, l'ex-Fapen présidée par
Thierry Dereux, le Smettral veut aller plus loin en développant
une pratique collective du compostage auprès de la population
des immeubles et des quartiers. Un objectif qui fera sans doute
sourire certains. Car autant la production de compost a une
utilité évidente lorsqu'on possède son jardin, autant cette
fabrication d'humus peut sembler anecdotique quand son coin de
verdure se résume à deux ou trois pots sur son balcon et à
quelquesparterres dans son quartier.
Un intérêt économique et un intérêt tout court
Thierry Burlot et Thierry Dereux sont-ils de doux utopistes?
Pas vraiment, à les écouter. Le premier souligne l'intérêt de
limiter le volume de sa poubelle, quand certaines collectivités
locales testent, ou réfléchissent ouvertement, à des collectes
de déchets ménagers qui tiennent compte de la quantité produite
par chaque foyer. À Lamballe, désormais, le nombre de levées
réalisé à chaque domicile entre enligne de compte pour le
paiement de la facture. Et, Michel Lesage, le président de
Saint-Brieuc Agglomération, n'a pas caché qu'il était partisan
d'un système similaire reposant sur la pesée des poubelles (Le
Télégramme du 4février 2011). Quant à Thierry Dereux, il
rappelle que l'opération Colibri - c'est le nom de cette
nouvelle action – a été testée avec succès à Pluzunet. Une
première plate-forme de compostage collectif a été installée, il
y a deux ans, près d'une quinzaine de pavillons et d'une école
primaire comptant 70 élèves inscrits à la cantine. Le résultat?
La collecte de biodéchets atteint deux tonnes par an! (*) Le
Syndicat mixte d'études, de tri et de traitement des déchets
ménagers sur la zone centrale des Côtes-d'Armor ou Smettral,
créé en 1997, regroupe trois structures intercommunales (le
Smitom de Launay - Lantic, le Smictom des Châtelets et le
Smictom de Penthièvre Mené) qui fédèrent 152 communes des
Côtes-d'Armor.
Tangi Leprohon
Thierry
Burlot (à gauche), le président du Smettral a officialisé, hier,
avec les représentants de Côtes-d'Armor nature environnement, la
convention
qui lie son syndicat à l'association.
Voix du Nord > Actualité Région mercredi 27.04.2011
« Il
ne suffit pas de trier, collecter et recycler »
Hervé Pignon, délégué régional de l'ADEME. PHOTO ÉDOUARD BRIDE
Entretien avec Hervé Pignon, délégué régional de l'agence de
l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME). ...
- Où se situe la région en termes de gestion des déchets ?
« Elle a été pionnière en tri sélectif puisqu'elle s'y est mise
dix ans avant tout le monde. De fait, en besoin en équipements,
elle est pourvue à 80 % quand le reste de la France est plutôt
autour de 70 %. Maintenant, il ne suffit pas de trier, collecter
et recycler, il faut produire moins de déchets. »
- Les habitants du Nord - Pas-de-Calais produisent-ils beaucoup
de déchets ?
« On est dans la moyenne nationale. En revanche, vu notre tissu
industriel, on est au-dessus d'autres territoires en termes de
déchets d'entreprises. Mais la région est pilote dans cet
objectif. Ainsi le centre de développement des éco-entreprises
de Loos-en-Gohelle vient d'être labellisé pôle de compétitivité
national. »
- Moins de déchets, c'est aussi moins de production, n'est-ce
pas dangereux en matière de croissance et d'emploi ?
« Se soucier de développement durable génère trois fois plus
d'emplois que ne pas s'en soucier. Ne serait-ce que pour isoler
tous les bâtiments de l'Hexagone, logements compris, il faudrait
400 000 emplois. Si on ne divise pas par quatre d'ici à 2050 nos
émissions de gaz à effet de serre - et tous les pays ont des
objectifs - on perdra le contrôle du climat. Or, pour y arriver,
la moitié relève de la gestion de l'énergie, l'autre moitié de
la maîtrise de notre consommation. »
- Les déchets, c'est beaucoup de pollution ?
« Par exemple, un téléphone portable de quelques grammes, c'est
75 kg de matériaux et d'énergie fossile mobilisés, pour
l'extraction des matières premières, le transport... Or, avec
sept milliards d'habitants, la Terre atteint ses limites. Il
reste cinquante ans de pétrole, pas plus d'uranium, soixante ans
de gaz naturel... »
- Pourquoi ne trie-t-on pas partout de la même façon, selon la
collectivité où on habite ?
« Ça peut être une question d'équipement. Si les trois quarts
des bouteilles de verre de la région passent par Wingles, dans
certaines zones éloignées, c'est la déchetterie qui les prend.
Il peut aussi y avoir une question de place. En ville, ce n'est
pas toujours simple d'avoir une troisième poubelle. Et il est
aussi vrai que ce n'est pas optimal partout, c'est pourquoi
depuis deux ans, nous travaillons dans ce sens avec les
collectivités. »
- Enfin, pourquoi ne trouve-t-on pas plus facilement des
produits moins emballés ?
« Dans une région qui a inventé l'étiquette frigo (avec la
consommation d'énergie inscrite) étendue à tous les produits
électroménagers depuis, notre objectif est de développer
l'éco-étiquetage. Les expériences menées montrent que quel que
soit leur budget, les ménages déplacent une part de leurs achats
vers des produits plus écolos. C'est l'espoir. »
Arques L'incinérateur Flamoval au coeur de la polémique
Edition du jeudi 17 mars 2011, 13:59 | Lu
: 71
L'Association pour la
Protection de la Santé des Habitants de la Région de
Saint-Omer reste mobilisée contre l'incinérateur Flamoval.
Le président de l'APSH a rencontré le commissaire européen
de l'énergie pour évoquer une directive européenne de 2008,
que Flamoval ne respecterait pas. Il attend une réponse,
dans le même temps, l'action juridique se poursuit.
Déconcertant, le commentaire de
Michel Lefait sur Flamoval dans la presse de ce week-end !
A l'entendre, il n'a "pas été
totalement partie prenante de la décision mais (il est) pour
autant respectueux de la loi républicaine". Un grand moment
de langue de bois !
En vérité, Flamoval a été
décidé et construit par les amis de Michel Lefait. Celui-ci a
laissé faire. Et il voudrait aujourd'hui jouer l'innocent !
Santé : les mesures autour de Recyco et de
Flamoval sont-elles satisfaisantes ?
jeudi 10.02.2011, 14:00
Michel Lefait pense les choses bien
faites en l'état de nos connaissances »: «Notre société
génère des déchets qu'il faut éliminer. Dire le contraire
confine à l'irresponsabilité.»
L'incinérateur Flamoval est en train de s'élever à Arques
malgré les actions des opposants. À Isbergues, les débuts
l'unité de traitement de poussières industrielles Recyco ont
provoqué la colère de riverains.
Nos députés pensent-il que les mesures de
sauvegarde de l'environnement sont satisfaisantes autour de
ces deux établissements ?
Michel Lefait, le député P.S.
de Saint-Omer, dit OUI.
« Oui en l'état de nos connaissances actuelles. Mais en
un domaine aussi sensible, on ne prendra jamais trop de
précautions.
« Nous sommes dans une région industrielle qui entend non
seulement le rester, mais se développer. Or nous savons que
des industries majeures et anciennes de notre territoire
n'ont jamais été et ne sont pas neutres du point de vue de
leur impact environnemental, et donc de la santé publique.
Il faut donc plus que jamais que ces activités économiques -
indispensables à la survie de notre secteur parce que
pourvoyeuses d'emplois - fassent l'objet de contrôles
sérieux, réguliers et impartiaux, sous la garantie
d'autorités insoupçonnables de conflits d'intérêt, tel que
l'État par exemple.
« Si la finalité de l'économie doit être de servir
l'homme et le progrès, à aucun prix la santé individuelle ou
collective de la population ne doit lui être subordonnée.
Pour autant, il serait inconséquent et hypocrite de se
cacher que notre société dite avancée et les activités
humaines les plus basiques génèrent de plus en plus de
déchets de toutes sortes qu'il faut bien traiter et
éliminer. Dire le contraire, ou s'accrocher à des solutions
certes sympathiques mais pour l'heure utopiques ou
n'apportant pas de réponse durable ou satisfaisante, relève
du plaisir intellectuel et confine à l'irresponsabilité.
« Voilà pourquoi, dans le cas d'espèce, les normes les
plus rigoureuses doivent être imposées aux gestionnaires de
ces équipements de traitement, de récupération ou
d'élimination, mais aussi très fréquemment contrôlées et les
éventuels dysfonctionnements impitoyablement sanctionnés et
rendus publics.
« Le principe de précaution inscrit dans la Constitution
s'impose plus que jamais à tous, et les scandales récents
révélés dans le secteur du médicament viennent de le
légitimer encore plus. Mais, autant il est dangereux de
donner à croire à l'opinion publique que le risque zéro
existe, autant la plus extrême prudence et l'exigence de
toujours donner la primauté à l'humain ne doivent pas
conduire au déni de réalité, au rejet de toute innovation et
au repli sur soi qui condamnent à coup sûr une communauté à
la régression et au déclin. »
André Flajolet, le député
U.M.P. de Béthune, dit OUI pour Recyco et NON pour Flamoval.
« Recyco résulte d'une volonté industrielle de réaliser
un investissement pour valoriser les poussières et créer un
produit utile pour l'entreprise. Cette valorisation vise à
pousser jusqu'au bout un processus de consommation ultime de
la matière première, réduisant ainsi la quantité de déchets
industriels internes et créant des emplois sur site.
« Ces emplois répondent à des normes de sécurité
sanitaire et environnementale, normes mises en oeuvre très
rapidement, lesquelles ont fait l'objet d'une présentation
précise à la population en toute transparence.
« Ces emplois s'exercent dans une unité totalement
rénovée sous la pression des textes qui régissent
l'environnement et les associations qui jouent leur rôle de
sentinelle au profit de la sécurité de la population. Toutes
les mesures de contrôle sont communiquées dans le cadre
réglementaire des textes imposés par l'État.
« Aujourd'hui, grâce à un partenariat exigeant sous
l'égide de l'État accepté par l'entreprise, grâce à la
veille écologique et sanitaire imposée par les textes
législatifs qui protègent, la régulation et le contrôle
permettent en l'état actuel des savoirs de dire que les
mesures prises sont satisfaisantes.
« Il n'en est pas de même, de mon point de vue de
Flamoval.
« Flamoval participe d'un tout autre processus puisqu'il
est le procédé abouti de la destruction par incinération de
produits qui, traités autrement, peuvent recevoir une
nouvelle vie et une nouvelle utilité. Ce procédé
d'incinérateur est un gaspillage à risques de déchets
pouvant être utiles car ayant été triés vers des filières de
recyclage pour une bonne part d'entre eux.
« Il est créateur de deux types de risques : celui des
rejets dans l'atmosphère avec son éventuel cortège de
maladies par absorption ou inhalation, celui des déchets
ultimes dans lesquels se trouvent les résidus ultimes de
métaux lourds et de produits hautement toxiques.
« Il ne s'agit pas pour moi de mettre en cause le
principe utilisé qui a été beaucoup amélioré. Il s'agit
simplement de constater que la forte inadéquation des
déchets incinérés provoque inéluctablement des
dysfonctionnements et des rejets inacceptables qui font que
le couple santé et environnement n'est pas assuré pour la
nature et les personnes qui y vivent. La progression des
savoirs techniques et une vraie campagne de tri sélectif
auprès des populations auraient dû faire vivre le principe
de précaution et choisir des méthodes porteuses d'avenir et,
dans tous les cas, plus respectueuses de la santé de la
nature et des êtres humains qui y vivent et travaillent. »
Le chantier de Flamoval a reçu un convoi
exceptionnel, hier
Actualité Saint Omer
« Chacun paie en fonction de ses déchets »
lundi 31.01.2011, 05:16
- La Voix du Nord
André Bonnier, élu en charge des déchets à la
CASO, répond à nos questions entouré d'Eric Duplaquet,
responsable du service environnement et de Julien Lozinguez,
chargé de la mise en place de cette redevance. Pourquoi cette
redevance ? ...
« Jusqu'à maintenant, le service d'enlèvement des ordures
ménagères était financé à 50 % par la TEOM (taxe
d'enlèvement des ordures ménagères) et à 50 % sur le budget
de la CASO. Or la loi Grenelle 1 prévoit que les
collectivités ne pourront plus avoir recours au budget
principal pour financer le service. Ce sera le cas de la
CASO en 2014. Il était hors de question pour nous de
répercuter l'intégralité de la part du budget sur les
ménages, nos concitoyens ne l'auraient pas supporté. Nous
avons donc décidé d'appliquer la loi sur les déchets de 1992
qui impose aux collectivités territoriales ayant recours à
la TEOM d'instaurer la redevance spéciale. Cette redevance
facture aux activités professionnelles et aux établissements
publics la prestation de collecte et de traitement des
déchets sur la base du service rendu. Elle s'applique
concrètement aux 250 entrepris et 150 établissements publics
dont le volume d'ordures ménagères collectées est supérieur
à 340 litres hebdomadaires. »
Comment cela fonctionne-t-il ?
« Les bacs ont été équipés d'une puce électronique et les
camions d'un capteur. A chaque fois qu'un bac est levé qu'il
soit rempli ou à moitié vide, il est compté comme plein. Cet
équipement a coûté 200 000 euros et sera financé en partie
par l'ADEME. Cela devrait nous permettre de récupérer près
d'un million d'euros. »
Pourquoi avoir opté pour ce système ?
« Car c'est incitatif, cela responsabilise les gens en
matière de gestion des déchets. L'objectif est de ne
collecter que des bacs pleins et mieux triés.
Certains avaient des bacs pour leur confort dont ils ne
se servaient pas vraiment. Pour une même entreprise on
pouvait collecter quatre gros bacs remplis au quart. En leur
demandant de faire un effort pour tout faire tenir en un bac
on optimise la collecte et on réduit les coûts. Nous avons
récupéré 120 m³ de bacs non utilisés. Il ne faut plus que
les déchets soient perçus comme un droit, mais comme une
responsabilité. »
Pourquoi, alors, ne pas l'avoir étendu à tout le
monde ?
« Parce qu'au final cela créerait plus d'inconvénients
que d'avantages. On aurait pu revoir des dépôts sauvages
d'ordures. Ce n'est donc pas à l'ordre du jour d'autant que
la situation n'est pas si mauvaise que cela. La CASO mène
une politique globale de réduction des déchets. On a mis en
place des foyers témoins, on a distribué 6 000 composteurs
sur 22 000 foyers, on travaille avec les bailleurs sociaux
pour améliorer le tri dans les habitats verticaux.
D'ailleurs, prochainement, un composteur collectif verra le
jour au pied d'un immeuble. Dans le cadre des labels qualité
que nous avons décrochés, nous avons signé un contrat
financier avec l'ADEME qui nous pousse à réduire encore de 7
% notre volume de déchets d'ici 2014. »
Les personnes qui sont soumises à cette redevance ont
le sentiment de « payer pour Flamoval ». Que leur
répondez-vous ?
« C'est n'importe quoi, ils ne savent pas ce qu'ils
disent. Chacun paie en fonction de ses déchets, c'est
tout. »
Flamoval
La commission locale d'information et de surveillance est
installée
Edition du mercredi 27 octobre 2010, 15:09
| Lu : 142
La commission locale
d'information et de surveillance de Flamoval s'est
s'installée la semaine dernière à Arques en présence des
membres de la commission. Autorités publiques, exploitants
et association de défense de l'environnement se sont prêtés
au jeu des questions/réponses sur la construction et la mise
en service de cet incinérateur d'ordures ménagères. Mais les
questions des associatifs ont surtout porté sur l'impact de
cette activité sur la faune et la flore. La CLIS doit se
réunir 2 à 3 fois par an. Aujourd'hui, la construction et le
génie civil de Flamoval sont entamés à plus de 70% et le
process de 30 à 35%. Mais la donne pourrait changer :
plusieurs recours en justice sont à l'étude.
Pour faire suite au communiqué de presse du 8 octobre 2010 :
"COMMUNIQUÉ DE PRESSE FLAMOVAL Le chantier est illégal
Marie-Christine Blandin salue la décision du Tribunal
Administratif de LILLE du 5 octobre 2010 qui annule
l’autorisation de construction du site d’incinération du 25
juin 2008.
Un soulagement et un répit pour tous ceux mobilisés :
associations, riverains, élus et syndicats, qui n’ont pas
ménagé leur temps pour ouvrir le débat et prendre position.
FLAMOVAL en moins, c’est un environnement moins menacé
et des emplois préservés, en particulier en agriculture.
Marie-Christine Blandin Le 8 octobre 2010"
Voici les trois raisons qui ont conduit le tribunal
administratif de Lille à annuler la délibération n°8 du
syndicat Flandres Morinie (25 juin 2008)
1) La transparence au nom de ce principe. "Tout membre
d’un conseil d’une collectivité locale ou d’un établissement
a le droit dans le cadre de sa fonction d’être informé des
tenants et aboutissants faisant l’objet d’une délibération"
Thierry Willaey n’a pas été destinataire des éléments
relatifs au centre de valorisation énergétique "Flamoval" et
ce avant le vote. Les documents remis après le vote prouvent
que la délibération a été prise sans que les personnes
concernées aient pu être éclairées sur les enjeux du débat.
2) La production des documents postérieurs à la décision
ne valide pas la décision.
3) Les membres de la commission d’appel d’offre ayant
pris la décision ne sont pas ceux issus du scrutin des
élections municipales de mars 2008. Prise
dans la hâte, la délibération appuyant la construction de
Flamoval est rendue caduque par la décision du Tribunal
administratif du 5 octobre 2010. Le Syndicat Mixte a deux
mois pour faire appel, soit jusqu’au 10 décembre 2010. Sans
appel, le SMFM devra arrêter le chantier.
Le projet Flamoval, une nouvelle fois, retoqué par le
tribunal administratif
samedi 09.10.2010, 05:15
- La Voix du Nord
Le 17 septembre, deux cent élus avaient
visité le chantier du futur incinérateur. PHOTO ARCHIVE GUY
DROLLET
| ON EN PARLE |
Le tribunal administratif de Lille a annulé,
le 5 octobre, l'autorisation de construction de l'incinérateur
Flamoval (lire en page Région). Il a ainsi validé un recours
déposé par Thierry Willaey, un élu du SMFM, porteur du projet.
Un énième avatar pour le futur incinérateur qui en a déjà connu
beaucoup. Rappel.
PAR HERVÉ VAUGHAN
saintomer@lavoixdunord.fr Juillet 2000.-
Création du Syndicat mixte Flandre Morinie (SMFM) pour
gérer les ordures ménagères de 159 communes du Nord et du
Pas-de-Calais (282 570 habitants).
Décembre 2002.- Lancement de l'appel d'offres pour
la construction de l'incinérateur Flamoval.
Juin 2002.- Décision d'implanter Flamoval sur la
zone du Smetz à Arques.
Avril 2003.- Apparitions des banderoles anti-Flamoval.
Début de l'action des Riverains du Smetz.
Mai 2004.- Le tribunal administratif annule la
procédure d'appel d'offres pour la construction de
l'incinérateur.
Septembre 2005.- Première marche protestataire des
Riverains du Smetz qui rassemble des centaines de personnes
à Campagne-lès-Wardrecques.
Décembre 2007.- « Pas de moratoire sur
l'incinération », décide le Grenelle de l'environnement.
Juin 2007.- Choix de la CNIM pour construire le
coeur de l'incinérateur Flamoval. Le chantier s'élève à 50
millions d'euros.
Janvier 2008.- Deuxième marche protestataire des
Riverains du Smetz : trois cents manifestants dans les rues
de Saint-Omer. Joël Duquenoy, maire d'Arques, signe le
permis de construire.
Mars 2008.- Élections municipales, des listes
comprenant des opposants à Flamoval sont battues à
Campagne-les-Wardrecques et à Arques.
Mars 2008.- Le commissaire enquêteur rend un avis
favorable.
Avril 2008.- Création de l'Association pour la protection
de la santé des habitants de la région de Saint-Omer (APSH)
emmenée par le pneumologue Philippe Richard.
Juin 2008.- Thierry Willaey (Verts), nouvel élu
hazebrouckois au syndicat mixte Flandre Morinie envoie le
SMFM au tribunal administratif pour manque d'information. Il
vient d'obtenir gain de cause avec le jugement rendu le 5
octobre.
Septembre 2008.- Près de quatre mille personnes
défilent dans les rues de Saint-Omer contre Flamoval à
l'appel de l'APSH. Une mobilisation record à Saint-Omer.
Janvier 2009.- Le conseil départemental de
l'environnement et des risques sanitaires et technologiques
(CODERST), dit « oui » à Flamoval.
Janvier 2009.- Le préfet Rémi Caron, après avoir
assuré qu'il ne partirait pas sans avoir donné sa décision
sur Flamoval, cède son fauteuil à Pierre Bousquet de
Florian, sans s'être prononcé. Le nouveau préfet demande des
« informations complémentaires au SMFM ».
18 juin 2009.- Pierre Bousquet de Florian, préfet
du Pas-de-Calais donne l'autorisation d'exploiter.
Lundi 7 décembre 2009.- Trois cents manifestants
contre Flamoval à Arques derrière Klimato.
Juin 2009.- André Bonnier, président du SMFM
depuis le début démissionne après avoir reçu des menaces de
mort. Joël Duquenoy le remplace en septembre.
Septembre 2009.- Les travaux commencent avec
l'évacuation de boue du canal.
Samedi 3 octobre 2009.- Deux cents opposants à
Flamoval plantent un ginkgo biloba sur le site du futur
incinérateur.
Mars 2010.- Pendant la campagne des régionales,
José Bové, chef de file d'Europe écologie, incite les
opposants à ne pas se décourager.
17 septembre 2010.- Deux cent élus du secteurs
visitent le chantier. •
Déclaré illégal, le chantier de l'incinérateur Flamoval à
Arques pourrait être interrompu
samedi 09.10.2010, 05:14
- La Voix du Nord
La décision du tribunal administratif
pourrait avoir des conséquences sur les travaux déjà
engagés.
| TRIBUNAL ADMINISTRATIF |
Pour les opposants au projet d'incinérateur,
c'est une victoire non négligeable. ...
Mardi, le tribunal administratif de Lille a rendu sa
décision et annulé l'autorisation du 25 juin 2008 de
construction du site d'incinération. Ce premier recours
avait été déposé par Thierry Willaey, élu hazebrouckois, qui
se déclarait hier content et soulagé, même s'il est encore
trop tôt pour savoir si les travaux seront suspendus.
Vingt-sept mètres
L'incinérateur Flamoval, dont la construction a débuté il
y a un an, est devenu on ne peut plus concret sur la porte
multimodale de l'Aa, près de Saint-Omer. Le mur du bâtiment
principal s'élève déjà à plus de 27 mètres. Le géant de
béton semblait avoir eu raison des protestations. Une
manifestation record avait rassemblé jusqu'à quatre mille
personnes dans les rues de Saint-Omer en septembre 2008.
Depuis, la mobilisation avait quelque peu déserté le pavé,
mais se poursuivait au tribunal. Cinq recours avaient été
déposés contre le projet, dont le premier émanait de Thierry
Willaey, élu vert d'Hazebrouck, membre du syndicat mixte
Flandre-Morinie (SMFM).
Lors de la réunion du SMFM du 25 juin, Thierry Willaey
avait demandé le report des deux questions. La première
autorisait André Bonnier, alors président du syndicat mixte,
à signer le marché de construction du centre de valorisation
énergétique. La seconde lui permettait de lancer la
procédure d'appel d'offres pour choisir l'exploitant.
Thierry Willaey avait demandé un délai et un supplément
d'information. « Le comité syndical était passé en force »,
se souvient l'élu qui avait déposé un recours dans la
foulée. Mardi, le tribunal administratif de Lille a rendu sa
décision et donné raison à l'élu vert en annulant
l'autorisation de construction du site d'incinération.
« Une fenêtre ouverte »
Le jugement doit être notifié aux intéressés dans les
prochains jours. « Je pense fortement qu'on peut faire
arrêter les travaux. Certes, ils sont lancés, mais c'est
illégal, souligne Thierry Willaey. C'est une fenêtre qui
vient d'être ouverte. On peut tout envisager. Ça aura des
suites sur les autres recours. » Ces derniers ont été
déposés par l'Association pour la santé des habitants (APSH),
les Riverains du Smetz et Bonduelle. « Je ne sais pas si ça
suffira à bloquer le projet. Mais nous nous réjouissons que
le tribunal administratif rappelle à l'ordre les élus »,
indique le Dr Richard, président de l'APSH.
Joël Duquennoy, actuel président du SMFM, a indiqué hier
qu'il attendait de connaître la notification du jugement
avant de s'exprimer. Il est probable que le SMFM réunisse
une nouvelle commission en vue de régulariser la situation.
•
MARION CLAUZEL
PHOTO GUY DROLLET
08/10/2010
Flamoval retoqué, annonce
Marie-Christine Blandin
ECO-TERRE -
Le futur incinérateur Flamoval
est-il déjà mort? C'est ce qu'annonce la sénatrice
Marie-Christine Blandin (Verts). Elle indique que le
Tribunal administratif de Lille aurait «annulé
mardi l'autorisation de construction de
l'incinérateur» d'Arques, près de Saint-Omer,
du 25 juin 2008. Vendredi en fin d'après-midi, la
Préfecture du Pas-de-Calais on n'était au courant de
«rien de tel». La construction de l'usine,
elle, est déjà
bien entamée.
Selon les services de
la sénatrice, «on n'attend plus qu'une
confirmation officielle. Le courrier en recommandé
est parti aujourd'hui du tribunal». Si le
tribunal annulait la construction de l'incinérateur,
ce serait un coup de tonnerre pour le secteur, et
une victoire inespérée pour les opposants, car le
chantier a déjà avancé.
L'Etat, ainsi que le
syndicat mixte qui regroupe les 159 communes
concernées par l’usine, présidé par le maire
socialiste d'Arques Joël Duquenoy sont pour
l'incinérateur. L'usine, qui doit brûler
92.500 tonnes de déchets chaque année est pourtant
décriée par une partie des riverains : des
agriculteurs, les légumes Bonduelle -patron et
syndicalistes ensemble- la députée UMP Françoise
Hostalier, le maire socialiste d'Hazebrouck, les
Verts.
« Flamoval en
moins, indique Marie-Christine Blandin par
communiqué, c'est un environnement moins menacé
et des emplois préservés, en particulier en
agriculture». Un groupe de médecins craint les
émissions de dioxine et ses ravages sur la santé des
habitants, les agriculteurs craignent pour la
qualité de leur terre, et les militants écologistes
insistent sur le gigantisme inutile du projet.
L'ouverture est prévue pour fin 2011. En
septembre 2008, près de 4 000 personnes avaient
défilé contre le projet.
Compte Rendu de la rencontre de la
délégation contre Famoval avec le Ministère de l'écologie:
Mercredi 30.06.2010 à
16H30, une délégation comportant des membres de la Fédération
Nord Nature Environnement, du Collectif Régional CRANE, et
d'associations de protection de l'environnement affiliées,
était reçue au Ministère de l'ECOLOGIE, Bd St Germain à PARIS
par Monsieur Jean-Michel MICHALAK, Chef de Cabinet, assisté du
Responsable déchets auprès de Monsieur BORLOO, Ministre d'Etat.
Les arguments hostiles à
l'incinération des déchets ménagers et assimilés ont été écoutés
avec intérêt, de même que la situation du cancer dans le Nord –
Pas de Calais - le lien Santé – Environnement - l'exposé sur
l'état des progrès de la Science en matière de substances
toxiques ingérées ou inhalées formulé par le Président de la
Société Francophone des Lasers Médicaux - la nécessité de voir
arrêter le projet FLAMOVAL à ARQUES et appliquer le principe de
précaution quant à ce procédé archaïque qui a montré ses limites
de fiabilité...
L'investissement dans le
procédé d'incinération est lourd, engage pour plusieurs
décennies, et révèle une faute pour l'avenir, alors que le bons
sens est d'investir dans l'éco-conception des produits, les
traitements alternatifs...
( Evocation des dysfonctionnements des
Incinérateurs de Dunkerque, Maubeuge, Halluin ... importance des
rejets toxiques et du nombre d'installations dans notre région
etc.)
La satisfaction était grande
au sein de la délégation ,à la sortie du Ministère, d'avoir pu
exprimer en détails, au plus haut niveau de l'Etat, les griefs
relatifs à ce procédé d'élimination des déchets, même si les
délais impartis n'ont pas suffisamment permis d'aborder les
techniques alternatives - le process de la torche à plasma-
l'aide à la recherche de technologies nouvelles -
l'intensification nécessaire du compostage individuel et
collectif - la mise en place du tri généralisé, l'exploitation
des gisements de déchets fermentescibles dans la perspective de
Méthanisation , process ayant du retard sur notre territoire –
l'aspect aléatoire du Tri-Mécano-Biologique véritable constat
d'échec quant à la capacité de mettre en oeuvre le tri intensif
et maximum des déchets ...
La délégation espère enfin
que la qualité des exposés, les documents explosifs qui ont été
remis, influeront positivement dans les décisions futures et
pèseront suffisamment face au lobbying actif des industriels de
l'incinération et leurs relais; le drame de l'amiante et d'un
proçès-pénal qui tarde à venir, présentait un scénario à
l'identique dont il convient aujourd'hui de tirer les
enseignements et les conséquences...
Documents remis quant à la
problèmatique Halluin :
-Résultats définitifs 2008 de l'étude
d'imprégnation aux dioxines des populations voisines de
l'ancienne usine d'incinération d'ordrue ménagères d'Halluin par
l'URMEL – Union Régionale des Médecins Exerçant à titre libéral,
en partenariat avec le Conseil Régional Nord-Pas de Calais et la
DRASS.
-Courriers 2010 de la CRAPSE 59-62, Coordination
Régionale Association des Professions de Santé-Environnement
adressés au Préfet et au Responsable des déchets ménagers de la
LMCU .
-Courrier de la Direction Départementale de la
Protection des Populations du Nord, Service de la qualité et de
la sécurité des aliments avec les résultats des prélèvements
relatifs à la contamination aux dioxines et PCB-DL réalisés dans
les fermes de la zone HALLUIN- RONCQ-BOUSBECQUES-LINSELLES.
-Résultats de la dernière CLIS du CVE d' HALLUIN du
4 juin 2010.
Cette délégation était
composée de :
Jean-Paul LESCOUTRE, Vice-Président de la
Fédération Nord Nature Environnement et du Collectif Régional
Associatif Nord Environnement.
Olivier DE WITTE, Association des
Riverains du Smetz, Président de la Société Francophone des
Lasers Médicaux. -
Dominique WILLEMINS- LEFEBVRE, Présidente
de l'Association CLAIRE – HALLUIN-
Membre du Collectif Lys Deule
Environnement, de la CEME, Commission Extra-Municipale
Environnement d'Halluin et Représentante Nord Nature
Environnement à la CLIS du CVE d'Halluin.
Guy MARAIS, Association CLAIRE et
Président de l'Association Vieilles Mottes et
Rosiers,Vice-Président du Collectif Lys-Deule- Environnement,
et représentant Nord Nature Environnement à la CLIS du CVE
d'Halluin.
Hortense de MEREUIL, Secrétaire du
Collectif CRANE et Association DIOXINE O.
Sylvie MORA, Collectif CRANE et Association
Chlorophylle ;
Joël Duquenoy : « Moi, je ne fais pas de tapage inutile,
j'agis. »
vendredi 30.04.2010, 05:10
- La Voix du Nord
Joël Duquenoy: «Soit il y a un sérieux
dysfonctionnement au centre de tri du courrier, soit l'APSH
ne connaît pas mon adresse.»
| INCINÉRATEUR |
Dans le conflit par presse interposée qui
oppose les détracteurs de Flamoval à ses partisans, ...
chaque camp est persuadé de détenir la vérité. Alors quand
le docteur Philippe Richard, président de l'association pour
la protection de la santé des habitants de la région de
Saint-Omer (APSH), déclare dans nos colonnes du 23 avril :
« Se faire traiter de menteur alors qu'on dit la vérité,
c'est grave », eh bien quelques jours plus tard Joël
Duquenoy, en tant que président du syndicat mixte Flandre
Morinie (SMFM), n'hésite pas à répondre en conférence de
presse que « le docteur Richard est un menteur ».
L'ambiance de cour d'école n'est plus très loin. Mais des
arguments sont tout de même avancés : « Je n'ai jamais reçu
les courriers dont parle l'APSH que ce soit en tant que
président du SMFM, de la CASO ou en tant que maire d'Arques.
Je n'ai pas non plus reçu le courrier adressé aux 159 maires
des communes qui constituent le SMFM. Alors soit il y a de
sérieux dysfonctionnement au centre de tri soit l'APSH ne
connaît pas mon adresse.
» Et puisque désormais l'enjeu, dans cette guerre de
communication, est d'être le dernier à parler, Joël Duquenoy
répond au « surcoût » pointé par l'APSH pour le traitement
des boues et la démolition d'un blockhaus sur le site du
futur incinérateur en déplaçant de vue : « Les frais de
justice, suite aux procédures enclenchées par l'APSH,
s'élèvent à l'heure d'aujourd'hui à 37 907 E. Et ça aussi
c'est financé par les contribuables ! » Sur le
dimensionnement de l'incinérateur, c'est en tant que
président de la CASO que Joël Duquenoy répond, cette fois
pour mettre en avant tous les efforts entrepris pour
sensibiliser les citoyens à la réduction des déchets,
notamment à travers les foyers témoins. « D'ici cinq ans,
l'objectif est de diminuer de 7 % les déchets en passant de
433 kg par an et par habitant (hors déchetteries) à 403 kg.
À terme on souhaite même atteindre 332 kg. » Il assure que
la piste de la redevance incitative telle que celle mise en
place à la Porte d'Alsace, avait été étudiée par les
services. « Mais nos contraintes ne sont pas les mêmes qu'en
milieu rural, on a un hôpital, des commerces, etc. » En
revanche, Joël Duquenoy adresse une dernière pique à l'l'APSH
qui compare Flamoval au scandale de l'amiante : « J'aurais
souhaité voir le docteur Richard et les autres manifester à
Dunkerque avec moi il y a deux ans... Moi, je ne fais pas de
tapage inutile, j'agis. » Bref, alors que la polémique
autour de Flamoval fait du surplace, le chantier de
construction de l'incinérateur, lui, avance. Douze millions
d'euros ont déjà été engagés dans la construction de
Flamoval. dont la mise en service est prévue pour mi 2012. •
DAVID MONNERY
La Voix du Nord > vendredi 23.04.2010 > Actualité Saint Omer
L'APSH
s'adresse aux 159 maires concernés par l'incinérateur Flamoval
L'APSH ne désarme pas dans son combat contre l'incinérateur
Flamoval.
|
ENVIRONNEMENT |
L'Association pour la santé des habitants (APSH) ne désarme pas.
Son comité de pilotage a fait le point, notamment pour mettre en
avant la politique menée dans une intercommunalité d'Alsace.
«
Se faire traiter de menteur alors qu'on dit la vérité,
c'est grave », note en préambule le président de l'APSH
lors du point tenu par son comité de pilotage. Le docteur
Richard évoque la réaction de Joël Duquenoy, président du
syndicat mixte Flandre Morinie (SMFM), début mars, après que l'APSH
a parlé de ce qui se fait dans le secteur de la porte d'Alsace.
« On n'a pas réagi plus tôt pour ne pas donner
l'impression de s'immiscer dans le débat des élections
régionales. Si on s'adresse à la presse, c'est parce qu'on
n'arrive pas à dialoguer avec le président du SMFM. La balle est
dans son camp, on lui a envoyé quatre courriers et on n'a pas
l'ombre d'une réponse. » Le comité de pilotage, avec les
docteurs Richard, Notteau, Verbecq et Duval, a décidé de
s'adresser aux 159 maires des communes qui constituent le SMFM,
en insistant pour qu'ils répercutent l'information à tous les
élus de chaque conseil municipal. Pour rappeler « notre
objectif : s'occuper de la santé des habitants et de la gestion
des deniers publics ».
Philippe Richard cite Joël Duquenoy. « il a dit qu'en
respectant "les bons gestes, on peut descendre à 230 kilos de
déchets par habitant par an". Avec ces données, nous arrivons à
un dimensionnement de Flamoval à 64 991 tonnes alors qu'il a été
prévu à 92 500 tonnes pour 282 570 habitants ». L'APSH
ajoute que rien ne permet d'envisager une augmentation de
la population. Elle pourrait même diminuer « avec les difficultés d'Arc International et le départ de
Bonduelle ».
Pour ce qui est de la diminution des déchets, l'APSH s'appuie
sur ce qui s'est fait à la Porte d'Alsace, une intercommunalité
du Haut-Rhin présidée par Dany Dietman. « Quand il a voulu
sortir de la logique de l'incinération, toute la population
était contre lui. Finalement, ils en sont arrivés à 83 kilos de
déchets par an et par habitant. D'où l'augmentation des volumes
de matières recyclables, le but recherché par cette communauté
de communes. En effet, les filières de recyclage sont créatrices
d'emploi et permettent d'économiser les matières premières qui,
sinon, seraient brûlées. » Toujours dans le registre des
coûts, l'APSH s'étonne qu'il a fallu évacuer
70 000 m³ de boues du terrain où est prévu
l'incinérateur et détruire un blockhaus. « Le surcoût
total pour les contribuables s'élève donc à 1 645 704 E hors
taxes... C'est la CASO seule qui supportera le coût d'évacuation
en échange de la diminution du prix du terrain qu'elle vend au
SMFM... Faut-il s'attendre à d'autres surprises ? Pourquoi, lors
de la délibération du SMFM du 25 février 2010 lui est-il demandé
de renoncer à tout recours contre la CASO du fait de la nature
du terrain et de tout surcoût supplémentaire apparaissant en
cours de chantier ? » Enfin, l'APSH revient sur son
credo de la préservation de la santé des habitants. «
Avant 1996, ceux qui évoquaient les dangers de l'amiante
pouvaient être attaqués en diffamation alors que, dès 1913, un
médecin du travail avait constaté la toxicité de ce produit. On
ne peut pas attendre quatre-vingts ans pour l'incinération...
Les résultats récents de l'institut national de veille sanitaire
doivent conduire à la plus grande prudence. En effet, les
nouveaux incinérateurs ne sont pas exonérés de tout risque et de
nombreuses incertitudes demeurent, notamment concernant les
polluants incriminés, les temps de latence, les
microparticules... Ces inquiétudes sont légitimes et il est du
devoir des professionnels de santé de l'APSH de les relayer
auprès de la population. » •
Joël Duquenoy est prêt à rencontrer le
Dr Richard quand ce dernier en formulera la demande.
Le président du Syndicat mixte Flandres Morinie veut
rétablir la vérité. Il reprend point par point les propos du
Dr Richard
Peut-on dire que Joël Duquenoy, président du Syndicat
mixte Flandres Morinie (SMFM), est en colère ?
Certainement ! À la lecture des différents articles de
presse relatant les propos du docteur Philippe Richard (voir
notre précédente édition) , il n'en croit pas ses yeux.
« Je veux rétablir la vérité », assène-t-il.
Un rendez-vous manqué ?
« Le Dr Richard est un menteur, commence Joël Duquenoy. J'ai
vérifié auprès de mes différentes secrétaires. Il ne m'a
jamais contacté pour un quelconque rendez-vous, ni en tant
que président de la Communauté d'agglomération de Saint-Omer
(CASO), ni en tant que maire d'Arques. Mais s'il souhaite
qu'on se rencontre pour mettre à plat nos différents, je
suis prêt à le recevoir ! » Flamoval est-il surdimensionné ?
Joël Duquenoy sort alors un graphique indiquant différents
chiffres. Les premiers proviennent du résultat d'une étude
menée en 2008 sur des foyers tests de la CASO. Il en ressort
que la poubelle d'aujourd'hui représente 433 kg par an et
par habitant. « Nous voulons appliquer la diminution de 7 %
des déchets d'ici cinq ans demandée par le Grenelle de
l'environnement, à savoir une poubelle de 403 kg par an et
par habitant », explique le président de la CASO. « C'est
déjà un objectif ambitieux dont nous avons pris acte envers
l'ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de
l'énergie) par le biais d'un contrat », justifie-t-il. Mais
la CASO ne veut pas en rester là car elle souhaite accentuer
les efforts et diminuer la poubelle au poids de 332 kg.
« C'est une poubelle théorique qui ne pourra être réelle que
s'il y a un meilleur tri. Or il reste encore des efforts à
faire ! » Pour cela, quatre ambassadeurs, dirigés par Éric
Dupalquet, s'emploient jour après jour à porter la bonne
parole auprès d'établissements scolaires, durant des fêtes
locales telles que la fête du parc... « Flamoval n'est pas
surdimensionné, sinon nous n'aurions jamais eu
l'autorisation du préfet pour l'exploiter ! », revient Joël
Duquenoy.
Le permis de construire
en question.
« Le Dr Richard ne s'y connaît vraiment pas en matière
administrative. Je vais donc lui rappeler que le maire n'a
autorité sur un permis de construire qu'en matière
d'urbanisme. Le maire est là pour certifier que le permis de
construire est conforme au plan local d'urbanisme. » La
vérité sur les boues et le blockhaus « Le Docteur Richard
n'a rien compris sur cette question ! Sur ce terrain, ont
été stockées les boues du canal. On savait tous que ces
terres pouvaient ou ne pouvaient être réutilisables. Il
s'est révélé qu'elles ne le pouvaient pas car elles avaient
trop d'eau. Comme le terrain appartenait à la CASO, c'était
à la CASO de faire évacuer les 70 000 m³. Une évacuation qui
aurait dû être réalisée quelle que soit l'entreprise à
implanter. Cette opération a bien coûté environ
1 013 000 millions d'euros. Par contre, la destruction du
blockhaus n'a demandé que 35 000 euros et non 631 952 euros
comme le Docteur Richard le prétend.
En ce qui concerne son « maître à penser », l'Alsacien Dany
Dietman, et sa redevance incitative.
Les élus ne sont guère intéressés par l'exemple de la
communauté de communes des Portes-d'Alsace car ils ont
appris que ce système ne fonctionnait pas. « Des habitants
se sont plaint que leurs voisins mettaient leurs ordures
dans leurs poubelles. Ils demandaient d'ailleurs à ce
qu'elles soient cadenassées. De même que les villes voisines
affirment qu'elles ont constaté une augmentation des dépôts
sauvages. » Quand le docteur Richard dit « Notre combat
rappelle celui contre l'amiante » « J'aurais aimé le voir
défiler avec nous, il y a deux ans, à Dunkerque, avec M.
Delebare et les victimes de l'amiante. Moi j'y étais ! » Sur
les recours en justice du Dr Richard « Je voulais que tout
le monde sache que ces recours coûtent de l'argent aux
contribuables ; 37 907 euros ont été dépensés pour payer les
honoraires de nos avocats. Et ce n'est pas fini », conclut
Joël Duquenoy.
Propos recueillis par
Virginie COURTEAUX
L'Echo de la Lys
Le comité de pilotage répond au tacle de Joël Duquenoy
« Notre combat rappelle celui contre
l'amiante »
jeudi 22.04.2010, 14:00
Le docteur Richard et les médecins
membres de l'A.P.S.H. s'étonnent que l'exemple de la
communauté de communes des Portes-d'Alsace dans le
traitement des déchets ne suscite guère l'intérêt des
élus.
Dans l'Écho de la Lys en mars, le président de
l'agglomération de Saint-Omer, également président du
syndicat mixte Flandre-Morinie (S.
M.F.M., chargé du projet d'incinérateur Flamoval) attaque
le docteur Richard, président de l'Association pour la
protection de la santé des habitants de la région de
Saint-Omer (A.P.S.H.). Le comité de pilotage a décidé de
réagir, dans la sérénité de l'après-élection régionale.
Est-il vrai que dans la communauté de communes des
Portes-d'Alsace, les ordures ménagères résiduelles ne
représentent plus que 83 kg/an/habitant ?
Oui, le docteur Richard cite les résultats exemplaires de
cette communauté de communes. D'ailleurs, Dany Dietman,
maire de Manspach, s'indigne que « des populations restent
victimes de l'immobilisme politique à contre-courant de la
directive européenne et du Grenelle de l'environnement ».
Flamoval est-il « strictement dimensionné » ?
L'incinérateur a été dimensionné à 92 500 tonnes pour
282 570 habitants. Or le président du S.M.F.M. reconnaît
qu'en respectant « les bons gestes, on peut descendre à
230 kg/habitant par an ». Avec ces données, nous arrivons à
un dimensionnement de Flamoval à 64 991 tonnes ! Par la
suite, si les communes du SMFM poursuivent leurs efforts au
point d'atteindre 83 kg (la performance des Portes-d'Alsace)
il serait possible d'arriver à un dimensionnement pour
Flamoval de 23 453 tonnes.
Flamoval respecte-t-il la hiérarchie de traitement des
déchets ?
Non, car le SMFM va construire un incinérateur avant de
construire le centre de valorisation organique qui doit
traiter des déchets fermentescibles.
À quelles conditions Flamoval peut-il prétendre à
l'appellation « centre de valorisation énergétique » ?
La directive européenne exige un rendement d'au moins 65 %
pour les installations autorisées après le 31 décembre
2008 ; Flamoval a été autorisé le 17 juin 2009. Ce niveau de
rendement ne peut être atteint sans la cogénération,
c'est-à-dire, sans utilisation de la production thermique.
Le président du S.M.F.M. déplore l'augmentation de la part
des déchets recyclables des Portes-d'Alsace. C'est justement
le but recherché par cette communauté de communes. Les
filières de recyclage sont créatrices d'emploi et permettent
d'économiser des matières premières qui sinon seraient
brûlées dans l'incinérateur. D'ailleurs, la directive
européenne rappelle les mesures que les États-membres
doivent prendre pour « tendre vers une société européenne de
recyclage ».
En s'appuyant sur ces données, le Dr Richard
s'interrogeait : « Le dossier Flamoval que l'on nous a
présenté était-il si bien ficelé ? » Le comité de pilotage
rappelle que l'A.P.S.H. s'oppose à un projet et non à des
élus locaux qu'elle a toujours respectés.
Le maire d'Arques (président du S.M.F.M. et de la CASO) a
signé le permis de construire de Flamoval en janvier 2008.
Deux ans plus tard, au moment de faire les fondations, la
société de construction a dû faire face à deux problèmes : -
l'évacuation de 70 000 m³ de boues déposées sur le terrain
en 1962 lors du curage du canal de Neuffossé par les Voies
navigables de France (1 013 752 euros HT) ; - la
destruction d'un blockhaus connu des anciens car datant de
la dernière guerre mondiale (631 952 euros HT).
Le surcoût total pour les contribuables s'élève donc à
1 645 704 euros HT entraînant une hausse du marché initial
de génie civil.
Ce surcoût lié à l'histoire récente de la commune d'Arques
était-il prévisible ?
Une étude des sols a été réalisée en son temps et avait
démontré « une résistance à un endroit ». De plus, le
dossier Flamoval, soumis à la population lors de l'enquête
publique, souligne l'existence de « remblais artificiels
jusqu'à 10 à 12 m au-dessus du terrain naturel » Enfin, le
président du S.M.F.M., également président de la CASO,
précise dans le compte rendu de la séance du S.M.F.M. du
16 décembre 2009 : « Il y en aurait encore d'autres
(blockhaus) selon les anciens. » Comment les problèmes des
boues et du blockhaus ont-ils été pris en compte dans
l'appel d'offres négocié ?
Flamoval traitera à Arques la totalité des ordures ménagères
résiduelles de 159 communes du territoire du SMFM.
Cependant, c'est la CASO seule qui supportera le coût
d'évacuation des boues en échange de la diminution du prix
du terrain qu'elle vend au S.M.F.M. Cette transaction a eu
lieu en février 2010.
Faut-il s'attendre à d'autres surprises ? Pourquoi lors
de la délibération du S.M.F.M. du 25 février 2010 est-il
demandé « au SMFM de renoncer à tous recours contre la CASO
du fait de la nature du terrain et de tous surcoûts
supplémentaires apparaissant en cours de chantier » ?
Au-delà de toutes ces interrogations, le comité de pilotage
de l'A.P.S.H. renouvelle son inquiétude quant à
l'implantation d'un nouvel incinérateur dans une région
affichant les plus mauvais indicateurs de santé de France.
L'ensemble des pneumologues adhérents à l'A.P.S.H. rappelle
qu'ils se sont investis depuis longtemps dans la lutte
contre l'amiante aux côtés de leurs patients. Ils ont été à
l'époque la cible des critiques, voire de propos
diffamatoires.
L'alerte que l'A.P.S.H. lance contre l'incinération
rappelle, hélas, ce dur combat. Va-t-on laisser l'histoire
se répéter ? Les résultats récents de l'étude d'incidence
des cancers à proximité des incinérateurs publiés en
mars 2008 par l'Institut national de veille sanitaire
doivent conduire à la plus grande prudence. Les nouveaux
incinérateurs ne sont pas exonérés de tous risques et de
nombreuses incertitudes demeurent, notamment concernant les
polluants incriminés, les temps de latence, les
microparticules... Par ailleurs, la population audomaroise a
été exposée à la pollution extrême de l'incinérateur du
Brockus. Pour ce type d'incinérateur, respectant les normes
de l'époque, la Société française de santé publique
reconnaissait déjà en 1999 que « les risques que les
riverains proches et les milieux plus distants encourent
peuvent être très élevés ». Plus grave, l'incinérateur du
Brockus épinglé pour des dépassements répétés hors normes de
l'époque a fonctionné jusqu'au 29 juillet 2002, soit six
mois après l'arrêté de mise en demeure adressé au président
de la CASO.
L'Association pour la santé des habitants (APSH) ne désarme
pas. Son comité de pilotage a fait le point, notamment pour
mettre en avant la politique menée dans une intercommunalité
d'Alsace.
« Se faire traiter de menteur alors qu'on dit la vérité,
c'est grave », note en préambule le président de l'APSH lors
du point tenu par son comité de pilotage. Le docteur Richard
évoque la réaction de Joël Duquenoy, président du syndicat
mixte Flandre Morinie (SMFM), début mars, après que l'APSH a
parlé de ce qui se fait dans le secteur de la porte
d'Alsace. « On n'a pas réagi plus tôt pour ne pas donner
l'impression de s'immiscer dans le débat des élections
régionales. Si on s'adresse à la presse, c'est parce qu'on
n'arrive pas à dialoguer avec le président du SMFM. La balle
est dans son camp, on lui a envoyé quatre courriers et on
n'a pas l'ombre d'une réponse. » Le comité de pilotage, avec
les docteurs Richard, Notteau, Verbecq et Duval, a décidé de
s'adresser aux 159 maires des communes qui constituent le
SMFM, en insistant pour qu'ils répercutent l'information à
tous les élus de chaque conseil municipal. Pour rappeler
« notre objectif : s'occuper de la santé des habitants et de
la gestion des deniers publics ».
CAP21 réitère sa position déjà affirmée à
plusieurs reprises : il y a mieux à faire aujourd'hui
que de construire un incinérateur géant pour résoudre le
problème du traitement des déchets de cette région.
La réduction des déchets à la source, le recyclage
maximal, la méthanisation des déchets ménagers et le
compostage font l'objet d'un consensus de tous les pays
européens avancés.
L'incinération apporte, en effet, son lot de
problèmes sanitaires préoccupants : émission de
dioxines et de furanes, particules fines, gaz à effet de
serre et donc aussi incidence climatique certaine.
C'est une solution qui reste "de facilité" malgré les
progrès réalisés dans les technologies de procédé des
derniers incinérateurs installés. Et puis que fait-on en
cas de dysfonctionnement ou déréglage ?
Elle incite à poursuivre comme avant : toujours plus de
déchets, toujours plus de gaspillage des ressources
limitées de la planète, car évidemment il faudra charger
l'incinérateur pour qu'il soit rentable ! Cette spirale infernale satisfait les lobbys,
mais révolte les partisans sincères du développement
durable. M.E.
Brève réunion du comité syndical
samedi 24.04.2010, 05:10
- La Voix du Nord
| FLAMOVAL |
Jeudi soir, le syndicat mixte Flandre Morinie
(SMFM) a tenu une réunion d'une dizaine de minutes ...
pour adopter des délibérations mineures. L'ordre du jour
restreint, et peut-être aussi des retours retardés par les
dégagements volcaniques venus d'Islande, n'avaient pas
attiré la grande foule des élus du SMFM.
Joël Duquenoy, son président, a d'abord donné le compte
rendu de décisions prises dans le cadre de sa délégation de
pouvoirs.
Pour le recrutement d'un ingénieur chargé du suivi des
travaux de construction, des annonces ont été passées dans
des revues et sur des sites s'adressant à des collectivités
territoriales.
Le SMFM va faire déménager les espèces protégées
d'amphibiens qui se situent sur le site de Flamoval pour les
amener dans des mares situées à proximité.
Des barrières anti-retour seront aussi posées pour éviter
que ces animaux puissent revenir à leur point de départ.
Les élus ont accepté les conditions proposées par une
compagnie d'assurances pour couvrir les risques du chantier
de Flamoval. L'appel d'offres pour une mission dommages
ouvrages n'a pas trouvé preneur.
Par ailleurs, en raison de la cession du cabinet
d'architectes ARA au cabinet SCENARIO-ARA, les élus ont voté
un avenant au marché de maîtrise d'oeuvre
MERVILLE
Flamoval, développement durable et voiture électrique
pour un conseil vert
jeudi 02.10.2008, 04:57
Les travaux de l'église Saint-Pierre ont pris de
l'avance. Les élus ont accepté de débloquer 500000E non
budgétés pour 2008.
Le conseil municipal s'est réuni mardi soir
à l'hôtel de ville. Trente-deux points ont été abordés, dont
la délicate question du projet Flamoval qui continue de
faire débat.
> Flamoval.- Deux heures et demie pour
trente-deux délibérations et quelques questions
diverses. Mardi soir, l'ordre du jour du conseil
municipal était dense mais seule le vote de la motion
contre Flamoval a réellement suscité des débats. Certes,
il y avait bien eu quelques échanges polis entre Gilbert
Nugou et Joël Duyck, de l'opposition, concernant la
motion ajoutée à l'ordre du jour pour « refuser la
privatisation des services publics » et notamment de La
Poste. Mais la délibération était finalement adoptée à
l'unanimité.
Ce n'était pas le cas de la motion contre Flamoval,
adoptée malgré les cinq oppositions. « Je ne peux pas
suivre totalement ceux qui mettent en avant l'argument
de la santé car le projet n'a rien à voir avec Halluin
ou Strazeele (où se trouvent des centres de tri). Je
regrette l'absence totale de politique en amont pour
avoir moins de déchets résiduels », expliquait le maire
Jacques Parent. « Le dossier fait couler beaucoup
d'encre en ce moment alors que ce projet existe depuis
2000, répliquait Joël Duyck. Nous comprenons les thèses
en faveur ou en défaveur du projet. De notre côté, nous
sommes en phase avec le Grenelle de l'environnement.
Mais il est facile de voter contre en ne proposant pas
de solution alternative. » Une intervention qui incitait
Bernard Loridan, adjoint aux finances et au
développement durable, à cette réaction : « On est
contre Flamoval à cause de son surdimensionnement.
D'après mes calculs, on pourrait diviser par trois sa
capacité. Il faudrait avant tout généraliser la
redevance incitative qui permet de réduire le poids des
déchets dans la CCFL (communauté de communes de
Flandre-Lys). »
> Véhicule propre.- Les élus sont résolument
tournés vers l'écologie. La ville a fait l'acquisition
d'un véhicule utilitaire électrique avec plateau
basculant à destination du service des cimetières
communaux (pour un coût de 20 800 E HT). « Cela fait
partie de notre projet Agenda 21 local », a commenté
Jacques Parent avant de faire accepter la demande de
subvention de 3 000 E à l'Agence de l'environnement et
de la maîtrise de l'énergie (ADEME). Commandé en
juillet, le véhicule n'a pas encore été livré.
> Éco-maires.- Les élus ont accepté le
versement de la somme de 723 E (0,08 E par habitant) à
l'Association des maires pour l'environnement et le
développement durable, dont le siège est à Paris. « Elle
a pour but de regrouper les maires qui font de la
défense d'un environnement durable une des priorités
municipales. Cette adhésion permettra à la commune de
bénéficier d'un appui sur ses projets portant sur
l'environnement », a expliqué le maire.
> Corridors biologiques.- « La commune
s'engage dans un Agenda 21 qui la conduira à faire
évoluer ses projets d'aménagements et ses documents
directeurs, a indiqué Jacques Parent. À ce titre, un
plan de boisement et de corridors biologiques sera mis à
l'étude pour le premier semestre 2009. Elle définira les
sites à boiser et le maillage écologique du territoire
de Merville. Le coût de cette étude est estimé à 15 000
E HT. Dans l'Arrageois, une étude similaire a permis de
débloquer des fonds subventionnés à cent pour cent pour
le reboisement. » Les élus ont voté en faveur d'une
demande de subvention de cette étude, à hauteur de 80 %,
auprès du conseil régional.
> Église Saint-Pierre.- On quitte le registre
de l'écologie pour la délibération la plus coûteuse de
la soirée : « Les travaux du clos et du couvert de
l'église Saint-Pierre ont plusieurs mois d'avance sur le
calendrier. C'est bien pour les paroissiens, moins pour
nos finances, s'est amusé le maire. Aussi est-il
nécessaire d'inscrire des crédits supplémentaires au
compte travaux. » Le montant est de 500 000 E. •
La Voix du Nord
Les membres du bureau de l'Association des
Riverains du Smetz invite tous ses adhérents à venir les
rencontrer :
Le Dimanche 21 Mars 2010
de 10h à 14h
à la salle polyvalente de CAMPAGNE-lès-Wardrecques.
Ce
sera l'occasion , autour du verre de l'amitié, de vous rendre
compte des actions menées cette dernière année, ainsi que des
objectifs pour 2010.... ..................car le combat
continue!
Rien n'est perdu, mais nous avons plus que jamais
besoin de votre soutien!
Nous comptons sur votre présence!
Le bureau.
Joël Duquenoy du tac au tacle
jeudi 11.03.2010, 14:00
Joël Duquenoy et le chef de chantier
Michel Fasquel, sur l'incinérateur.
Ce lundi, Joël Duquenoy tenait sa première conférence sur
le site de Flamoval. Avant de faire le point sur la
progression des travaux, le président du Syndicat Mixte
Flandres Morinie a fait usage de son droit de réponse, sa
revue de presse à la main.
Aux arguments du docteur Richard, président de l'Association
Pour la Santé des Habitants de Saint-Omer et ses environs (APSH),
farouche opposant à l'incinération, Joël Duquenoy répond :
« Quand le docteur Richard prétend que la facturation à
l'habitant au poids de ses déchets a fait tomber à 83 kg la
part annuelle de déchets par habitant de la communauté de
communes de la Porte d'Alsace, il ment. Il se fie sans doute
au principe qui dit "mentez, mentez, il en restera toujours
quelque chose." » « Prétendre que
la redevance déchets est une bonne solution est une
imposture » Pour démentir ce qu'il qualifie de « mensonges
et fausses informations », le président s'appuie sur
l'enquête d'un journaliste de la revue « Environnement et
technique ». Ce dernier a envoyé un mail à la rédaction du
quotidien régional, et en a adressé une copie à Joël
Duquenoy.
D'après cette enquête d'Environnement et Technique, lue par
le président du SMFM : « Cette communauté de communes du
Haut-Rhin a instauré cette redevance au poids des déchets en
99. À l'époque, la part de déchet par habitant était de
292,5 kg. En 2007, elle était de 443 kg ! Oui, la part de
leurs déchets résiduels a diminué, mais leur part de déchets
recyclables a, quant à elle, augmenté. Il faut savoir que
dans cette communauté de communes, mille foyers ne
présentent jamais leur poubelle résiduelle au ramassage.
Alors, ces déchets, qu'en font-ils ? Eh bien, ils font des
dépôts sauvages, des brûlages sauvages, ils les mettent dans
la poubelle du voisin, voire dans des poubelles de la
commune voisine. Je le dis : prétendre que la redevance
déchets est une bonne solution est une imposture. » Joël
Duquenoy affirme en outre que dans les pays où ce type de
redevance est appliqué, la Suisse, la Belgique, l'Allemagne
et l'Autriche, et dans la communauté de communes de la Porte
d'Alsace, la part de déchets par habitant a plus augmenté
que la moyenne en France « preuve que cette mesure n'est pas
incitative à produire moins de déchets. » Dans son propos,
le président n'a pas oublié les émissions de dioxines,
cheval de bataille du mouvement anti-Flamoval : « Je parlais
de brûlage sauvage à l'instant, il faut savoir qu'un kilo de
déchets brûlé à l'air libre rejette plus de dioxines qu'une
tonne de déchets incinérés dans un centre de valorisation
énergétique comme Flamoval. La métallurgie rejette 20
grammes de dioxines par an, l'incinération de déchets, c'est
0,03 gramme. » Le sort du docteur Richard n'en était pas
réglé pour autant : « J'aurais apprécié que le docteur
Richard s'intéresse davantage au problème de l'amiante, qui
touche beaucoup de gens que je rencontre à mes permanences.
Mais il est sans doute plus facile de taper sur les
politiques que sur les patrons des grandes entreprises.
Après tout, les capitalistes ne se mangent pas entre
eux... » À propos de démarche de réduction des déchets, Jöel
Duquenoy rappelle que la CASO, qu'il préside aussi, a
organisé un panel de foyers-témoins. D'après les
observations, annonce Joël Duquenoy « il est prouvé qu'en
choisissant, à qualité égale, les produits les moins
emballés et en pratiquant le bon tri, un ménage est capable
de réduire de 25 % sa production annuelle de déchets. »
Concernant le récent passage de José Bové aux portes du
chantier de l'incinérateur, qu'il a vilipendé, Joël Duquenoy
observe « qu'il n'a pas dit grand-chose... Mais je me
demande quand même pourquoi il ne demande pas à son ami Noël
Mamère de fermer l'incinérateur de sa ville de Bègles qui, à
ce que je sache, est situé à côté d'une usine Blédina... »
Thierry Willaey, qui escortait le célèbre moustachu, en
prend pour son grade : « M. Willaey se présente aux
électeurs sur la liste Europe Écologie en tant qu'adjoint au
maire et se situe en Flandres-Audomarois. Je ne connaissais
pas cette commune. Mais les Hazebrouckois qui l'ont élu aux
municipales apprécieront... » Grégory FAUCQUEZ
Vos réactions sur www.lechodelalys.fr
Joël Duquenoy fait face aux critiques sur le site de
Flamoval
mardi 09.03.2010, 05:08
- La Voix du Nord
Michel Fasquelle, directeur de projet
pour Norpac et Ramery, et Joël Duquenoy ont fait un point
sur l'avancée du chantier.
| INCINÉRATEUR |
Après José Bové, puis le docteur Philippe
Richard, la semaine dernière, c'était au tour hier de Joël
Duquenoy de faire le point sur le dossier Flamoval. Le président
du syndicat mixte Flandre Morinie a d'abord répondu aux
détracteurs de l'incinérateur, avant de faire une visite du
site. PAR MARIE JANSANA
saintomer@lavoixdunord.fr
1 Bataille de chiffres.- La conférence de presse donnée
hier par Joël Duquenoy, président de la communauté
d'agglomération de Saint-Omer et du syndicat mixte Flandre
Morinie, avait pour premier but de critiquer les données
avancées par le docteur Philippe Richard, de l'Association
pour la protection de la santé des habitants de la région de
Saint-Omer (APSH), le 2 mars (La Voix du Nord du 3 mars).
Lors d'une rencontre avec la presse, le docteur énonçait
en exemple une baisse de la quantité de déchets collectée
par habitants dans la communauté de communes de la porte
d'Alsace, liée à la redevance incitative. Un système prôné
par Dany Dietmann, maire (Cap 21) de Manspach, dans le
Haut-Rhin.
« Il a été constaté dans cette communauté de communes,
contre-attaque le président du SMFM, que des foyers ne
présentaient plus les poubelles résiduelles. Mais que font
les gens de leurs poubelles ? Dépôts sauvages, brûlages
sauvages, dépôts dans les poubelles du voisin ou dans les
communes voisines », assure Joël Duquenoy. Et de rappeler
que dans l'Audomarois, en respectant « les bons gestes, si
l'on peut descendre à 230 kg/habitant », ce serait déjà
satisfaisant.
2 Les polémiques.- Autre point abordé, hautement
polémique également, les 70 000 m³ de boues évacuées du
site. Elles ne sont pas polluées, soutient le président du
SMFM. Il cite un rapport qui conclut à une « absence de
pollution sur la quasi totalité des échantillons ». C'est la
quantité d'eau contenue dans cette terre qui a nécessité son
évacuation, à Blessy. Michel Fasquelle, directeur du projet,
explique que la teneur en eau de ces boues de « 60 %,
parfois plus », leur donnait « un caractère trop meuble »
pour les utiliser dans les aménagements futurs. Sur le site
restent des boues mises en talus, qui seront évacuées plus
tard, explique-t-il. Des limons devront donc être amenés
pour procéder aux aménagements.
Dernier point, le fameux blockhaus trouvé sur le site, et
déjà démoli. Pourrait-il y en avoir d'autres, comme
s'interrogent les anti-incinérateurs ? Non, selon Michel
Fasquelle, d'autant que le terrassement est maintenant
terminé.
3 Les travaux.- Une fois les controverses balayées, le
président du SMFM a fait le point sur l'avancée du chantier
du centre de valorisation énergétique, avec Michel Fasquelle.
Un chantier - divisé en deux parties : génie civil, puis
procès - sur lequel travaille actuellement une soixantaine
de personnes et qui pourra monter jusqu'à deux cents, au
plus gros de l'activité. Le chantier est synonyme d'emplois,
note le président du SMFM.
Terrassement et réseaux d'adduction d'eau et
d'électricité sont réalisés. Sur le terrain clôturé, sont
apparues des voies de cheminement. À présent, deux grues
sont en fonctionnement.
Pour la partie fondation, les colonnes ballastées ont été
achevées et d'ici le 22 mars des pieux bétons seront
également finis. Le premier « voile, un mur en béton »,
précise le responsable, suivra alors.
Un bâtiment réservé à la communication est également en
cours d'élévation. La charpente devrait être posée en avril.
La fin du chantier, qui a subi des retards du fait d'une
vingtaine de jours d'intempéries, est prévue pour fin 2011
ou début 2012. •
On va voir le chantier de l'incinérateur Flamoval de
l'intérieur
lundi 08.03.2010, 05:05
- La Voix du Nord
Le chantier du futur incinérateur va
être ouvert à la presse aujourd'hui.
| L'AGENDA DE LA SEMAINE |
Le projet de centre de valorisation
énergétique (incinérateur) Flamoval fera encore la une de
l'actualité audomaroise cette semaine.
On se souvient qu'entre le comité syndical du Syndicat mixte
Flandre Morinie (SMFM), la visite de José Bové dans le cadre
de la campagne des Régionales et la conférence de presse de
Philippe Richard, président de l'Association pour la
protection de la santé des habitants de la région de
Saint-Omer (APSH), le sujet avait déjà été évoqué à
plusieurs reprises la semaine dernière.
Cette fois, c'est le président de la communauté
d'agglomération de Saint-Omer (CASO) par ailleurs également
président du syndicat mixte Flandre Morinie qui reprend la
main en invitant la presse à visiter le chantier
aujourd'hui, en début d'après-midi.
L'occasion rêvée pour Joël Duquenoy de répondre aux
nombreux détracteurs du projet sur la nature exacte des
boues trouvées sur le site et évacuées depuis dans une
carrière à Blessy. De même, le président du Syndicat mixte
Flandre Morinie pourra revenir sur le nombre de blockhaus
que contient le sous-sol.
Enfin, les performances énergétiques de l'incinérateur
ont été sérieusement mises en doute par Thierry Willaey,
délégué du SMFM.
Tous ces points devraient être abordés. •
Flamoval va-t-il s'embourber dans les
limons du canal ?
Les grues sont entrées en action sur le chantier, des
questions se posent sur les boues trouvées ici. : La
Voix du Nord
Le syndicat mixte Flandre Morinie (SMFM)
s'est réuni jeudi à la mairie d'Arques. Peu de questions à
l'ordre du jour mais du lourd : les finances et l'achat du
terrain sur lequel se construit l'incinérateur avec le
problème des boues qui s'y trouvent. PAR HERVÉ VAUGHAN
saintomer@lavoixdunord.fr
« Encore une fois, je vais poser une question
dérangeante, mais je dois alerter les délégués », a
commencé Thierry Willaey lors de l'examen de la
participation financière des structures adhérentes au
SMFM. La délibération proposait de maintenir cette
participation pour 2010 au niveau de 2009, soit 4,68 E
HT (4,94 E TTC) par habitant. Thierry Willaey voulait
une participation à la tonne. « Le mode de calcul
proposé est en complet décalage avec la loi Grenelle »,
affirme-t-il. « Ce n'est pas cohérent. Les syndicats
vont demander des efforts aux habitants pour réduire les
déchets et, dans le même temps, ils vont leur demander
de payer la même somme. » André Bonnier a répondu :
« Pendant le temps des études et de la construction, la
participation des membres est calculée au nombre
d'habitants mais nous avons dit, dès le début, que, dès
que nous entrerons en phase de production, c'est à la
tonne incinérée que la participation sera calculée. »
Didier Tiberghien a ajouté : « J'adhère au raisonnement
de Thierry Willaey pour le fonctionnement. En revanche,
pour l'investissement, on garde le même mode de
calcul. » Le vice-président du SMFM a révélé : « Nous
avons économisé 1 174 000 E en baissant d'un point le
taux de l'un des emprunts. » La délibération a été
adoptée moins trois voix. Le budget s'élève à 3 437
014,25 E pour la section fonctionnement et à 85 340
014,50 E en investissement. Il a été adopté à
l'unanimité moins trois abstentions.
« L'avenir n'est pas sans surprises et celle-là est
de taille », a dit Thierry Willaey lors de l'examen de
l'achat du terrain de Flamoval. En cause, les terres et
les limons provenant du curage et de l'élargissement du
canal à grand gabarit, déposés là par les Voies
navigables de France. Le coût de l'évacuation (1 013 752
E) pour 70 000 m³ est payé par le SMFM. Celui-ci a
demandé à la communauté d'agglomération de Saint-Omer (CASO)
de baisser son prix de vente. La parcelle de 73 017 m²
coûtera 81 503 E.
« En contrepartie, indique la délibération, il est
demandé au SMFM de renoncer à tout recours contre la
CASO du fait de la nature du terrain et de tout surcoût
supplémentaire apparaissant en cours de chantier. » Une
délibération qui fait réagir Thierry Willaey. « Si mes
craintes sont fondées sur la pollution de ces boues, il
faut arrêter de les envoyer dans la carrière qui les
reçoit, car elle n'est pas habilitée à les recevoir »,
affirme-t-il. D'autre part, il redoute que l'on trouve
d'autres blockhaus sur le site, entraînant un surcoût au
moment des travaux. « Renoncer à un recours contre la
CASO me semble infondé ». Enfin, Thierry Willaey a
souligné : « CASO et SMFM, c'est la même présidence ».
Il demande qu'on reporte cette délibération « pour être
sûr que le site n'est pas pollué ». Joël Duquenoy a
répliqué : « La direction régionale de l'environnement,
de l'aménagement et du logement (DREAL) a répondu par
téléphone que les boues n'étaient pas polluées. » Le
président du SMFM a conclu : « Le transfert des boues
est quasiment terminé. Nous en sommes à 62 000 tonnes,
le coût sera donc moins important. » La délibération a
été adoptée à l'unanimité moins deux abstentions et une
opposition. On risque, pourtant, d'en reparler. •
Le SMFM regroupe cent soixante communes dont les
déchets seront incinérés à Flamoval.
Les rédactions de La Voix du Nord
la Voix du Nord
« L'incinérateur Flamoval est un projet inutile, coûteux et
dangereux pour la santé »
mercredi 03.03.2010, 05:07
- La Voix du Nord
Le docteur Richard met en avant une
organisation adoptée en Alsace pour expliquer l'inutilité de
Flamoval.
| ENVIRONNEMENT |
Philippe Richard, président de l'APSH, a fait
le point sur le dossier Flamoval, hier après-midi. Il a redit
que le projet était « inutile, coûteux et dangereux pour la
santé ». Pour appuyer sa démonstration, il a parlé des boues,
des blockhaus, et du rendement énergétique. Comme Thierry
Willaey la veille.
PAR HERVÉ VAUGHAN
saintomer@lavoixdunord.fr
Les opposants à Flamoval ont un nouvel ami : Dany
Dietmann. Maire écologiste de Manspach, dans le Haut-Rhin,
il a été cité en exemple par Thierry Willaey, lundi lors de
la visite de José Bové dans l'Audomarois (notre édition
d'hier). Hier, lors d'une conférence de presse, Philippe
Richard, président de l'Association pour la protection de la
santé des habitants, l'a cité de nouveau, n'hésitant pas à
parler de « méthode Dietmann » pour la gestion des déchets.
Le président de l'APSH, qui a rencontré le maire écolo lors
d'une conférence à Cuincy en janvier, raconte : « Depuis
2000, Dany Dietmann a fait baisser le poids des ordures
ménagères (NDLR des habitants de la communauté de communes
de la Porte d'Alsace). En 2009, le poids par habitant des
ordures ménagères résiduelles était de 83 kg alors que le
projet de Flamoval prévoit 92 500 tonnes par an pour 282 570
habitants ce qui fait un total de 327 kg par an et par
habitant. » Pour arriver à ce résultat, la pesée embarquée
dans les camions, qui fixe le poids de déchets collectés par
foyer, et la taxe à l'enlèvement qui incite les habitants à
ne sortir que des poubelles pleines, entre autres, ont été
instaurées. Dans les habitats collectifs, les poubelles
ferment à clef... Enfin, le tri sélectif et une ressourcerie
ont été mis en place « qui ont créé des filières, de
l'emploi et entraîné l'arrêt d'un projet d'incinérateur à
Aspach-le-Haut. » Autre argument développé par le président
de l'APSH, le coût. À Manspach, il est de 52 E par an et par
habitant alors que la moyenne française est de 93 E et que
la tonne incinérée coûte 139 E. Et de conclure : « Le préfet
a pris un arrêté d'autorisation d'exploitation contre lequel
nous avons déposé un recours devant le tribunal
administratif, mais aurait-il pris la même décision si un
projet alternatif lui avait été présenté ? » Revenant à
Flamoval, Philippe Richard s'est fait incisif : « Alors
qu'on nous dit que le dossier est bétonné, que tout est au
point, on découvre que la terre qui se trouve sur place est
impropre à la construction et qu'il faut évacuer 70 000 m³
de boue. On va interroger les autorités - le préfet, le SMFM
et la DREAL - pour savoir ce que contiennent exactement ces
boues qui viennent du curage du canal. Quand on voit le
problème de pollution aux PCB dans le Rhône, on peut
s'interroger. » Autre sujet d'interrogation, le nombre de
blockhaus sur le site. « On en a déjà trouvé un, on nous dit
que ce site est connu pour avoir servi de piste d'aviation
pendant la Seconde Guerre mondiale, il se peut que nous en
trouvions d'autres alors qu'une étude de sol a été menée.
» Philippe Richard, s'il a redit sa crainte au niveau
sanitaire, a décliné de nouveaux arguments : « On parle d'un
centre de valorisation énergétique, mais qui dit
valorisation énergétique dit électricité et cogénération.
Sur ce deuxième point, rien n'est finalisé, nous n'avons
aucun chiffre. Or les directives européennes réclament 65 %
de rendement. ». Un argument que Thierry Willaey avait
exprimé lundi devant José Bové.
À l'APSH, on ne désarme pas, « On n'est pas démoralisé,
on avait anticipé la décision du CODERST, celle du préfet,
on anticipe celle du tribunal administratif si jamais il
rejette notre recours, on ira plus loin : l'appel et la cour
européenne de justice pour éviter de dépenser 90 millions
d'euros pour brûler des matières premières. » •
José Bové a exhorté les opposants à poursuivre le combat
contre Flamoval
mardi 02.03.2010, 05:04
- La Voix du Nord
José Bové entouré des plus farouches
opposants à Flamoval, hier, devant le chantier.
| ÉLECTIONS RÉGIONALES |
Ce n'était pas l'étape la plus longue du
séjour de José Bové dans l'Audomarois et la Flandre, hier
après-midi. Mais, l'arrêt du leader écologiste devant le
chantier de Flamoval, en compagnie des opposants les plus
résolus au projet, leur a donné du baume au coeur.
À l'exception de l'Association pour la protection de la
santé des habitants (APSH) qui donne une conférence de
presse aujourd'hui, tous les opposants à Flamoval ont
accueilli le député européen d'Europe écologie, hier
après-midi, devant le chantier. L'Association des riverains
du Smetz, la communauté de communes de l'Houtland, les
conseillers municipaux d'opposition d'Arques, le secrétaire
du comité d'entreprise de Bonduelle et Thierry Willaey.
L'élu vert d'Hazebouck, qui siège au syndicat mixte Flandre
Morinie, candidat aux régionales en 9e place de la liste du
Pas-de-Calais de Génération Écologie s'est transformé en
guide : « On va te présenter un projet aberrant, en
embryon ». « On peut encore l'arrêter », a rétorqué José
Bové.
« Ringardiser les élus qui défendent ce projet »
Thierry Willaey a développé les principaux arguments des
opposants et fait le lien avec la préservation de
l'agriculture dans le marais ( lire ci-dessous). José Bové
répond « Ce sont des techniques du XXe siècle, on est au
XXIe . Il faut ringardiser les élus qui défendent ce
projet. » Il donne des exemples de ce qui se passe dans le
Sud Ouest. « Qu'allez-vous faire contre le projet ? »
l'interroge Caroline Saudemont, candidate (Nouveau Centre)
sur la liste de Valérie Létard et opposante au projet. « Il
y a plusieurs niveaux d'action, l'action citoyenne et il y a
eu du monde lors de votre manifestation à Saint-Omer,
l'action des élus. » « Nous ne sommes pas entendus », se
désolent les opposants. » « Ça va être long, prévient José
Bové. Dans le Larzac nous sommes battus dix ans contre
l'implantation d'un camp de l'armée. Nous avons gagné . »
Frédéric Van Rechem, conseiller municipal d'Arques reprend :
« En face de l'incinérateur, on exproprie des gens pour
construire 1 200 logements. On construit un deuxième AZF
ici. Ça ne sera pas aussi détonnant, mais aussi meurtrier. »
Vient alors la question de l'accord pour le second tour des
régionales entre Europe Écologie et le PS alors que Daniel
Percheron a donné son feu vert à Flamoval. Thierry Willaey
qui répond : « C'est de la responsabilité des électeurs de
donner le plus de poids possible à Europe Écologie pour que
l'on puisse peser dans la balance pour que ni l'Europe,
grâce à nos euro députés, ni la Région n'accordent de
crédits à ce projet. »
PAR HERVÉ VAUGHAN
saintomer@lavoixdunord.fr
À Saint-Omer, les écologistes en campagne s'offrent une
figure du mouvement, José Bové
lundi 01.03.2010, 05:06
- La Voix du Nord
Le député européen vient à la rencontre
des maraîchers qui évoqueront la situation de leur filière.
PHOTO ARCHIVES ÉDOUARD BRIDE
| L'AGENDA DE LA SEMAINE |
Les écologistes du département convient dans
l'Audomarois une pointure de leur mouvement.
Le député européen José Bové est attendu à Saint-Omer cet
après-midi. Entouré de candidats de la liste Europe Écologie
aux régionales, il rencontrera des maraîchers, chez André
Dewalle à Saint-Omer. Ce dernier a listé les sujets qu'il
souhaite aborder avec José Bové. Il lui montrera son
exploitation - 2 ha d'endives, 100 000 têtes de
choux-fleurs. « Contents de l'accueillir », les maraîchers
veulent « mettre en avant (leur) savoir-faire.
» Leurs difficultés aussi, ou l'interdiction de la
dératisation chimique contre laquelle André Dewalle est
remonté. L'agriculteur s'adressera davantage au député
européen, qu'à l'altermondialiste écologiste. Et pour cause,
André Dewalle explique être affilié au syndicat des
maraîchers, proche de la FNSEA, pas vraiment sur la même
ligne que la confédération paysanne dont José Bové fut le
porte-parole.
Au côté du vice-président de la commission agriculture et
développement rural du parlement européen, Jean-Louis
Robillard, tête de liste départementale d'Europe Écologie,
exposera le programme du mouvement dans la région.
On parlera aussi de Flamoval, à Arques sur le site en
chantier du futur incinérateur. Thierry Willaey, délégué du
syndicat mixte Flandre-Morinie (SMFM), est chargé de
présenter à José Bové les actions menées par les opposants
au projet. •
LE RAT MASQUÉ
dimanche 28.02.2010, 05:07
- La Voix du Nord
Pas un « pécos » pour Flamoval
C'est l'avis de Thierry Willaey, candidat aux régionales sur
la liste Europe écologie et opposant à l'incinérateur. « En
cas d'accord entre nous et le PS pour le second tour, il n'y
aura pas un pécos de la Région pour Flamoval. » Ça a le
mérite d'être clair.
Flamoval va-t-il s'embourber dans les limons du canal ?
samedi 27.02.2010, 05:07
- La Voix du Nord
Les grues sont entrées en action sur le
chantier, des questions se posent sur les boues trouvées
ici.
| INCINÉRATEUR |
Le syndicat mixte Flandre Morinie (SMFM)
s'est réuni jeudi à la mairie d'Arques. Peu de questions à
l'ordre du jour mais du lourd : les finances et l'achat du
terrain sur lequel se construit l'incinérateur avec le problème
des boues qui s'y trouvent. PAR HERVÉ VAUGHAN
saintomer@lavoixdunord.fr
« Encore une fois, je vais poser une question
dérangeante, mais je dois alerter les délégués », a commencé
Thierry Willaey, lors de l'examen de la participation
financière des structures adhérentes au SMFM. La
délibération proposait de maintenir cette participation pour
2010 au niveau de 2009 soit 4,68 E HT (4,94 E TTC) par
habitant. Thierry Willaey voulait une participation à la
tonne. « Le mode de calcul proposé est en complet décalage
avec la loi Grenelle », affirme-t-il. « Ce n'est pas
cohérent. Les syndicats vont demander des efforts aux
habitants pour réduire les déchets et dans le même temps ils
vont leur demander de payer la même somme. » André Bonnier a
répondu : « Pendant le temps des études et de la
construction, la participation des membres est calculée au
nombre d'habitants, mais, nous avons dit dès le début, que
dès que nous entrerons en phase de production, c'est à la
tonne incinérée que la participation sera calculée. » Didier
Tiberghien a ajouté : « J'adhère au raisonnement de Thierry
Willaey pour le fonctionnement. En revanche, pour
l'investissement, on garde le même mode de calcul. » Le
vice-président du SMFM a révélé : « Nous avons économisé 1
174 000 E en baissant d'un point le taux de l'un des
emprunts. » La délibération a été adoptée moins trois voix.
Le budget s'élève à 3 437 014,25 E pour la section
fonctionnement et à 85 340 014,50 E en investissement. Il a
été adopté à l'unanimité moins trois abstentions.
« L'avenir n'est pas sans surprise et celle-là est de
taille », a dit Thierry Willaey lors de l'examen de l'achat
du terrain de Flamoval. En cause, les terres et les limons
provenant du curage et de l'élargissement du canal à grand
gabarit et déposés là par les Voies navigables de France. Le
coût de l'évacuation (1 013 752 E) pour 70 000 m³ est payé
par le SMFM. Celui-ci a demandé à la CASO de baisser son
prix de vente. La parcelle de 73 017 m² coûtera 81 503 E.
« En contrepartie, indique la délibération, il est
demandé au SMFM de renoncer à tout recours contre la CASO du
fait de la nature du terrain et de tout surcoût
supplémentaire apparaissant en cours de chantier. » Une
délibération qui fait réagirThierry Willaey. « Si mes
craintes sont fondées sur la pollution de ces boues, il faut
arrêter de les envoyer dans la carrière qui les reçoit car
elle n'est pas habilitée à les recevoir », affirme-t-il.
D'autre part, il redoute que l'on trouve d'autres blockhaus
sur le site entraînant un surcoût au moment des travaux.
« Renoncer à un recours contre la CASO me semble infondé ».
Enfin, Thierry Willaey a souligné : « CASO et SMFM, c'est la
même présidence ». Il demande qu'on reporte cette
délibération « pour être sûr que le site n'est pas pollué ».
Joël Duquenoy a répondu : « La direction régionale de
l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL) a
répondu par téléphone que les boues n'étaient pas
polluées. » Le président du SMFM a conclu : « Le transfert
des boues est quasiment terminé. Nous en sommes à 62 000
tonnes, le coût sera donc moins important. » La délibération
a été adoptée à l'unanimité moins deux abstentions et une
opposition. On risque, pourtant, d'en reparler. •
Le SMFM regroupe cent soixante communes dont les déchets
seront incinérés à Flamoval.
Assemblée générale le 31
janvier 2010 à 10H30
à bientôt
Vous avez dit emballages ?
vendredi 18.12.2009, 05:03
- La Voix du Nord
Sommet de Copenhague oblige, parlons déchets.
Hier - peu de temps pour déjeuner - petit détour, donc, vers une
enseigne de restauration rapide à Hazebrouck. « Oui, c'est pour
emporter. » Les six euros encaissés, direction la voiture (pas
écolo, d'accord : je plaide coupable). Bilan des courses : un
sachet pour les frites, une boîte pour le sandwich, un paquet
pour le tout et, cerise sur le gâteau, un carton pour caler la
bouteille d'eau (hermétiquement fermée par un bouchon). Déjà que
vous culpabilisez pour votre silhouette... Après, on peut aussi
jouer les « optimistes » en se disant que, d'ici quelques mois
- ou peut-être un peu plus -, Flamoval ne fera de tout ça qu'une
seule bouchée... t A. V.• AUJOURD'HUI
Philippe Richard rappelle que la lutte continue contre
l'implantation de Flamoval
jeudi 17.12.2009, 05:04
- La Voix du Nord
Philippe Richard poursuit le travail
pour stopper Flamoval.
| INCINÉRATEUR |
Plus d'une semaine après que le juge des
référés a rejeté la demande de l'APSH ...
et de Bonduelle de suspendre les travaux de construction de
l'incinérateur Flamoval, à Arques, Philippe Richard, leader
de l'association des médecins, fait le point. Histoire
d'occuper le terrain, alors que le syndicat mixte Flandre
Morinie se réunissait hier, notamment pour évoquer ces
fameux travaux.
« Notre action continue », c'est le message que veut
faire passer le docteur Richard. « Ce qui se passe, c'est
comme pour un citoyen qui veut construire une maison dans
laquelle on ne sait pas s'il va pouvoir vivre. » Une
métaphore pour dire, une fois de plus, que tant que le
tribunal administratif ne s'est pas prononcé sur les recours
sur le fond, mieux vaut faire acte de prudence et ne pas
s'engager. C'était, en tout cas, le sens du référé de
suspension déposé par l'association. Avec l'argument des
finances : « En tant que particulier, qui investirait dans
une maison qu'il n'est pas certain d'habiter ? » Mais le
juge des référés a estimé que le caractère d'urgence n'était
pas recevable. « Aujourd'hui, on nous dit que nous
intervenons trop tôt.
j'espère que dans deux ans, il ne sera pas trop tard. »
Mais l'APSH ne désespère pas. « Thierry Willaey a déposé une
recours sur l'autorisation de construction, Bonduelle et
nous, l'APSH, avons chacun déposé un recours sur le fond. »
En outre, Philippe Richard indique que l'association
travaille avec son avocat précisément sur des erreurs
présumées relevées dans l'enquête publique. Le médecin
dénonce un dossier « qui manque de sérieux ». D'ici janvier,
il compte étayer encore plus l'argumentaire, sur le fond,
pour tenter de gagner une des batailles judiciaires entre le
SMFM et les opposants. • GW. L.
Sur fond d'inquiétude, Bonduelle honore ses médaillés
mardi 15.12.2009, 05:05
- La Voix du Nord
Les dix médaillés « grand or » de l'entrepriseBonduelle
et leur conjoint.
| RACQUINGHEM |
« Le travail permet à chacun de vivre son
présent mais aussi de participer à celui des générations
suivantes. ...
Vous avez su être solidaires, enthousiastes. Vous avez pu
être inquiets mais vous n'avez pas ménagé vos efforts pour
relever les défis, accompagner les innovations et réussir le
pari du changement. Vous êtes la richesse de l'entreprise »,
a remercié Bruno Vandecastele, s'adressant aux employés lors
de la cérémonie de remise des médailles du travail aux
salariés de Bonduelle, vendredi soir.
Mais le sujet du jour, abordé dans la foulée par le
directeur de l'usine de Renescure, fut bien sûr Flamoval,
« Un projet qui fait peser un risque inconsidéré sur la
marque. Devant l'impossibilité de nous faire entendre par
voie normale, Bonduelle a saisi le tribunal administratif
assorti d'une demande en référé. Le juge, qui vient de se
prononcer, a décidé qu'il n'y avait pas urgence. La décision
sur le fond sera prise plus tard et là, nous pensons qu'il y
a clairement de quoi obtenir gain de cause ».
Flamoval est une forte préoccupation mais l'usine a des
raisons de se réjouir. Le nombre d'accident du travail a été
divisé par deux, de nouvelles activités, comme le légume
vapeur, voient le jour. La fermeture d'une usine belge a
profité à Renescure où le groupe a décidé de concentrer la
totalité de l'activité d'enrobage de surgelés. Le directeur
a aussi précisé qu'un tiers des investissements de la
branche conserve serait réalisé sur le site renescurois,
assurant que « L'usine était moderne et conforme ».
Dix médailles grand or, 48 médailles d'or, 7 de vermeil
et 8 d'argent furent ensuite remises tandis que six
retraités étaient honorés.
Médailles grand or à Annie et Joël Blondael, Jean-Luc
Castelain, Christian D'Hamelicourt, Jacky Fontaine, Bernard
Kerckhove, Eliane Priem, Genevienve Talleu, Cécile et
Bernard Tillier. •
Au sortir de la conférence de Copenhague, un colloque sur
les déchets à Merville le 19
lundi 14.12.2009, 05:02
- La Voix du Nord
Bernard Verdonck, Jacques Parent et
Alain Trédez espèrent un «échange d'informations et
d'opinions».
| ON EN PARLERA |
acques Parent, maire de Merville,
avertit : « Ce ne sera pas une manifestation anti-Flamoval. »
Le colloque, premier du nom à s'intéresser aux déchets ménagers
dans le secteur, ne ressemblera pas davantage à un mini
Copenhague en Flandre, quand bien même les objectifs se
confondent : « Sortir du piège du progrès contraint, décrire des
solutions agréables, voilà l'objectif », expose le consultant
Alain Trédez. ...
Le « colloque d'initiative citoyenne », auquel collaborent
des élus comme Thierry Willaey, Philippe Brouteele,
vice-président du SMICTOM ou Rodolphe Vétu, conseiller
municipal à Nieppe, est bâti pour « mettre en avant
certaines initiatives entre la mise en décharge et
l'incinération des déchets ».
Parmi celles-ci, il sera
question d'une ressourcerie en Flandre intérieure, piste
envisagée par Thierry Willaey avec l'aide d'un étudiant,
soutenue par Bernard Verdonck. Le président d'Artois
insertion ressourcerie (AIR) juge « tout à fait viable »
dans un secteur comme la Flandre intérieure : « En Dordogne
par exemple, il en existe une destinée à huit mille
habitants. » La France en compte cinquante-sept, la région,
sept. Le concept traduit une manière de « consommer, de
construire autrement ».
Séduira-t-il les élus de Flandre ? C'est tout l'enjeu du
colloque. Jacques Parent assure que les invitations sont
parties tous azimuts. Maires, communautés de communes,
députés... Car tous en conviennent, le législateur a un rôle
déterminant dans l'acquisition de ces pratiques. Et Philippe
Brouteele de rappeler la nécessité de « faire évoluer les
finances publiques » nécessaires à la mise en place d'une
redevance incitative. « Ce ne sera pas un colloque anti-Flamoval. »
Le colloque donnera-t-il, à la place, lieu à une charge de
la CCFL contre le système du SMICTOM ? Au lendemain d'une
conférence capitale, la paix des braves semble tout
indiquée. • M. L. T.
Colloque « Gérons durablement nos déchets ménagers en
Flandre », samedi de 9 h à 12 h 30, à l'espace
Robert-Hossein à Merville. Ouvert à tous.
Quelques images de la manifestation du lundi 7 décembre avec
KLIMATO
En partenariat avec l'ADEME, la CASO s'engage à réduire la
production de déchets
samedi 12.12.2009, 05:04
- La Voix du Nord
André Bonnier et l'équipe administrative
de la CASO travaillent sur de nouvelles idées pour réduire
la production de déchets.
| ON EN PARLE |
Un partenariat avec l'ADEME et l'État, c'est
la nouvelle étape franchie par la communauté d'agglomération de
Saint-Omer pour réduire ses déchets. Trois territoires dans le
Nord - Pas-de-Calais sont signataires de ce programme de
prévention. Explications avec André Bonnier, membre associé à la
CASO.
PAR GWÉNAËLLE LAVENANT
saintomer@lavoixdunord.fr
1 Pourquoi un partenariat ?
« En contractualisant avec l'ADEME et l'État, on vise à
instaurer sur le territoire un plan local de prévention, qui
a pour but de réduire la production de déchets sur le
territoire de 7 % par an pendant cinq ans », détaille André
Bonnier. Des subventions seront ainsi accordées à la CASO,
qui travaillera avec les cabinets V2R, Oïkéo et Francis
Chalot. Les consultants devraient aider à trouver des
solutions pour alléger les poubelles.
2 Une nouvelle étape La communauté d'agglomération
travaille depuis plusieurs années sur la gestion des
déchets. En 2010, ce sont quelque 6 000 composteurs qui
équiperont les foyers des dix-neuf communes du territoire.
Une redevance spéciale va être mise en place pour ceux qui
produisent beaucoup de déchets « sur le principe du pollueur
payeur ».
La signature de partenariat est présentée comme une
nouvelle étape. « Réduire nos déchets est important. On
aurait moins de problèmes de collecte et de traitement.
C'est un sujet sensible, avec le projet Flamoval. Réduire
les déchets, c'est préserver la planète et cela permet de
consommer autrement. » 3 Changer les habitudes La
CASO tente de sensibiliser les habitants du territoire.
Exemple avec les foyers témoins, qui se prennent au jeu du
tri et de la réflexion dans les rayons des supermarchés.
« Mieux vaut consommer du frais que des produits emballés.
On essaie de faire comprendre que c'est aussi meilleur pour
le porte-monnaie. » André Bonnier poursuit : « On n'en
restera pas là ». Le service des déchets de la CASO a même
décrypté le contenu de poubelles. Il dévoilera en janvier le
détail de son analyse. Mais ses premiers résultats montrent
qu'on estime à 400 tonnes par an et par habitant le poids
des produits jetés encore emballés, périmés ou non... « Ils
ont même trouvé un bloc de foie gras pas ouvert et pas
périmé », raconte André Bonnier. Ne pas gaspiller, c'est
aussi une solution pour alléger nos poubelles. •
Le syndicat mixte d'élimination et de valorisation des
déchets (Douaisis, d'Hénin-Carvin) et le syndicat mixte de
la région de Bapaume participent aussi à ces programmes qui
seront présentés lundi, à la préfecture du Nord.
Saint-Omer
Le recours
d'urgence des opposants à Flamoval a été rejeté
Edition du jeudi 10 décembre 2009, 15:38
Cliquez sur l'image pouravoir accès aux interviews
Philippe Richard, président de l'Association pour la
Protection des Habitants de la région de Saint-Omer
(Ph. K. Delplace - Delta FM)
L'Association pour la Protection de la Santé des Habitants
de la région de Saint-Omer et la société Bonduelle avaient
déposé une requête pour arrêter le chantier. Le tribunal
administratif continue à étudier le fond du dossier. Mais
pour le juge, il n'y a aucune urgence et il n'est pas
nécessaire d'interrompre les travaux en attendant la
décision finale.
Le projet Flamoval se poursuit donc, à la grande
satisfaction de Joël Duquenoy, président du Syndicat Mixte
Flandres Morinie :
Pour les opposants à Flamoval, cette
décision du juge risque d'amener à un énorme gâchis.
Philippe Richard, président de l'Association pour la
Protection des Habitants de la région de Saint-Omer :
D'autres recours ont été déposés, les opposants au projet
Flamoval ne désespèrent pas d'avoir gain de cause…
Karine DELPLACE
Incinérateur Flamoval : pas de suspension des travaux malgré
les demandes des opposants
jeudi 10.12.2009, 05:05
- La Voix du Nord
Les travaux ont commencé en octobre sur
la Porte multimodale de l'Aa.Et pour l'instant, pas de
raison que cela s'arrête.
| ON EN PARLE |
Le tribunal administratif a rendu son
délibéré. Le juge des référés a rejeté la demande de
l'association pour la protection de la santé des habitants de la
région de Saint-Omer (APSH) et celle de Bonduelle de suspendre
les travaux pour l'implantation de l'incinérateur Flamoval à
Arques (lire notre édition de mardi).
PAR GWÉNAËLLE LAVENANT
saintomer@lavoixdunord.fr
L'avocat de l'APSH ne se disait pas confiant. Il avait
raison. Le juge des référés a décidé de rejeter les deux
requêtes, présentées indépendamment mais audiencées le même
jour, le 27 novembre, au tribunal administratif de Lille.
Les parties ont été informées de la décision mardi. Et parmi
les arguments figurant dans l'ordonnance, le juge des
référés considère « que si les travaux de construction des
bâtiments et équipements nécessaires au fonctionnement de
l'installation ont commencé au cours du mois d'octobre, il
résulte de l'instruction que, compte tenu de leur durée,
évaluée à 24 mois, la mise en service de l'installation dont
l'autorisation est contestée n'aura pas lieu avant le mois
d'octobre 2011.
» En clair, et c'est ce qu'expliquait Joël Duquenoy lors
d'une conférence de presse, hier, « L'incinérateur ne sera
pas exploité avant 2011, ce qui laisse le temps au tribunal
de se prononcer sur cette question. » Autre point retenu et
analysé par le juge : « L'intérêt public qui s'attache à la
préservation des finances publiques, et le souci de prévenir
la construction d'un ouvrage public dont l'autorisation
d'exploitation est susceptible d'être annulée, ne peuvent
être utilement invoqués pour justifier l'urgence à suspendre
l'exécution de l'autorisation d'exploitation. » C'était
pourtant l'une des inquiétudes de l'APSH : « On souhaitait
avant tout bloquer les travaux pour épargner les
fondspublics », justifiait encore hier le docteur Philippe
Richard. Et ce en attendant les délibérés des autres recours
dont celui déposé par Thierry Willaey et celui déposé par l'APSH.
« C'est un gâchis » réagissait hier l'opposant, qui a bien
compris que sur cette demande de suspension, l'argument
financier ne pouvait peser dans la balance pour justifier un
arrêt urgent des travaux. « Hélas », répète-t-il.
L'association tiendra une conférence de presse mardi, pour
développer ses arguments et faire le point sur les recours.
Pendant ce temps, « La construction continue », dit Joël
Duquenoy. Rappelant que « depuis mon élection au syndicat
mixte Flandre Morinie (il succède à André Bonnier, qui a
démissionné, NDLR), je n'ai reçu aucune demande de
rendez-vous des opposants.
» Mais pas de triomphalisme pour l'élu qui insiste sur
le fait que le juge des référés ne s'est pas prononcé sur le
fond.
La prochaine réunion du syndicat mixte Flandre Morinie
devrait se tenir mercredi. •
L'association des médecins poursuit son action auprès du
tribunal
mercredi 09.12.2009, 05:03
- La Voix du Nord
Si le docteur Richard (en rouge) était
absent de la manifestation avant-hier, son combat se
poursuit au tribunal administratif.
| FLAMOVAL |
Si l'Association pour la protection de la
santé des habitants de la région de Saint-Omer (APSH),
a rallié la manifestation anti-Flamoval, avant-hier, elle
continue à travailler pour que l'incinérateur ne soit pas
construit. C'est ce qu'annonce le docteur Philippe Richard,
leader des médecins opposants au projet, absent du
« tintamarre », avant-hier, pour des raisons
professionnelles. Il confirmait cependant, dans la matinée,
qu'après un recours sur le fond déposé un juillet, un référé
de suspension a été demandé. Une audience s'est tenue le 27
novembre, au tribunal administratif de Lille.
L'association, représentée par Me Paul-Guillaume Balay,
attend encore la décision du juge des référés. « Le recours
déposé contre l'autorisation d'exploiter donnée par le
préfet n'est pas suspensif. C'est pour cela qu'une deuxième
procédure a été engagée auprès du juge de référés. Elle vise
à suspendre l'avancée du projet en attendant la décision
concernant le fond. » L'avocat précise qu'un autre référé,
indépendant de celui déposé par l'APSH avait été déposé sur
le même dossier « par Bonduelle ». Les deux ont été
audiencés le même après-midi. « C'était une longue audience.
Nous-même avions une requête de soixante-dix pages. C'est
justifié par la complexité du dossier. C'est pour cela que
le délibéré tarde à être rendu. » L'avocat ne le cache pas :
« Nous ne sommes pas très confiants. Mais vu le temps que
peut prendre la construction, on peut espérer que le recours
sur le fond soit concluant. » Il faut, la plupart du temps,
plusieurs mois pour instruire ce type de dossier. Et le
docteur Richard est clair : « Si le référé de suspension
n'est pas retenu, on peut en déposer d'autres, ce n'est pas
limité. Et nous continuerons à agir sur le fond. Mais là, il
y a urgence à stopper les travaux. Notamment parce qu'on
engage de l'argent public. » • GW.
L.
à Arques, Klimato
ferraille contre Incinérator
Créé le 08.12.09 à 04h05 Mis à jour le 08.12.09 à
04h05 | 0
commentaires
Près de 400 personnes ont manifesté, hier, avec le
géant en carton Klimato, devant la mairie d'Arques
contre l'incinérateur Flamoval./ C. DHALLUIN / 20
MINUTES
Un incinérateur qui fait peur. Les opposants au projet
Flamoval, qui doit voir le jour à Arques d'ici à 2012,
ont reçu, hier, le soutien d'un personnage singulier :
Klimato. Ce géant de carton, fabriqué en septembre à
Tourcoing, est chargé de porter la bonne parole sur
l'environnement (lire encadré).
« L'entêtement des élus et du préfet sur Flamoval est
ridicule. Cette solution pour traiter les déchets est
d'un autre âge », estimait la sénatrice (Verts)
Marie-Christine Blandin, une des 400 manifestants réunis
hier devant la mairie d'Arques. L'implantation de cet
incinérateur, aussi nouvelle génération soit-il, est
loin de faire l'unanimité, comme en témoignait la
présence d'une dizaine de maires des communes voisines.
L'usine agroalimentaire Bonduelle, installée à Renescure,
à 5 km d'Arques, menace toujours de fermer ses portes au
moindre problème. « Pas question de baisser les bras »,
confirme le maire de Renescure, Jean-Pierre Decool. Un
recours contre le projet a été déposé, la semaine
dernière, au tribunal administratif. W
Gilles Durand
Voix du Nord > vendredi 04.12.2009 > Actualité Saint Omer
Bonduelle au coeur du rassemblement anti-Flamoval, lundi
Secrétaire du comité d'établissement de Bonduelle, Joël Jourdain
appelle à la mobilisation, lundi.
|
INCINERATEUR |
Lors de la manifestation du 18 juillet, les opposants à Flamoval
avaient annoncé qu'une nouvelle opération suivrait. Ils
descendront de nouveau dans la rue lundi. Parmi les initiateurs
de ce rassemblement, les salariés de Bonduelle qui craignent
pour leurs emplois.
Plus de trente années de boîte. Joël Jourdain, secrétaire du
comité d'établissement de Bonduelle, à Renescure, est dans
l'entreprise le 2 juillet 1973. Il fait partie du « gros des
troupes, arrivé dans les années soixante-dix ». Ces salariés
qui, aujourd'hui, ont une quarantaine voire une cinquantaine
d'années et qui, en cas de coup dur, auraient sans doute
quelques difficultés à reprendre pied. Alors oui, l'incinérateur
Flamoval, il le considère comme une vraie menace. « Le site de
Renescure, ce sont 800 personnes en période de campagne,
rappelle-t-il. Sans oublier tous ceux qui travaillent autour,
les agriculteurs, les transporteurs... » La santé,
l'environnement, Joël Jourdain y pense. Mais « la priorité des
priorités, ce sont nos emplois ». « On craint pour notre usine,
mais aussi pour
la marque Bonduelle, qui pourrait être
incriminée au point de vue national. » Des inquiétudes qui se
sont accentuées avec l'arrivée des premières pelles mécaniques
sur le chantier de Flamoval, à Arques.
Trop tard ? « Il y a toujours un espoir. »
D'autant que, convient le syndicaliste, « nous sommes restés les
bras croisés pendant quelques mois, voire quelques années. A ce
moment-là, nous avions confiance en nos politiques. Aujourd'hui,
on voit bien qu'ils se désintéressent des emplois que nous avons
dans la
région. Ils n'hésitent pas à mettre en péril
des familles entières. » Lundi, Joël Jourdain sera logiquement à
Renescure, puis à Arques pour dire « non » à Flamoval. Lors de
la dernière démonstration de force, le 18 juillet, l'appel des
salariés de Bonduelle avait été entendu par plus d'un millier de
personnes. Le secrétaire du CE compte, cette fois encore, sur
ses collègues, pour faire barrage. Et lance un appel plus
général « à toutes les personnes qui sont contre l'incinérateur
Flamoval ».
Pendant que certains mènent contre Flamoval un combat judiciaire
- « trop cher pour nous », selon le syndicaliste -, Joël
Jourdain et ses collègues ont choisi la voie de
la mobilisation. Persuadés que les actions
répétées peuvent apporter leurs fruits. •
La Voix du Nord > vendredi 04.12.2009 > Actualité Hazebrouck
Sous
la conduite du géant Klimato
À Renescure d'abord, à 13 h 30, à Arques ensuite, à 14 h 30, les
opposants se rassembleront pour dire « non » à l'incinérateur
Flamoval. La manifestation est organisée par le collectif
Klimato, créé à l'approche du sommet de Copenhague, pour alerter
sur le problème du réchauffement climatique.
Un collectif impulsé par Hélène Flautre (députée européenne
Europe Écologie), qui regroupe des élus, des militants
associatifs, des agriculteurs, des « indépendants », et dont
fait aussi partie Thierry Willaey, élu vert hazebrouckois. « On
avait, la dernière fois, annoncé une nouvelle manifestation
qu'on envisageait plutôt en début d'année, rappelle-t-il. Mais,
avec le collectif, l'occasion s'est présentée un peu plus tôt
que prévu. » Les opposants à l'incinérateur, qui semblent aimer
les symboles forts, ne prévoient pas de planter un ginkgo biloba,
baptisé « arbre de la résistance », comme ils l'avaient fait
lors d'une dernière mobilisation, le 3 octobre, sur le site de
Flamoval.
Cette fois, ils voient plus grand. Ils viendront donc
accompagnés de Klimato, le géant créé en même temps que le
collectif. Un grand bonhomme de deux mois né à Roubaix,
représentant un coulonneux, qu'ils feront baptiser lundi, à 13 h
30, par Jean-Pierre Decool, maire de Renescure. Et qui ira
ensuite, devant ses fenêtres majorales, saluer Joël Duquenoy,
maire d'Arques et président du syndicat mixte Flandre-Morinie. «
On n'arrive pas à se faire entendre au sein du syndicat,
explique Thierry Willaey. C'est sans doute que les élus sont un
peu durs de
la feuille... On va donc aller faire du bruit
près de leurs fenêtres. Quelque chose de festif. »
A. V.
Rassemblement lundi, à 13 h 30, à la mairie de Renescure puis à
14 h 30 sur la place d'Arques.
Klimato arrive à Dunkerque. Article du Phare
dunkerquois
Le
Phare dunkerquois aborde dans son édition
de cette semaine l'opération de sensibilisation aux
questions climatiques organisée par le collectif des
amies de Klimato.
De même qu'est abordée la
problématique de projets locaux apparaissant
clairement comme contraires à la nécessité de
relever le défi du réchauffement climatique.
Ainsi, ceux du terminal méthanier dans la zone
naturelle du Clipon et de l'incinérateur Flamoval à
Arques apparaissent ainsi clairement anachroniques.
Flamoval : Françoise Hostalier (UMP)
«très en colère»
ÉCO-TERRE -
Elle se bat contre le futur incinérateur
Flamoval à Arques. Françoise Hostalier, députée du Nord,
estime qu'on n'a pas épuisé toutes les solutions contre
l'incinération. Elle a écrit à Nicolas Sarkozy pour lui
rappeler ses promesses du Grenelle.
En vain, pour le moment.
Après l'émission de dioxines de l'incinérateur
de Dunkerque, vous demandez l'aide de Nicolas Sarkozy
pour remettre à plat le projet d'incinérateur Flamoval.
Et maintenant? Je suis très en colère.
Contre qui? La planète entière! J'ai envoyé une lettre fin
octobre au président de la République. La réponse qu'on
m'a faite, c'est qu'on va me répondre. Ils vont
transmettre mon courrier à Jean Louis Borloo. Or, si
j'ai écrit au président de la République, c'est que
Borloo ne me répondait pas. Bref, tout ça, ça porte un
nom : ça s'appelle tourner en rond. Trop, c'est trop.
Le patron de la Direction régionale de
l'environnement nous dit qu'il et
qu'il accorde «de l'importance» à la «capacité»
de Flamoval à respecter l'arrêté préfectoral (1). Qu'en
dites vous?
Faut arrêter. A Dunkerque, il
avaient dû dire la même chose. Ce qui est arrivé à
Dunkerque n'est pas anodin. Il y a eu un incident, on
l'a découvert de manière fortuite. Ce n'était pas un
contrôle usuel, mais inopiné. Le reste du temps,
qu'est-ce qui se passe à Dunkerque? On n'en sait rien.
C'est grave. Or l'incinérateur de Dunkerque, c'est un
incinérateur de la dernière génération, comme le futur
Flamoval. Le résultat, c'est que l'entreprise Bonduelle
est vraiment menacée, et avec elle tous les emplois
induits. Vous défendez les emplois, mais il y a aussi la
santé des riverains. Oui, et c'est le Pr Richard, président de
l'Association pour la protection de la santé des
habitants de la région de Saint-Omer, qui est légitime
sur ce terrain. Il y a aussi le danger économique, le
risque que Bonduelle soit obligé de fermer pour
maîtriser son image de marque. Il y a en jeu les emplois
chez Bonduelle, et chez tous les agriculteurs qui
travaillent avec Bonduelle. En tant que député, je suis
dans mes compétences. Sur le territoire, on travaille à
la reconversion d'Arc international. Qu'est-ce qu'on va
attirer comme entreprise si on risque des pollutions en
chaîne? Christophe Bonduelle a écrit en 2003 au préfet
de l'époque pour dire que l'incinérateur constituerait
un grave danger, et qu'il l'obligerait à fermer son
usine. Et puis, vu le Grenelle, on n'y croyait plus.
Pour nous, le projet Flamoval, c'était terminé. De fait,
il y a plein d'autres solutions que l'incinération,
comme le traitement à froid par exemple. Or elles n'ont
pas été examinées. Par ailleurs, 30% des déchets sont
verts, et cet incinérateur ne va pas produire d'énergie,
mais en consommer. Il faut mettre tout le dossier à
plat. Le problème, c'est qu'on est face à des gens
autistes. Que faites vous? J'ai tapé à toutes les portes possibles et
imaginables, chez Nathalie Kosciusko-Morizet, Valérie
Létard, Jean-Louis Borloo. Lors du vote du budget
chapitre par chapitre, j'ai voté contre le budget de
l'écologie. C'est à main levée, c'est symbolique, mais
ça a fait réagir l'attaché parlementaire de Jean-Louis
Borloo. Il y a le Grenelle 2 qui se prépare. Je dis à
Jean-Louis Borloo «Tu
ne peux pas dire des choses et faire le contraire sur le
terrain». Et puis
cette lettre au président de la République. C'est quand
même fou de devoir le déranger pour un incinérateur au
fin fond de la Flandre! Que dites vous à Nicolas Sarkozy?
Il s'était engagé pendant le Grenelle, l'incinération
devait être le dernier recours (2). J'attends une
réponse. Je ne lâcherai pas.
Recueilli par Haydée Sabéran
(1) L'arrêté demande au site
une surveillance mensuelle des rejets de dioxines.
(2) «Il
faudra prouver pour tout nouveau projet d'incinérateur
qu'il s'agit bien de l'ultime recours. Il n'y aura plus
d'incinérateur sans contrôle permanent et transparent
des pollutions émises. Il n'y aura plus de projet
d'incinérateur sans que la destruction des déchets ne
serve à produire de l'énergie.»
Ici l'intégralité du discours de discours de Nicolas
Sarkozy, en clôture du Grenelle, le 25 octobre 2007.
Arques par en campagne contre une usine imposée Flamoval : l'incident de Dunkerque ne changera rien
Flamoval Le futur incinérateur fait figure d'exemple pour le CVE
de Dunkerque
Edition du vendredi 20 novembre 2009,
11:39
La commission locale d'information et de surveillance s'est
réunie cette semaine à Dunkerque pour tenter de trouver des
solutions après l'incident du mois de juin au Centre de
Valorisation Energétique. Le taux d'émission de dioxine
avait été contrôlé bien au-dessus des limites autorisées.
Une canalisation, servant de filtre, s'était bouchée. Les
services de l'Etat ont donc décidé de trouver des solutions
pour éviter qu'un tel événement ne se reproduise. Et parmi
les solutions évoquées : la mise en place de contrôles en
semi–continu, alors qu'actuellement ces contrôles ont lieu
ponctuellement, deux fois par an. Le contrôle en
semi-continu, c'est justement ce qui sera mis en place à
Flamoval. Et pour les autorités, c'est une garantie
supplémentaire. Les explications de Jean-Régis Borius, sous
préfet de Dunkerque :
Nouveau rebondissement
dans l’affaire de l’incinérateur de Fos
Le droit d’interdire les incinérateurs de déchets sur son
territoire vient d’être reconnu au syndicat d’agglomération
Ouest-Provence, par la cour administrative d’appel de Marseille
La cour administrative d’appel de Marseille vient de trancher et
de reconnaître au syndicat d’agglomération à Ouest-Provence le
droit d’interdire les incinérateurs de déchets sur son
territoire. En effet, la cour a pris acte de la modification du
plan local d’urbanisme visant à interdire l’implantation
d’incinérateurs dans le secteur Caban-sud de la zone
industrialo-portuaire de Fos. Objectif : empêcher
l’implantation du futur incinérateur de la Communauté urbaine de
Marseille (CUM). Dans l’attente plusieurs années puisque la
Préfecture avait obtenu sa suspension en première instance, la
cour d’appel vient de casser ce jugement. Bernard Granié,
président de Ouest-Provence réitère la proposition de traiter
sur le territoire les déchets de Marseille Provence Métropole,
mais sans incinération. Reste à savoir comment la Communauté
Urbaine MPM va gérer cette nouvelle donne.
, Fabienne Berthet
Flamoval : les Verts appellent à réexaminer le projet
samedi 07.11.2009, 05:03
- La Voix du Nord
| INCINÉRATEUR |
Les Verts continuent de lutter contre le
projet d'incinérateur Flamoval. ...
Le 30 octobre, Marie-Christine Blandin, sénatrice du Nord, a
pris sa plume pour adresser sa crainte du projet aux préfets
du Nord et du Pas-de-Calais et à Chantal Jouanno, secrétaire
d'État à l'Écologie. « Je ne doute pas que vous avez pris
votre décision après avoir entendu tous les avis et
j'imagine sans peine les assurances des promoteurs du projet
et les données techniques "rassurantes" qui vous ont été
communiquées : modernité, sécurité, contrôle rigoureux »,
écrit Marie-Christine Blandin au préfet du Pas-de-Calais,
Pierre-Florian de Bousquet. Mais, l'ancienne présidente
Verte de la Région cite aussi le rapport d'inspection des
installations classées qui dresse « un dépassement
significatif » - « 100 % de dépassement des limites
autorisées », précise-t-elle dans son courrier à Chantal
Jouanno -, des concentrations en dioxines et furanes à
proximité du CVE de la communauté urbaine dunkerquoise.
« Tristes circonstances, la Flandre intérieure où vous avez
autorisé l'incinérateur de Flamoval est sous le vent de
celui qui est ici dénoncé.
Or furanes et dioxines, hautement cancérigènes, se
stockent dans les tissus graisseux et les contaminations
sont cumulatives. Dans le monde judiciaire, ce rapport
serait mis au rang des "faits nouveaux" susceptibles de
faire rouvrir le dossier et de changer la décision. Je vous
sollicite, monsieur le préfet, pour que vos services
évaluent à nouveau le risque durable que ferait courir à la
population un incinérateur à Arques. » •
Françoise Hostalier demande à Nicolas Sarkozy d'intervenir
mardi 03.11.2009, 05:02
- La Voix du Nord
Françoise Hostalier, députée de la XVe circonscription du
Nord.
| FLAMOVAL |Françoise Hostalier vient de
monter d'un cran dans son combat contre le projet Flamoval. ...
Elle demande directement l'intervention de Nicolas Sarkozy
(lire également en pages Région) pour « arrêter ce projet et
procéder à une remise à plat des solutions possibles pour le
traitement des déchets ».
La députée UMP de la XVe circonscription du Nord avait
remis, l'an dernier à Valenciennes, un dossier contre
Flamoval au président de la République. Elle lui récapitule
les actions qu'elle a menées « contre cette construction
inutile, dangereuse, coûteuse, contraire à toute logique et
surtout contraire à l'esprit du Grenelle de
l'environnement ».
Incident à Dunkerque
Françoise Hostalier met dans la balance « 650 emplois
directs qui sont menacés » chez Bonduelle à Renescure,
« sans compter l'emploi de tous les agriculteurs de la
région qui travaillent pour cette usine alimentaire ». Elle
rappelle au président de la République que « dans notre
région, tous les indicateurs en matière de santé sont au
rouge ». Elle s'appuie aussi sur un événement survenu il y a
quelques mois à l'incinérateur de Dunkerque, « mais
apparemment tenu secret », qui n'a été découvert « qu'à
travers un contrôle inopiné » : « Cet incinérateur, très
récent et de la même génération que Flamoval, a rejeté près
de deux fois plus de dioxine que la norme maximale
autorisée », ce qui, pour Françoise Hostalier, « prouve
qu'il n'y a, en fait, aucun suivi sérieux des rejets dans
l'atmosphère ». • C. T.
Libération > Vendredi 6 Novembre 2009
Terre
Arques part en campagne contre une usine imposée
La construction d'un incinérateur fait craindre un risque de
pollution.
«S'il y avait eu un vrai débat il y a huit ans, on n'en serait
pas là.» Ils discutent par petits groupes, sous des parapluies.
Autour d'eux, des pancartes «Décideurs, dites non à
l'incinérateur» ; «Ne jouons pas aux apprentis sorciers». On est
en rase campagne, au milieu d'une zone d'activités, devant le
site du futur incinérateur Flamoval, à Arques, près de
Saint-Omer, (Pas-de-Calais). C'est le 3 octobre, ils sont 200,
il y a des agriculteurs, des écologistes, des syndicalistes avec
leurs drapeaux, des médecins, des maires, des riverains. Le
maire socialiste d'Hazebrouck, Jean-Pierre Allossery, les
députés UMP Françoise Hostalier, et André Flageolet ne sont pas
là, mais ils les soutiennent. Christophe Bonduelle, celui des
petits pois, qui a son siège à Renescure, à quelques kilomètres,
sous les vents du futur incinérateur, aussi. Ce qu'ils réclament
? «Un débat démocratique. Choisir notre vie plutôt que la
subir», dit Thierry Willaey, conseiller municipal (Verts)
d'Hazebrouck. Or, la loi n'oblige pas à l'organisation d'un
débat public pour un tel investissement.
Cancer.
En septembre 2008, près de 4 000 personnes ont défilé contre le
projet d'incinérateur Flamoval. Le 17 juin, le préfet du
Pas-de-Calais a signé l'arrêté qui lançait
la construction. Entre-temps, un débat, dans la
rue, dans la presse locale, des réunions d'opposants, mais zéro
débat public. «La démocratie, c'est les élections», rétorque
Joël Duquenoy (PS), défenseur du projet, et nouveau président du
syndicat mixte Flandres-Merignies, qui regroupe les 159 communes
concernées par l'usine qui brûlera les 92 500 tonnes de déchets.
Derrière la demande de débat, il y a toutes les questions.
Les riverains et les médecins craignent pour la santé : dans la
région championne de France du cancer, personne ne veut de
dioxine en plus. L'incinérateur voisin de Dunkerque vient d'être
pris en flagrant délit d'avoir craché 96% de plus de dioxine que
la norme admise. Quand elle l'a appris,
la députée Françoise Hostalier a écrit à
Nicolas Sarkozy, lundi, pour lui demander de faire «arrêter ce
projet et procéder à une remise à plat des solutions possibles».
Courgettes.
Bonduelle - qui n'a pas souhaité répondre à Libération - tremble
pour sa marque. Ses salariés, en intersyndicale, le soutiennent
au nom des 650 emplois de l'usine. Les agriculteurs s'inquiètent
pour la qualité de leur terre, Bonduelle les a prévenus : si
l'incinérateur s'installe, il se sépare d'eux. La majorité des
courgettes produites en France pousse à quelques centaines de
mètres de la future usine. Et il n'y a pas mieux comme légume
pour fixer la dioxine. «Or tous les incinérateurs ont un jour
des pépins, les médias s'empareront de l'affaire. C'est
ingérable», soupire François Bourgain, président d'Oplinord,
l'organisation des producteurs de légumes industriels. Des
alternatives ? Oui, disent les défenseurs de l'environnement,
entre autres produire du méthane, à partir des déchets verts, et
réduire plus à la source.
A
plein régime.
Antoine Bonduelle, cousin de Cristophe et expert du Giec, le
Groupe d'experts intergouvernemental sur le climat : «L'Ademe
nous dit que le volume de déchets est en train de baisser, à
la source. Or
avec 10% de déchets en moins, l'incinérateur ne fonctionne plus
bien : pour qu'il ne soit pas plus polluant, il doit tourner à
plein régime, question de combustion. Pour trouver les 92 000
tonnes de déchets, on va devoir les chercher en camion à 60
kilomètres». Donc polluer. «Un raisonnement pervers.»
Haydée Sabéran (à Arques)
Peut-on encore vendre un incinérateur aux Français ? C'est sans
doute un peu plus dur qu'avant.
Peut-on encore vendre un incinérateur aux Français ? C'est sans
doute un peu plus dur qu'avant. Avant le temps des combats de
riverains et d'associations contre les rejets de dioxines ou des
préconisations environnementales nées du Grenelle, qui donnent
la priorité à la prévention et au recyclage. Mais, malgré tout,
la solution incinération garde la faveur de nombreux élus, dans
un pays qui compte encore près de 130 installations (record
d'Europe). Et notamment à Paris, où se débat en ce moment
l'avenir de l'incinérateur d'Ivry. Opération séduction à
laquelle s'attelle le Syctom, le syndicat intercommunal d'élus
qui traite les déchets de Paris et de 83 communes de banlieue.
Après l'incinérateur d'Issy - reconstruit et relancé fin 2007 -,
celui d'Ivry, le plus important de France, arrive en bout de
course. Les fours de cet équipement en bordure de périphérique,
dont les deux cheminées font partie du paysage du sud parisien,
n'en ont plus que pour dix années à brûler nos poubelles. Le
Syctom propose donc de le remplacer par un équipement neuf, qui
allie incinération et méthanisation. Vu l'ampleur de
l'investissement (autour de 800 millions d'euros), le projet
fait l'objet en ce moment d'une procédure de débat public. Les
réunions ont commencé en septembre pour s'achever le 14
décembre, afin de répondre à des questions comme «Quels modes et
quelles capacités de traitement pour le nouveau centre ?» (hier
soir) ou «Quels sont les impacts environnementaux ?» (jeudi
prochain). Un tel débat peut-il se dérouler sans la fronde
rencontrée par exemple à Fos-sur-Mer ou Arques (lire ci-contre)
? Voilà en tout cas comment les élus franciliens espèrent y
parvenir.
Jouer la transparence
«N'en doutez pas, le Syctom se réjouit de l'organisation du
débat public.» François Dagnaud, président du syndicat
intercommunal, compte bien profiter du débat pour convaincre les
réticents. «On a une certaine expérience en termes de
concertation et de transparence, même si on comprend que les
gens ne nous applaudissent pas à tout rompre», expliquait l'élu
parisien mi-septembre. Le risque reste toutefois modéré, le
débat n'ayant pas vocation à trancher. «Nous n'avons pas d'avis
à donner, explique Philippe Marzolf, président de la commission
sur le débat public d'Ivry. Il s'agit d'écouter tout le monde,
que ce soit monsieur ou madame Michu ou le président de la
région.»
Présenter une option ficelée
Dès la première réunion publique le 22 septembre à Ivry, un
associatif s'est agacé : «Je n'ai pas entendu parler des
alternatives étudiées. S'il n'y a pas plusieurs solutions, de
quoi va-t-on débattre ?» Un point qui irrite aussi Anne-Laure
Wittmann, des Amis de la terre : «On est face à un projet tout
ficelé, le Syctom semble juste voir le débat public comme une
façon d'expliquer son projet, alors qu'il a déjà choisi.» Le
Syctom explique avoir réalisé en amont ce travail d'études
préalables et retenu la meilleure option. Philippe Marzolf, de
la commission du débat public, estimait lui aussi la semaine
dernière que le maître d'ouvrage «n'avait peut-être pas assez
expliqué le processus qui l'avait amené à faire ce choix».
Parer l'incinération de vertus
François Dagnaud explique vouloir «sortir des débats un peu
théologiques» en «améliorant le bilan environnemental» de son
projet. Le Syctom prévoit donc un redimensionnement à la baisse
des équipements, qui traiteront 20% de déchets en moins, signe
qu'il prend en compte les politiques de réduction des déchets.
Par ailleurs, le centre comportera un volet méthanisation pour
transformer la part de déchets organiques des poubelles en
biogaz et en compost. Un procédé encore rare en France, qui
inquiète parfois : «On ne connaît pas encore le vrai bilan
énergétique de la méthanisation», regrette ainsi Jean-François
Poitvin, d'Ile-de-France Environnement. Autre élément à l'actif
du projet : le centre d'Ivry est raccordé à un réseau de
chauffage qui alimente l'équivalent de 100 000 logements. Et
gardera la même production, malgré la baisse des volumes
incinérés.
Mettre le citoyen le nez dans ses poubelles
«Même si on réduit notre production, le zéro déchet n'est pas
pour demain», martèle François Dagnaud qui répète souvent qu'il
«refuse de voir se multiplier des petits Naples autour de
Paris». Bref, tant que les Parisiens et banlieusards produiront
autant de déchets (436
kg par habitant et par an, dont 371
d'ordures résiduelles hors tri), il faudra bien s'en occuper, et
sur le territoire concerné. Un réalisme qu'Anne-Laure Wittmann
qualifie de «manque de volonté politique» : «Le message qu'on
envoie aux habitants, c'est qu'on ne les incite pas à faire des
efforts. Ça coûte pourtant tellement moins cher d'investir dans
la prévention.» «Le recyclage, la réduction à la source, ce sont
les questions qui ressortent le plus du débat, souligne Philippe
Marzolf. Davantage, finalement, que l'incinérateur lui-même,
moins passionnel, puisque l'usine est déjà là.» A vérifier lors
de la prochaine réunion, jeudi à Charenton. Si le projet
aboutit, la nouvelle usine entrerait en service à partir de
2019.
Par guillaume launay Photo vincent nguyen. riva-press
L'Indicateur des Flandres du 4 novembre 2009
Articles complets en PJ + Photos Baudelet
FAITS DEIVERS
« Flamoval Françoise Hostalier
poursuit son combat contre l’incinérateur »
Extrait :
Lors de l'inauguration de la déchèterie d'Hondschoote, le 22
octobre, les membres du Syndicat Mixte Flandre Morinie ont
réaffirmé leur position par rapport au dossier Flamoval. Hervé
Saison, maire d'Honschoote et vice-président de ce syndicat, a
indiqué : "Flamoval devrait voir les premiers coups de pioche
dans peu de temps. Cette usine sera un modèle du genre. Toutes
les garanties ont été prises pour que cette usine rejette le
moins possible dans l'atmosphère". Le sous-préfet de
Dunkerque Jean-Régis Borius a réctifié : "Flamoval ce n'est plus
un projet, c'est décidé, le temps des discussions est terminé,
le débat citoyen est terminé !"
ACTUALITE REGION
Mise en service de nouvelles installations aux établissements
Baudelet à Blaringhem « Nos
déchets, source de richesse pour Baudelet »
Le groupe dispose d’un pôle "Recherche et développement" « Toujours
en quête de nouveaux projets »
Baudelet est aussi une unité de production « L’affinerie
d’aluminium, symbole de la richesse des déchets »
Bernard Poissonnier, directeur général, et Olivier Ramackers,
directeur adjoint.
Voix du Nord > Jeudi 29.10.2009 > La Voix du Nord > Ternois Est
Recyclage des déchets : un jeune agriculteur d'Houvin-Houvigneul
se lance dans l'aventure
Pierre-Etienne Jud est agriculteur à Houvin-Houvigneul.
| ON EN PARLERA |
Demain soir aura lieu, à la salle des fêtes d'Houvin-Houvigneul,
une réunion d'information sur
la méthanisation. Cette technique permet de
recycler divers déchets pour en faire de l'engrais et de
l'énergie. Le point avec Pierre-Etienne Jud, jeune agriculteur
de 23 ans qui se lance dans cette aventure unique dans le
département.
PAR BENJAMIN DUBRULLE
La méthanisation, vous connaissez ? En résumé, il s'agit du
recyclage des déchets organiques en engrais tout en produisant
de l'énergie faiblement émettrice de gaz à effet de serre. En
gros, c'est la suite logique du compostage. Ce concept, peu
répandu en France (lire ci-dessous), Pierre-Etienne Jud souhaite
le développer. Ce jeune agriculteur de 23 ans vient de reprendre
la ferme de sa grand-mère à Houvin-Houvigneul. En étant baigné
dans le monde agricole depuis tout petit, cette trajectoire
était, pour lui, quasiment courue d'avance... Le jeune homme a
donc souhaité prendre la relève dans cette exploitation de
40 hectares tout en prenant en compte la
fragilité de notre environnement et la rareté des ressources.
Cette réflexion trotte dans sa tête depuis quelques années. Sa
solution :
la méthanisation. Ce projet est en train de
prendre forme. Cinq agriculteurs du secteur y ont déjà adhéré.
Mais au fait, ce projet, ça consiste en quoi ? « Nous allons
nous fédérer pour collecter tous les types de déchets comme les
effluents agricoles (fumier, lisier), l'ensilage (herbe,
interculture, maïs). Tout ceci sera ensuite disposé dans un
méthaniseur qui servira à alimenter en énergie une porcherie d'Houvin-Houvigneul.
On pourra alimenter également en engrais les plans d'épandage
des agriculteurs impliqués dans l'opération.
» En résumé : les déchets organiques collectés sont placés dans
une cuve de
5 000 m³, ils sont chauffés à 37° puis
brassés. « Avec ce procédé, on va produire de la chaleur et on
va la
valoriser. Comme la porcherie va s'agrandir, on
va réduire les dépenses en gaz qui sont exorbitantes car il faut
savoir que pour engraisser les porcs il faut une température
constante de 25°. Leur dépense énergétique va passer de 6
centimes le Kw/h à 2,5 centimes. Et il fallait se mettre à
plusieurs dans cette aventure car c'est à partir de 500 Kw/h que
l'on commence à réaliser des économies d'échelle. » Outre les
déchets des agriculteurs, d'autres venant d'industriels du
secteur (Bonduelle, Bigard, etc.) participent à cette opération.
Cette technique a aussi un but environnemental. Fini les tas de
fumier sur le bord des routes qui encombrent les agriculteurs.
En plus, ces déchets seront soumis dans les années à venir à de
plus grandes réglementations. « C'est également un aspect
économique car les agriculteurs sont souvent dépendants d'aides
mais celles-ci auront tendance à se réduire. Il faut prendre les
devants et transformer ces inconvénients (les déchets) en
avantages (engrais et énergie). » Ce projet pourrait voir le
jour, dans le meilleur des cas, en
2012. L'investissement est important : 2,5
millions d'euros mais comme le dit le jeune agriculteur « la
valorisation des éléments est un formidable défi. » •
Une réunion d'informations aura lieu demain, à 18 h 30 à la
salle des fêtes d'Houvin-Houvigneul.
La
France à la traîne par rapport à ses voisins européens
La méthanisation n'est pas encore très développée en France. PH.
ARCHIVES «LA VOIX»
Dans le domaine de la méthanisation, la France est très en
retard par rapport à nombre de ses voisins européens. ...
En Allemagne, par exemple, 4 000 installations utilisent ce
procédé. On en recense une petite dizaine en France. Le contexte
énergétique français, dominé par l'énergie nucléaire, a
constitué un frein au développement de la valorisation
énergétique des déchets urbains, industriels et agricoles. Mais
depuis deux ans, le contexte a évolué, encouragé par la
réévaluation à la hausse des tarifs de rachat de l'électricité
décidée par l'État en juillet 2006. Mais ces tarifs sont encore
sous-évalués par rapport à ceux d'autres pays européens. En
France, l'électricité est rachetée 14 centimes du Kw/h, en
Allemagne elle est à 21 centimes, 28 en Suisse et 22 en
Belgique. Des exploitations de Dieppe amènent leurs déchets en
Belgique pour qu'ils soient valorisés à un prix intéressant.
Mais du point de vue environnemental, ce n'est pas trop ça...
Au-delà de la production de chaleur et d'électricité, la
méthanisation permet aussi de trouver des débouchés à des
déchets qui ne trouvent plus leur place dans le schéma du
traitement français.
Pour Pierre-Etienne Jud, le principal frein résulte dans
l'autorisation donnée par la DRIRE (Direction régionale de
l'industrie, de la recherche et de l'environnement) et la DSV
(Direction des services vétérinaires) pour le retraitement des
déchets industriels. Comme ce procédé est novateur, cela prend
du temps. Beaucoup de temps. Mais comme l'explique
l'agriculteur, « la méthanisation est encore plus écologique que
l'éolien et rien que pour mon projet, nous allons embaucher deux
personnes chargées de la collecte et de la maintenance. »
Sources : actu-environnement. com
Voix du Nord > 27/10/09 > Actualité Douai
Les
associations écologiques toujours en lutte contre les
incinérateurs
Le CRANE mène de nombreux combats pour l'environnement: «Sur
les gros dossiers, plus on est nombreux, mieux c'est.»
| ENVIRONNEMENT |
Le Collectif régional associatif nord environnement (CRANE)
regroupe sept associations. ...
L'arrêt de l'incinérateur d'ordures ménagères d'Hénin-Beaumont
figure parmi les principaux combats pour la défense de
l'environnement et de la santé publique qu'il mène. Et le CRANE
n'est pas content. Depuis plusieurs années, il réclame la
fermeture de l'incinérateur d'ordures ménagères
d'Hénin-Beaumont. Géré par le syndicat mixte d'élimination et de
valorisation des déchets (SYMEVAD, présidé par Martial
Vandewoestyne, maire de Lambres-lez-Douai), celui-ci centralise
la collecte des déchets pour les territoires des communautés
d'agglomérations du Douaisis, d'Hénin-Carvin et Osartis
(Vitry-en-Artois et alentours).
« Nous tirons la sonnette d'alarme depuis 2006. Il existe
d'autres solutions pour le traitement des ordures », font
valoir les membres du CRANE. « On nous avait prédit l'arrêt
de l'incinérateur pour 2010, mais nous avons appris que des
travaux seraient effectués pour prolonger son fonctionnement
jusqu'en 2013. » Le CRANE se sent « trahi » par le
SYMEVAD et réclame aujourd'hui la signature d'un « protocole
d'accord pour la non prolongation de l'incinérateur. »
Doutes
De son côté, le SYMEVAD envisage la construction d'un centre de
tri mécano-biologique (TMB). Ce procédé nouveau permet de
séparer les déchets organiques des matières inertes dans les
ordures ménagères non triées. En fin de cycle, l'organique est
transformé en compost. Le reste est compacté puis enfouis. Le
TMB est donc censé réduire le volume de déchets destinés à
l'enfouissement. Toutefois, le CRANE doute de son efficacité : «
Nous sommes allés visiter des TMB en Allemagne. On a
l'impression qu'il s'agit plus de grosses unités de compactage.
» Le collectif préconise « un tri plus poussé à la source
: chez les habitants ». « Nous reconnaissons la volonté
du SYMEVAD de réduire les déchets. Mais il faut aller plus loin.
» Argument supplémentaire : « Même l'agence de
l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) refuse
pour le moment de financer les TMB. C'est bien la preuve qu'elle
aussi a des doutes. » Le CRANE organisera prochainement une
conférence avec Dany Dietman, maire de Manspach (Haut-Rhin).
Grâce à une politique nouvelle de réduction des déchets (pesée
des résidus ménagers et redevance), il a fait diminuer le volume
des ordures de 340 kg à 90 kg par habitant en l'espace de quinze
ans dans sa commune.
C. L.-S.
Ordures ménagères : bientôt une taxe
au poids !
En application du Grenelle de
l'environnement, le gouvernement projette de réformer la
taxe et la redevance d'enlèvement des ordures ménagères dans
un délai de 5 ans.
Par Olivia Menu, le 06/10/2009
Face à l'urgence écologique, le Parlement a voté en
août dernier la loi de programmation relative à la mise
en œuvre du Grenelle de l'environnement. Cette loi, dont
l'objectif est de mettre en place un nouveau modèle de
développement durable, fixe le cadre de l'action
gouvernementale qui devra être mise en œuvre sur le long
terme pour lutter contre le changement climatique.
Dans cette optique, le gouvernement est notamment
invité à prendre des mesures en vue de réformer, dans un
délai de 5 ans, la taxe d'enlèvement des ordures
ménagères et la redevance du même nom en vue de
dissuader les ménages de produire trop de déchets.
La loi prévoit donc d'intégrer une part variable dans
le calcul de la taxe ou de la redevance d'enlèvement des
ordures ménagères qui tiendront compte de la nature et
du poids et/ou du volume des déchets produits par chaque
ménage et/ou de la fréquence du ramassage des ordures.
La détermination de cette part variable sera laissée au
libre choix des collectivités territoriales. Par
ailleurs, le gouvernement doit déposer au Parlement,
d'ici début novembre, une étude sur l'opportunité
d'assoir la taxe d'enlèvement des ordures ménagères sur
la taxe d'habitation.
À noter
Actuellement, la taxe d'enlèvement des ordures
ménagères est établie comme en matière de taxe
foncière sur la moitié de la valeur locative
cadastrale du bien imposé. Peu importe donc, la
quantité de déchets produite par chaque ménage,
le montant de la taxe est fonction de la valeur
de la propriété.
Toutefois, les collectivités
locales peuvent choisir à la place du système de
la taxe celui de la redevance dont le montant
est calculé en fonction de l'importance du
service rendu aux usagers. Et si dans la très
grande majorité des cas le tarif de la redevance
ne varient pas en fonction des efforts de
réduction des déchets réalisés par chaque
usager, les communes ont déjà de la possibilité
de mettre en place une « redevance incitative »
dont le montant payé par chaque usager est
déterminé en partie en fonction des déchets
qu'ils rejettent. La loi de mise en œuvre du
grenelle de l'environnement impose tout
simplement la généralisation de ce système
conforme au principe du pollueur-payeur, et qui
à ce jour n'a été choisi que par un nombre
réduit de communes.
Art. 46 de la loi n°2009-967 du 3 août 2009, JO du 5
La Voix du Nord > Samedi 24 Octobre 2009 > Edition de SAINT-OMER
ENVIRONNEMENT
«L’incinérateur est un choix politique qui ne met pas en avant
le risque sanitaire»
Les opposants au projet d'incinérateur à Arques sortent
revigorés de la réunion publique organisée par l'APSH jeudi
soir. De nombreux spécialistes de santé se sont succédé à la
tribune, devant une salle Vauban archi-comble, pour montrer à
quel point l'environnement joue un rôle déterminant sur la
santé. Ils sont unanimes: Flamoval aggraverait le risque
sanitaire dans une région déjà fortement exposée.
Plus personne ne peut prétendre que le combat mené par
l'Association pour la protection de la santé des habitants de la
région de Saint-Omer (APSH) est animé par un autre dessein que
celui d'alerter sur un risque sanitaire. La somme de
connaissances exposée par des professionnels de santé
spécialisés dans des domaines aussi divers que leurs origines
géographiques sont variées, illustre à elle seule que la prise
de conscience de l'impact de l'environnement sur la santé, aussi
tardive soit-elle, progresse à grands pas. «
On se doit de lancer l'alerte, rappelle le docteur Philippe
Richard, président de l'APSH. Nous sommes à l'aube d'une
médecine environnementale. Nous en avons assez d'agir sur les
conséquences plutôt que sur les causes.» A fortiori dans une
région où «l'état sanitaire ne fait que s'aggraver, souligne le
docteur Jean-Bernard Verbecq, et où la surmortalité par rapport
aux autres régions est toujours plus importante». (cf La Voix du
Nord du 4octobre). Le professeur Henri Porte, chirurgien cancéro-thoracique
à Lille, est formel: «Les risques de cancer sont corrélés à la
pollution environnementale.» Le problème est que ces polluants,
créés par l'homme, sont nombreux et difficilement identifiables.
Cosmétiques, alimentaires, vestimentaires, les molécules qui
nous veulent du mal sont partout. Le toxicologue André Cicolella,
pourfendeur notamment du bisphénol A dans les biberons et autres
paraben, montre que «c'est la période à laquelle nous vivons qui
fait le poison.»
«Pas de seuil»
Et ces nouvelles données scientifiques, les médecins en
observent les démonstrations quotidiennement. Le professeur Rémi
Besson, spécialiste des malformations urogénitales à Lille,
constate, par exemple, une augmentation du cancer des testicules
chez les hommes jeunes, dans tous les pays du nord de l'Europe.
Les pesticides, phtalates, et autres substances qui agissent
comme perturbateurs endocriniens sont pointés du doigt. Oui,
mais Flamoval dans tout ça? «Les chiffres fournis par les
industriels ne correspondent pas à ce que vous allez inhaler »,
précise le docteur Paul Cordonnier, président de l'association
pour la promotion de la recherche en environnement et en santé
publique (APRES). Des molécules, inoffensives quand elles sont
rejetées, peuvent en effet devenir toxiques au contact d'autres
éléments dans l'air, l'eau, etc. Et le docteur de préciser: «Il
n'existe pas de seuil en deçà duquel il n'y aurait pas de
risque». D'autant que la contamination n'est pas conditionnée à
une longue exposition: «Ça se joue sur un ou quelques jours»,
assure André Cicolella. Le temps de latence, en revanche, peut
être énorme. «Un cancer développé à l'âge de 30 ans peut avoir
été déclenché au cours de la vie intra utérine», souligne le
professeur Éric Besson. Ce n'est pas tant l'incinération qui est
stigmatisée que les risques qui nous entourent déjà. Les
médecins souhaitent juste éviter qu'on les aggrave avec Flamoval.
«Il ne faut pas attendre d'avoir la preuve pour agir, estime
André Cicolella. Il faut saisir les données recueillies lors des
expérimentations animales, elles servent à ça», encourage André
Cicolella. Le professeur Henri Porte en est convaincu:
«L'incinérateur est un choix politique qui ne met pas en avant
le risque sanitaire. » C'est ce que les médecins déplorent.
Surtout quand un incinérateur de dernière génération comme celui
de Dunkerque transgresse les normes fixées ( notre édition du
22octobre). Reste un point essentiel: comment faire disparaître
nos poubelles?
L'arrêté d'autorisation d'exploitation de l'incinérateur
Flamoval a été signé par le préfet le 17 juin.
Petites phrases et grand débat
Michel Autès, vice-président du conseil régional en charge de la
santé (VERTS).
-
«Par le simple fait de marcher dans la rue ou d'habiter dans nos
maisons, notre santé est menacée (…) La situation sanitaire dans
la région ne permet pas l'improvisation.» André Flajolet, député
UMP du béthunois.
-
«On ne doit pas jouer aux apprentis sorciers avec une politique
non environnementale. (…) Il est urgent d'attendre et de revoir
la copie.» Thierry Willaye, élu Vert hazebrouckois au syndicat
mixte Flandre Morinie (SMFM, porteur du projet d'incinérateur)
et opposant à Flamoval.
-
« Je ne peux pas comprendre que certains élus soient encore
sourds à ce que vous venez de démontrer.» André Cicolella,
toxicologue.
-
«Le cancer n'est pas que des chiffres et des pourcentages, c'est
aussi du vécu», en réponse à une dame qui venait d'émouvoir
l'assemblée en racontant le quotidien de sa fille, adolescente,
atteinte d'un cancer. «Ce témoignage nous donne beaucoup
d'énergie dans notre combat», a ponctué le docteur Philippe
Richard. Bernard Loridan, maire de Merville.
-
«Beaucoup d'élus commencent à être ébranlés dans leurs
convictions. Il faut aller vite, mais il n'est pas trop tard
pour stopper le projet Flamoval.» Guy Hilmoine, maire de Dohem.
-
«Les élus qui s'opposeraient à la mise en oeuvre de Flamoval
seraient hors la loi car tout a été signé par le préfet. Si ce
projet ne vous convient pas, c'est à vous, citoyens, d'agir. La
balle est dans votre camp. D'autant que vous payez deux fois à
l'heure actuelle: pour le traitement des déchets, et pour les
études et la communication autour de Flamoval.»
L’idée qui flashe
Une dame, anonyme parmi tant d'autres, a avancé cette idée,
jeudi soir lors de la réunion publique anti-Flamoval (lire
ci-dessous ): «On ne peut pas se laisser tout le temps endormir
par des discours. Il faut se faire voir individuellement. Les
gilets fluo sont censés nous protéger en matière de sécurité
routière. Pourquoi ne pas s'en servir pour protéger notre santé?
En le portant dans la vie de tous les jours, on montrerait
clairement qu'on est contre Flamoval.» «C'est une bonne idée, à
chacun de prendre se s responsabilités», a commenté le docteur
Richard. Alors si vous croisez des gilets fluo sur le marché ce
matin, ne soyez pas étonnés.D. M. AUJOURD'HUI Une basse-cour en
salonA partir d'aujourd'hui, à 15 h, et demain toute la journée,
la salle Vauban aura des allures de poulailler géant à
l'occasion du salon des animaux de basse-cour.
L’Echos de la Lys > Fauquembergues et Audomarois > jeudi
22.10.2009, 14:00
Incinération d'ordures ménagères
Dunkerque épinglé, Flamoval menacé ?
Les anti-Flamoval ont un nouvel argument dans leur bataille
contre l'incinérateur.
Le centre de valorisation énergétique de Dunkerque, comparable
au futur Flamoval, a dépassé les taux d'émission de dioxine
autorisés. Les opposants au projet Flamoval peuvent se frotter
les mains. Un rapport rendu par la direction régionale de
l'environnement daté du 12 août épingle le centre de
valorisation énergétique de la communauté urbaine de Dunkerque.
Ce document mentionne un dépassement du taux d'émission de
dioxines de 96 % relevé lors d'un contrôle semestriel inopiné le
30 juin et le 1er juillet dernier. « Les résultats du dernier
contrôle inopiné montrent une insuffisance en terme de contrôle
à l'émission sur le paramètre dioxines et furannes »,
indique le rapport. Et de préconiser : « Il y a lieu de
renforcer les mesures de surveillance des rejets atmosphériques.
»
Manque de transparence
Le souci, c'est que cet incinérateur est d'une génération
comparable à Flamoval, l'incinérateur prévu à Arques, dont les
travaux ont commencé.
Mardi matin, Jean Sename, président de l'association de défense
de l'environnement Adelfa, et Antoine Bonduelle, du réseau
Action Climat, dévoilaient ce document lors d'une réunion à
Dunkerque. Un gros point d'interrogation s'imposait : Michel
Delebarre, président (P.S.) du grand Dunkerque, avait-il
connaissance de ce document ? Là encore, le cas dunkerquois
rejoint le projet Flamoval car les deux incinérateurs sont en
régie directe. En d'autres termes, ce n'est pas une entreprise
qui gère l'incinérateur, ce sont les élus. Le manque de
transparence, l'un des arguments des opposants à Flamoval,
ressurgit en miroir avec ce probable scandale dunkerquois.
«
Les promoteurs flamands nous ont baladé sur ce point-là. Quelles
garanties avons-nous aujourd'hui ? Le vrai problème, c'est qu'on
parle d'un système qui coûtera 100 millions alors que l'émission
des gaz à effet de serre augmentera !
», déplore Antoine Bonduelle. Et si Michel Delebarre n'avait
réellement aucune connaissance de ces données, à qui la
responsabilité de cette opacité ?
Trop de dioxine dans les fumées du CVE : les associations
exigent la transparence
mercredi 21.10.2009, 05:02
- La Voix du Nord
Des rejets de dioxine supérieurs à la
norme ont été constatés, début juillet, au CVE.PHOTO:
J.-C.BAYON
| DUNKERQUE |
Le centre de valorisation énergétique (CVE)
de Dunkerque, inauguré en janvier 2008, se voulait exemplaire :
sur la valorisation des déchets, sur l'impact environnemental
des rejets, sur la transparence. C'est raté.
Les associations environnementales du Dunkerquois ont eu
vent, il y a quelques jours, des résultats d'un contrôle
inopiné réalisé au CVE le 30 juin et le 1er juillet
derniers. Les analyses ont révélé « un dépassement
significatif » (de près de 100 % !) de la norme fixée par le
préfet en matière de rejet de dioxine. Problème : la
commission locale d'information et de surveillance (CLIS)
n'a pas été mise au courant. Inquiètes et en colère, les
associations sont montées au créneau. « Depuis combien de
temps ces rejets polluants durent-ils ?
s'interroge Antoine Bonduelle, membre du réseau Action
Climat France, qui rappelle que les contrôles n'ont lieu que
deux fois par an.
On est pourtant dans une ville où la confiance dans les
installations classées est essentielle ! » En face, élus
locaux et services de l'État se défendent d'avoir dissimulé
quoi que ce soit. Pour Roméo Ragazzo, vice-président de la
communauté urbaine en charge de l'environnement, « les
choses ont eu lieu en plein été et notre premier souci était
de comprendre ce qui se passait. » Même réaction du côté de
la DREAL (ex-DRIRE) : « dès réception du rapport, début
août, nous avons mis en demeure la CUD de rectifier cette
non-conformité dans un délai d'un mois », relate Frédéric
Modrzejewski, responsable pour le littoral. Les travaux ont
été effectués dans la foulée (des tuyaux obstrués ont été
purgés) et les rejets de dioxine sont finalement rentrés
dans les clous, fin août. « On a été réactif, on a géré le
problème technique. Je ne pense pas qu'on aurait pu faire
mieux », poursuit-il. Informer la CLIS, peut-être ?
« L'arrêté préfectoral ne prévoit pas une communication à
chaud », rétorque-t-il, ajoutant que l'incident sera
présenté et débattu lors de la prochaine réunion de la CLIS,
d'ici la fin de l'année.
Les associations sont effarées. « On est devant un
problème de transparence, martèle Jean Sename, président de
l'Adelfa. Pour moi, il y avait matière à informer les
riverains et les instances de surveillance. Sinon, à quoi
servent-elles ? Une règle a été transgressée. Je ne vois pas
pourquoi, en matière d'environnement, on dit que ce n'est
pas grave sous prétexte que le problème est réglé. » Roméo
Ragazzo esquive l'accusation et promet « d'améliorer
l'information du grand public mais de manière régulière, pas
seulement quand il y a des incidents. » Encore faudrait-il
communiquer aussi en cas de problème. •
ESTELLE JOLIVET
Chers ami(e)s , Cher(s) adhérent(e)s
Le Président de l'APSH a rencontré le 6 octobre 2009 M. le
Président du Conseil Départemental
de l'Ordre des Médecins Marc BIENCOURT qui nous autorise à
diffuser massivement la lettre qu'il avait envoyée le 20
novembre
2008 en réponse à des attaques dont l'APSH et la profession
médicale faisaient déjà l'objet à l'époque.(voir fichier joint).
Par ailleurs l'APSH
fera une conférence de presse le
mardi 13 octobre 2009 à 14H 15
Salle de conférence OCINE Saint-Omer 1er étage
Dans la mesure de vos disponibilités vous y êtes tous invité(e)s
Cordialement pour l'APSH
LE COMITE DE PILOTAGE
Lettre du Président du Conseil Départemental de l'Ordre des
Médecins Marc BIENCOURT
L’APSH et le CRAPSE59 /62
organisent un réunion publique sur santé et environnement
à
20 heures le jeudi 22 octobre
salle Vauban
à ST OMER.
PROGRAMME de la REUNION SANTE et
ENVIRONNEMENT
Jeudi 22 OCTOBRE 2009 à 20h salle VAUBAN de SAINT OMER
INTRODUCTION :Dr
Philippe
RICHARD
3’
ENVIRONNEMENT et SANTE:
Président de séance :
Mr le Pr Henri PORTE chirurgie cancéro thoracique (LILLE)
- Cancers Pulmonaires et Environnement : Pr Henri
PORTE 10’
- Malformations urogénitales : Pr Rémi BESSON
10’
DONNEES REGIONALES
etREGISTRE des CANCERS :
Présidente de
séance: Dr B SIMONOT (Gynécologue, Présidente de la CRAPSE 59/62
)
-Situation
sanitaire dans le Nord-Pas de Calais : Dr J.B. VERBECQ
3’
-Agir
ensemble pour notre région : Les Associations
APSH
Dr Isabelle NOTTEAU
3’
APRES Dr Paul CORDONNIER
3’
CRAPSE DR Brigitte SIMONOT
3’
-un
Réseau National : RES Mr A CICOLELLA
3’
DONNEES SCIENTIFIQUES
Président de séance :Mr le Pr Rémi BESSON Chirurgie urogénitale
infantile
(LILLE)
-
Modulateurs endocriniens Mr A CICOLELLA
10’
- Les microparticules Dr P
CORDONNIER
10’
ACTUALITES sur les risques SANITAIRES liés à l’INCINERATION des
déchets :
Président de séance : André CICOLELLA (PARIS)
Toxicologue, Président du réseau national Santé
Environnement
- Risques Sanitaires des NOUVEAUX incinérateurs : Dr
Geneviéve DUVAL 10’
- Le point sur le dossier FLAMOVAL : DrPhilippe
.RICHARD 10’
DEBAT :
60’
CONCLUSION :Dr
Ph.RICHARD
2’
Les opposants à Flamoval ont planté un « arbre de la
résistance », hier
dimanche 04.10.2009, 05:02 -
La Voix du Nord
T. Willaey, «membre poil à
gratter » du SMFM, a planté un ginkgo biloba, hier sur le site
arquois.
| ENVIRONNEMENT |
Deux cents opposants à Flamoval se sont
retrouvés hier à Arques sur le site du futur incinérateur. Ils
ont planté un ginkgo biloba baptisé « arbre de la résistance ».
Ils promettent une nouvelle mobilisation d'envergure et
réclament « un débat démocratique » sur le sujet.
Les opposants en conviennent les premiers : ils n'étaient pas
nombreux - deux cents environ - à braver le froid et le crachin,
hier matin sur le site du futur incinérateur à la porte
multimodale de l'Aa. Mais l'enjeu n'était pas là, comme l'a
rappelé Thierry Willaey, élu vert d'Hazebrouck et membre « poil
à gratter » du SMFM. « Nous avons réussi à nous mobiliser en une
semaine. Nous savions que nous n'allions pas retrouver tous les
manifestants qui s'étaient prononcés contre Flamoval il y a un
an dans les rues de Saint-Omer. Mais nous voulions répondre à
l'élection récente du nouveau président du Syndicat mixte
Flandre Morinie pour lui dire que nous ne baissions pas les
bras. » Auparavant, Joël Jourdain, secrétaire du comité
d'entreprise de Bonduelle avait qualifié ce rassemblement de
« galop d'entraînement ». Le leader syndical demanda une table
ronde : « De plus en plus de personnes se posent des questions
sur l'incinération. Nous avons fait confiance aux élus et nous
nous apercevons qu'ils prennent des décisions tout seuls. Je
pense que sur un sujet comme celui-ci, il faudrait organiser un
référendum ». Enfin Joël Jourdain signifia qu'une mobilisation
plus large se préparait.
Thierry Willaey dénonça : « Un manque de débat et d'espace
démocratiques » et proposa aux manifestants de « choisir leur
vie plutôt que de la subir ». Le délégué du SMFM releva aussi :
« Les travaux ont déjà commencé sur le site alors que le
président n'est élu que depuis une semaine. Les ordres de
service ont dû être signés avant ». Enfin il a renvoyé chacun
devant ses responsabilités : « C'est à chacun de nous, en triant
mieux, de faire baisser le gisement pour démontrer que
l'incinérateur n'est pas nécessaire ».
Jacques Hermant, maire de Lynde a affirmé : « Tous les élus
ne sont pas pour Flamoval », qu'il a qualifié d'« erreur
historique. » Le premier vice-président de la communauté de
communes de l'Houtland (*) a lancé : « Pas question de donner
l'occasion de laisser partir mille emplois. Pour faire ça, il
faut un petit pois dans la tête ». Jacques Hermant a indiqué que
la communauté de communes et l'association Les Riverains du
Smetz réfléchissaient à « ester en justice ». « Si le tribunal
administratif ne nous entend pas, nous irons jusqu'à la cour
européenne des droits de l'homme. » Enfin, Alain Vilain,
présenta le ginkgo biloba avant que Thierry Willaey et un enfant
ne le plantent : « Cet arbre vit plus de 2 500 ans et résiste
bien à la pollution. C'est le premier arbre à avoir repoussé à
Hiroshima ». Le biologiste, militant d'Europe écologie, décrivit
aussi ses qualités : « Il est cultivé en Europe pour ses
propriétés médicinales » notamment les substances qu'on trouve
dans ses feuilles et qui « ralentissent le vieillissement de la
rétine et diminuent les troubles liés au vieillissement. Nous le
plantons aujourd'hui pour améliorer la vue de certains qui
croient encore aux bûchers expiatoires ».
(*) La communauté de communes de l'Houtland regroupe sept
communes du Nord. Elle n'adhère ni au SMICTOM des Flandres ni au
SMFM .
Une partie des manifestants s'est retrouvée l'après-midi au
forum régional de l'écologie organisé à Racquinghem.
Manifestation le samedi 3 octobre
2009 à 11H devant le futur site d’implantation de
l’incinérateur FLAMOVAL pour la plantation d’un arbre,
symbole de notre désir de préserver la planète de ce type de
traitement de nos déchets.
Venez nombreux et n’hésitez pas à transmettre ce message.
Actualité Hazebrouck
Le chantier de Flamoval démarre
jeudi 01.10.2009, 05:01 - La Voix du
Nord
| TRAVAUX |
Les travaux de Flamoval viennent de commencer. Les premières
pelleteuses sont entrées en action (notre photo) sur le site
d'Arques, mais la mobilisation des opposants au projet continue.
.... Une manifestation symbolique est prévue près du site de
Flamoval samedi matin, ainsi qu'on le lira en page 8. Et le
débat médical sur les nuisances éventuelles de Flamoval continue
lui aussi (voir ci-contre).
Thierry Willaey : « La messe est dite, mais la cathédrale n'est
pas encore construite »
jeudi 01.10.2009, 05:01 - La Voix du
Nord
Thierry Willaey,
élu vert, réagit après l'élection du nouveau président du SMFM
et veut relancer le débat sur Flamoval.
| FLAMOVAL |
Élu hazebrouckois, porte-parole des verts en Flandre, Thierry
Willaey fait partie du groupe d'opposants à Flamoval au sein du
SMFM (syndicat mixte Flandre-Morinie). Mardi, lors d'une
conférence de presse à la mairie de Lynde, l'homme est sorti de
sa réserve pour réagir à l'élection du nouveau président du SMFM.
Il dénonce notamment l'absence de débat démocratique sur
l'épineuse question de l'incinérateur.
Une semaine après l'élection de Joël Duquenoy, maire d'Arques, à
la présidence du syndicat mixte Flandre-Morinie (SMFM), les
Verts, par la voix de Thierry Willaey, jouent leur rôle de
poil-à-gratter. Florilège.
Débat démocratique.-
« La démocratie est bafouée », avance Thierry Willaey, qui cite
en comparaison le cas de l'incinérateur d'Ivry, pour lequel « il
y a une vraie commission de débat public ». « Au SMFM, tout
s'arrange entre quelques uns. On ne cherche même pas à savoir
qui sont les élus, et pourquoi ils s'opposent au projet
d'incinérateur. Pire, on utilise des manoeuvres pour faire taire
toute forme de protestation, comme cette lettre qui nous a été
envoyée, intitulée "Les mensonges du Dr Richard". » Un autre
exemple. « Je suis allé rencontrer les dirigeants de Bonduelle
qui étaient d'accord pour venir s'exprimer sur le sujet devant
les syndicats, poursuit Thierry Willaey. Mais au moment
d'aborder le sujet devant M. Duquenoy, celui-ci a préféré passer
à autre chose. Il y a des réalités qu'on ne nous signale tout
simplement pas au sein du syndicat mixte. »
Solutions alternatives.- « Toutes les solutions alternatives
à l'incinérateur n'ont pas été étudiées. La proposition de
Baudelet par exemple, relative à la bio-press, a fait l'objet
d'une note de quatre pages qui disait aux élus ce qu'ils
devaient penser de ce procédé, dénonce le Vert. Je suis moi-même
allé en Allemagne pour voir ce procédé, qui fonctionne.
Peut-être qu'il n'y a pas une réponse, mais des réponses à
chercher. Il y a aussi les ressourceries, qui sont un axe de
développement préconisé dans le Grenelle. Sans compter que les
ressourceries, c'est le réemploi. On ne prétend pas détenir la
vérité. On veut juste que le débat ait lieu. Sauf que là, on est
dans un grand couloir où on a fermé toutes les portes, à part
celle du fond. »
Emploi.- « Avec Flamoval, on se moque des conséquences
environnementales, de la santé des gens, mais aussi de l'emploi,
s'énerve Thierry Willaey. On sait pertinemment ce que va devenir
Bonduelle... Car forcément, à un moment ou un autre,
l'incinérateur connaîtra un dysfonctionnement. Ça a été le cas
pour l'incinérateur de Calce, pour celui de Guichainville...
Dépenser 80 M E, sans oublier les coûts de fonctionnement de
l'incinérateur - que personne ne maîtrise pour l'instant - et
perdre un millier d'emplois, c'est juste une belle connerie ! »
Lobbying.- « On arrive à se demander qui décide, qui dirige
le débat technique, va jusqu'à avancer le porte-parole des verts
en Flandre. Quand on sait par exemple qu'André Bonnier (ancien
président du SMFM) et Hubert de Chefdebien, l'un des
responsables à la CNIM - l'une des sociétés choisies pour la
construction de Flamoval -, siègent au sein d'un même conseil
d'administration, celui d'Amorce, on se pose des questions. »
« La messe est peut-être dite, mais la cathédrale n'est pas
encore construite », conclut Thierry Willaey, en écho aux propos
tenus la semaine précédente par Joël Duquenoy.
Le nouveau président du SMFM se contente de répondre : « Ça fait
dix-huit mois que M. Willaey répète les mêmes arguments.
Il parle de démocratie ? Il y a eu des élections. Il parle de
solutions alternatives ? Mais personne ne propose rien. Ou alors
des solutions qui ne marchent pas... »
Samedi, un rassemblement contre l'incinérateur
jeudi 01.10.2009, 05:01 - La Voix du
Nord
Les opposants au projet Flamoval continuent de faire parler
d'eux. ...
Après la dernière démonstration de force des salariés de
Bonduelle, à la mi-juillet (notre photo), une nouvelle action de
protestation est prévue samedi. Un rassemblement, cette fois,
sera organisé samedi, à 11 h à proximité de l'usine Flamoval, à
l'initiative des salariés de Bonduelle, de plusieurs
associations et de citoyens. Un arbre devrait être planté. « Un
acte symbolique, explique Thierry Willaey. On pensait à un
ginkgo, le premier arbre à avoir repoussé à Hiroshima à la suite
du bombardement... » Dans l'après-midi, dans la continuité du
rassemblement Europe Écologie, et du combat contre
l'incinérateur Flamoval, les Verts organiseront un cycle de
forums et de débats autour de l'écologie et du développement
durable.
Le forum se déroulera à la salle communale de Racquinghem, à
partir de 14 h. Interviendront au cours de l'après-midi : Cécile
Scavennec, secrétaire régionale des Verts, Antoine Bonduelle,
membre du groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution
du climat (GIEC), Emmanuel Cau, vice-président vert du conseil
régional, Marie-Christine Blandin, sénatrice verte du Nord et
ancienne présidente de la Région. Parmi les thèmes abordés : la
crise diversitaire, les liens homme-nature, l'éco-citoyenneté et
l'éducation, la reconversion agricole, la valeur « économique »
de la nature...
Forum régional de l'écologie, à partir de 14 h, à la salle
communale de Racquinghem. Entrée libre.
Des médecins défendent l'incinération actuelle
jeudi 01.10.2009, 05:01 - La Voix du
Nord
| POINT DE VUE |
Contre l'incinération, les médecins ? Des professeurs de
toxicologie affirment qu'il n'y a pas de raison de craindre ...
les incinérateurs actuels et
démontent les arguments avancés par les opposants.
Y
a-t-il un risque ?-
« Pendant longtemps les incinérateurs ont été des sources de
pollution avérées. Aujourd'hui, on doit vérifier qu'ils
respectent les normes en vigueur et être attentif à leur
fonctionnement correct. Mais il n'y a pas de risque, les normes
sont satisfaisantes », estime Gérard Keck, professeur de
toxicologie à Lyon et animateur du réseau santé déchets.
Jean-François Narbonne, un autre professeur de toxicologie à
l'université de Bordeaux, estime même que ce débat n'avait de
raison d'être que dans les années quatre-vingts. « Il y a eu en
France un scandale autour des retards inadmissibles dans la mise
aux normes européennes du parc d'incinérateur. À cette époque
les médecins ne se sont pas manifestés et nous étions peu
nombreux à dénoncer ce scandale, regrette-t-il. Maintenant que
le problème est réglé, après quinze ans de luttes, il est
aberrant de ressortir ce problème alors que l'homme est exposé à
d'autres contaminants autrement plus préoccupants. »
Mesurer les dioxines n'est pas suffisant ?- « Comme dans
tout mélange, on prend pour contrôle le produit le plus toxique
comme marqueur de l'ensemble, indique le professeur Narbonne.
(...) Mesurer les dioxines qui sont les composés les plus
toxiques et les plus stables est un bon indicateur du cocktail
des substances dites "inconnues" pour ce qui concerne
l'exposition humaine. » Et le professeur Keck relativise :
« N'importe quel feu de jardin, avec du plastique qui brûle,
produit pas mal de dioxines. »
Le même scandale que pour l'amiante ?- « C'est un parallèle
grossier », commente le professeur Keck alors même que le
professeur Narbonne y voit un « grossier contre sens » dans la
mesure où il n'y a « jamais eu de mesure d'exposition » à
l'amiante.
Ce sont pourtant des médecins qui sont contre...- « Que des
médecins se targuent de leurs titres pour diffuser de tels
mensonges est en dehors de toute étique médicale et devrait être
passible de sanctions du conseil de l'ordre », considère le
professeur Narbonne. Les médecins audomarois ne sont d'ailleurs
pas tous opposés à Flamoval. Le docteur Florent Ibouanga, élu
blendecquois et délégué au syndicat mixte Flandre Morinie,
soutient le projet d'incinérateur. Sollicité par la revue
Environnement et Technique, il estime que les professionnels de
santé hésitent à se prononcer pour l'incinérateur afin
« d'éviter de se retrouver en porte-à-faux non seulement avec
leurs collègues de l'APSH mais aussi leur clientèle. » Il va
même plus loin : « Un kiné ou une infirmière - sans méconnaître
leur savoir professionnel - ne savent pas nécessairement ce
qu'est un incinérateur, ou tout au moins s'il est véritablement
nocif. Mais quand le docteur Richard parle, ils lui font
confiance. »
N'y a-t-il pas d'autres solutions ?- « La décharge a aussi
des inconvénients comme des pollutions sous jacentes et des
déchets beaucoup moins valorisés », avance le professeur Keck.
Jean-François Narbonne complète : « L'incinération (...) est une
source de chaleur qui économise du fioul ou du charbon pour
chauffer les maisons ou plus généralement pour fournir de
l'énergie. » « L'idéal est de trier au maximum et de réduire les
déchets », avance le professeur Keck. Jean-François Narbonne
estime que « paradoxalement, aujourd'hui, c'est l'incinération
qui incite le plus au tri. »
DAVID MONNERY
LE RAT MASQUÉ
jeudi 01.10.2009, 05:01 - La Voix du
Nord
C'est
qui le menteur ?
Pas content, Joël Duquenoy, président du SMFM qui gère Flamoval,
d'avoir été traité de menteur par Christophe Bonduelle. Si bien
qu'hier l'élu audomarois a produit l'accusé de réception du
courrier adressé à Bonduelle dans lequel il «
s'interroge sur la part des investissements du groupe pour le
site de Renescure. D'ailleurs je me tiens à votre disposition,
si vous le souhaitez, pour venir visiter personnellement votre
entreprise. » Gageons que la réponse ne tardera pas.
Joël Duquenoy, nouvel homme fort de Flamoval
mardi 22.09.2009, 04:48
- La Voix du Nord
Joël Duquenoy, maire d'Arques, où doit
être construit Flamoval.
| PROJET D'INCINÉRATEUR |
Sans grande surprise c'est Joël Duquenoy qui
a été élu, hier soir, à la présidence du syndicat mixte Flandre
Morinie (SMFM) en remplacement d'André Bonnier, démissionnaire.
Le président de la communauté d'agglomération de Saint-Omer (CASO)
et maire d'Arques, là où doit être construit l'incinérateur,
souhaite lancer la construction de Flamoval dans les prochaines
semaines.
Les vingt-neuf délégués des cent cinquante-neuf communes qui
composent le syndicat mixte Flandre Morinie (SMFM) étaient
réunis hier soir à la mairie d'Arques pour élire le
successeur d'André Bonnier, président démissionnaire il y a
trois mois.
Le maire d'Arques, là où doit être construit Flamoval, et
président de la communauté d'agglomération de Saint-Omer (CASO)
s'est présenté à l'élection comme le candidat de la
continuité pour mener à son terme le projet d'incinérateur
qui dispose de tous les feux verts de l'administration.
Paul Decroo, adjoint au maire d'Hallines, avait envoyé
une lettre à tous les délégués, avant l'élection, pour
justifier sa candidature. Lui aussi est favorable à Flamoval,
mais il aurait souhaité prendre encore du temps de mieux
informer la population et les détracteurs de l'incinération.
De plus, il regrette la manière dont fonctionnerait le SMFM
: « A quoi sert le comité quand les décisions sont
prises ailleurs ? On a appris la démission du président
quand elle était déjà validée... » Le troisième et
dernier candidat, également pourfendeur du fonctionnement du
SMFM, Bernard Loridan (adjoint de Merville), s'est présenté
comme l'anti-Flamoval.
Vingt-huit votants se sont exprimés hier soir :
vingt-quatre en faveur de Joël Duquenoy, trois en faveur de
Bernard Loridan, et un pour Paul Decroo.
• D. M.
Quelques photos de la Mobilisation du 18 juillet 2009
La Voix du Nord > Edition de HAZEBROUCK > Mercredi 8 Juillet 2009
Flamoval, sujet de ralliement
L'incinérateur Flamoval à Arques: voilà, pour les opposants au projet,
un sujet de ralliement qui a pu jouer en faveur de la CCFL lundi soir,
lors du vote au SMICTOM.
Le projet de l'incinérateur Flamoval a permis des rapprochements entre
délégués du SMICTOM. Sept voix se sont ajoutées à celles des délégués de
la Flandre-Lys pour le retrait de
la CCFL. Parmi celles-ci, figurent peut-être les votes
des délégués exaspérés par le bras de fer, depuis cinq ans, entre la
CCFL et le SMICTOM. La CCFL a néanmoins pu compter sur d'autres
soutiens, plus surprenants. Rodolphe Vétu, de Nieppe, exprimait ainsi
une position que d'autres partageaient : «L'union fait la force, je suis
évidemment contre le départ de
la CCFL. Le
seul argument que je vois pour permettre ce départ, c'est que l'on
puisse ne pas financer le projet Flamoval dont on serait ainsi
définitivement débarrassés.» Le débat sur Flamoval demandé par la CCFL
et programmé la semaine dernière n'a pas eu lieu. Or, pour les élus de
Flandre-Lys, la redevance incitative en place depuis 2004 et
l'incinérateur Flamoval sont deux sujets indissociables que le SMICTOM
se devait d'étudier avant de voter pour ou contre le retrait de
la CCFL. Le
débat sur Flamoval, Bernard Debeugny assure qu'il le tiendra, «mais pour
le moment, il n'y a pas lieu de débattre sur un arrêté préfectoral. On
débattra sur les orientations que devra prendre le nouveau président de
Flandre-Morinie.» Avant le vote pour ou contre le retrait de la CCFL,
Bernard Debeugny prévenait: «Nous avons passé un marché en 2005 avec un
rabais de 2pour cent selon une taille de population donnée. Passer de
97000 habitants à 60000 habitants n'apporterait pas les mêmes tonnages,
cela se répercuterait sur les tarifs.» En filigrane, c'est aussi
Flamoval que le président Debeugny, vice-président du syndicat mixte
Flandre-Morinie, tente de préserver. Le projet de l'incinérateur
pourrait vaciller si le SMICTOM était amputé d'une partie de ses
pourvoyeurs en déchets.
-------------------------------------
Littoral
Hazebrouck: le SMICTOM des Flandres dit non au départ de la CCFL
mardi 07.07.2009, 18:59 - La Voix du Nord
| Littoral |
Hier soir à Hazebrouck, lors du comité du syndicat intercommunal de
collecte et de traitement des ordures ménagères (SMICTOM) des Flandres,
les délégués ont voté contre le départ de la communauté de communes
Flandre-Lys (CCFL).
Cette
intercommunalité souhaite depuis des années quitter le SMICTOM, avec qui
elle est en désaccord sur deux points essentiellement: la redevance
incitative, qu'elle a mise en place en 2004, et le projet de
l'incinérateur Flamoval à Arques, que la CCFL rejette.
-------------------------------------
résultat du vote de l'Indicateur
Etes-vous favorable à Flamoval ?
923 votants
Oui : 3.3% soit 30
NON : 96.7% soit 893
-------------------------------------
Comme l'indépendant, l'indicateur des flandres organise un sondage sur
le projet Flamoval.
Il faut donc voter, voter, voter en allant sur le site:
www.lindicateurdesflandres.fr
Mercredi,
une réunion a rassemblé les opposants au projet d'incinérateur à la
mairie de Lynde. Les associations se sont regroupées en collectif. Les
actions fortes sont attendues pour septembre.
Pas
question de former une super grosse association. Les membres du
collectif - dont les Riverains du Smetz,
Nord nature environnement et le comité d'entreprise de
Bonduelle - demeureront indépendants. La vingtaine de responsables
réunis, mercredi, ont évoqué les actions à venir. «
On est en train d'imprimer des stickers », indique Jacques
Hermant, maire de Lynde, qui se sent piégé par l'annonce du préfet du 18
juin.
Difficile de mobiliser à la veille des vacances. Les actions fortes
interviendront vraisemblablement à la rentrée. Et Jacques Hermant de
lancer : « On prévoit
de monter à Paris avec des bus, s'il le faut. » Les
opposants à Flamoval présenteront un nouveau recours. «
On cherche à ce qu'il soit suspensif pour gagner du temps »,
note Thierry Willaey. En tant qu'élu au sein du Syndicat mixte de
collecte et de traitement des ordures ménagères (SMICTOM) et du syndicat
mixte Flandre-Morinie (SMFM), ce dernier entend «
continuer à poser les questions qui dérangent ». Il compte
sur l'appui des Verts et prévoit une conférence de presse en septembre
avec Noël Mamère et José Bové. Ainsi qu'une manifestation «
pour permettre à ceux qui sont contre de pouvoir le dire ».
La
priorité, c'est aussi d'éviter les dérives. Au sujet des tags sur les
panneaux de Flamoval, Thierry Willaey réaffirme : «
Ce ne sont pas nos méthodes. On préfère attaquer sur le plan juridique. »
• M. C.
St OMER: Près de 4000 manifestants contre Flamoval
Cliquez sur l'onglet Photos pour voir les autres
photos de la marche
Un élu du SMFM envoie Flamoval devant le tribunal administratif:
Thierry Willaey, délégué au syndicat
mixte Flandre Morinie, a déposé deux recours, dont un
suspensif, lundi, contre le projet d'incinérateur Flamoval. Il s'estime insuffisamment
informé et demande l'annulation de deux délibérations.
Ci-joint tract de l' APSH :
Votre prochain rendez-vous pour réaffirmer votre opposition au projet de
l'incinérateur Flamoval est fixé au :
samedi 13 septembre 2008
à 14h
Place de St OMER
C'est votre droit de manifester et de vous positionner, pour vous et
l'avenir de vos enfants! Avec eux et avec toutes les associations qui
soutiennent l' APSH, venez dire NON à l'incinération!
Lettre du 16 août 2008 de l'association des "Riverains du Smetz" aux 159
Maires
A.P.S.H. Réunion d'nformation du 9 juin 2008
| RÉACTION |
Le 13 septembre, le préfet du
Pas-de-Calais doit signer le projet d'exploitation de
l'incinérateur Flamoval à Arques.
Délégué de la communauté de
communes Flandre-Lys (CCFL) et du SMICTOM, le Lestrémois
Jacques Hurlus réclame un moratoire jusqu'à l'automne.
Cliquez sur l'image pour visualiser le
texte intégral.
Alternative:
Comment retraiter 90 000 Tonnes de déchets ménager: un exemple pas très
loin de chez nous, dans l'Ain 196 communes ont fait un autre choix pour
de 54 M€.
http://www.tiru.fr/spip.php?article590
Un nouveau Tueur silencieux à Halluin dans le Nord. http://gehn.blogspot.com/
Plus de 1000 personnes ont répondu à l'appel des médecins au travers
de leur association, l' APSH
Lisez l'article de
la Voix du Nord du 11 juin 2008 ci-dessous, et vous comprendrez que nous
aussi, sommes les élus de notre avenir...
L'association APSH
(Association pour la Protection de la Santé des Habitants de la région
de St Omer)
Regroupant plus de 300 Professionnels vous invite
Salle VAUBAN
Maison des Associations
A St Omer
Lundi 9 juin 2008
A 20 h 30
Grande réunion D'informations
Faite le savoir autour de vous.
Les
incinérateurs pointés du doigt (Cliquez sur l'image pour lire l'article
complet)
Par Patrice Remy, jeudi 10 avril 2008 à
08:14 :
3000 médecins demandent aux pouvoirs publics de suspendre la
construction de nouveaux incinérateurs de déchets, car il semblerait
que tous ceux qui vivent autour selon eux sont exposés à de sérieux
risques de cancer.
L’appel lancé par un collectif de 3000 médecins fait peur, il part
d’un constat simple, les personnes vivant à proximité d’un
incinérateur d’ordures ménagères même rénové courent toujours plus
de risques de développer un cancer que les autres.
Cliquez sur l'image pour
écouter les infos de TF1 sur les 3000 médecins contre les Incinérateurs.
Une nouvelle
association est née:
A.P.S.H. - Association pour
la protection de la Santé de Habitants de la région de Saint Omer.
Vous trouverez chez votre médecin traitant une affiche A.P.S.H. (voir
modèle ci-dessous). Alors! n'hésitez pas à signer leur pétition.
La commune de BAVINCOVE se positionne
contre l'utilisation de l'incinération et propose la méthanisation pour
le traitement des déchets. Cette commune fait parti de la Communauté de
Communes du Pays de Cassel adhère au SM SIROM (Syndicat Mixte
Intercommunal de Ramassage des Ordures Ménagères Flandre Nord) lui même
rattaché au SMFM (Syndicat Mixte Flandre Morinie / Flamoval)
Discours de Nicolas Sarkozy sur le Grenelle de l'Environnement L'incinération doit
être l'ultime recours..." La priorité ne sera plus à
l'incinération mais au recyclage des déchets. Il faudra prouver pour
tout nouveau projet d'incinérateur qu'il s'agit bien de l'ultime
recours. "
Cliquer sur l'image pour voir le film du
professeur BELPOMME
Visualiser la vidéo de
Dany Dietmann
contre les incinérateur
Action 2007
- Le 11 septembre l'association n'ayant pas de réponse du
SMFM relance le SMFM par le biais d'un courrier.
- Le 9 septembre l'association envoie un courrier à Mr
Barbier faisant suite à la plaquette "CASO Environnement" en
l'encourageant dans la voie du recyclage et en l'interrogeant sur
l'inutilité de l'incinérateur.
- Le 26 juin l'association remet un dossier complet au SMFM
sur les méthodes alternatives.
- Le 12 avril l'association rencontre le SMFM
- Le 30 janvier les panneaux sont recouvert de bâches noires.
- Le syndicat mixte Flandre Morinie ne veut pas nous
rencontrer tant que nos panneaux ne seront pas enlevés.
Rappel: SMFM veut dire Syndicat Mixte Flandre Morinie qui
est responsable d'un projet de création d'un incinérateur sur la porte
de Flandre situé à Arques. Le projet se nome FLAMOVAL.
A votre avis?
Dans le dernier trac de Flamoval"; septembre 2006", Mr le préfet et les
élus du SMFM ont visités un incinérateur dont la conception est proche
de leur projet. Nous souhaitons avoir votre avis sur ce sujet! Et, nous
vous communiquons la page de Flamoval sur cette visite ainsi que
l'avis de
Guichainville Environnement Haute Normandie
sur leur incinérateur que vous trouverez ci
dessous: Trac de
Flamoval
Usine performante de Guichainville environnement
Un troisième four ou cerise sur le gâteau de Guichainville
environnement
N' hésitez pas à nous faire parvenir vos impressions sur le sujet.
Ségolène Royal contre l'incinération des déchets
ménagers
Paris, le 22 septembre 2006.
"Ségolène Royal affirme qu'il ne faut plus construire d'incinérateurs
en France. Et ce quelle que soit la ville considérée, qu'elle soit gérée
par le PS ou l'UMP…"
(voir article CNIID)
-------------------------------------
MARSEILLE (AFP) - Incinérateur marseillais à
Fos: autorisation d'exploitation suspendue
Le tribunal administratif de Marseille, saisi en référé, a suspendu
mercredi l'autorisation d'exploitation délivrée par le préfet des
Bouches-du-Rhône pour l'incinérateur voulu par Marseille sur le
territoire de la commune voisine de Fos-sur-Mer, qui s'y oppose.
L'association a déposé dans votre boite à lettre une petite affiche
intitulée :
NON AUX INCINERATEURS .
N'hésitez pas à l'afficher sur une fenêtre extérieure ou sur
votre voiture pour manifester votre opposition au projet d'implantation
d'un incinérateur.
---------------------------------------------------------
Les infos du Centre National d'Information Indépendante sur les
déchets. 1234
Envoyez nous toutes les infos sur
les incinérateurs dont vous disposez pour compléter ce site.
Par avance Merci.
Zone industrielle de la Porte des Flandres(Zone du
Smetz) En vert clair la zone d'activité
s'étendra sur les communes d'Arques et de Campagnes lez Wardrecques
Mise en examen
Tract : Le prix du silence
Par principe de précaution une zone de 2Km autour de
l'incinérateur ne sera plus exploitable.
Lettre de Bonduelle
L'incinérateur sera trés proche d'Arques
Les
riverains de la zone du Smetz accueillent le public pour l'informer
de 18h30à 20h00 du 14 décembre au 4 janvier (sauf jour de fêtes).
Nous vous offrons vin chaud et friandises.
Hier 200 000 personnes, aujourd'hui 280 000 et demain? Une immense
décharge.
Plan de masse du projet du centre de valorisation
énergétique
Info public association N°4
Info public association N°3
Info public association N°2
Info public association N°1
La dernière mise à jour de ce site date du10/30/13